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Les Aventures Croustillantes +18 ans

Adieu Max… Le Canadien est aussi lâche que les autres…

Finalement, je posais les jambes sur les siennes. Ses yeux parcoururent la courbes de mes gambettes, s’attardant sur le haut de mes cuisses, son regard s’éclaira, l’homme était réveillé.

Lâche Max, Photo by Dainis Graveris on Unsplash

Quand le plaisir est gâché par l’attente et la frustration, vaut-il encore le coup ?

Ah Max, comment faire pour ne pas s’emballer quand il représente tellement de choses que j’aime chez un homme ? Je ne t’aurais pas pensé si lâche Max. Évidemment, je sais qu’il ne cherche pas, et moi non plus d’ailleurs, à se mettre en couple. Évidemment, c’est surtout sexuel tout ça, je ne suis pas un petit lapin de deux semaines et je me doute bien que les signes sont plus au rouge passion sexuelle qu’au vert du gazon oú nous élèverons nos enfants.

Et pourtant, mon coeur, ou peut être juste un petit bout s’est emballé.

Quelques heures après mon post de blog, alors que j’enterrais déjà cette histoire sous une certaine lassitude et une petite tristesse, j’envoyais une dernière perche, un gif humoristique. Perche qu’il prit.

Je n’étais pas très fière, j’avais encore craqué, j’avais encore été là à le chercher, après plusieurs jours sans un signe de vie.

Et puis il y répond, naturellement, comme si de rien n’était et il me propose une sortie nocturne le lendemain.

J’aurais pu me rendre désirable, lui dire que non, je n’étais pas dispo, que j’avais quelque chose de prévu. Mais non, l’envie était trop forte, ça faisait presque une semaine que je ne l’avais pas vu et je ne voulais pas attendre plus longtemps.

Le rendez vous que je n’attendez plus…

Le lendemain, notre rendez vous de 21h30 se transforma en 22h. J’avais tout le temps, et je comptais bien le prendre.

Quand j’arrivais devant son auberge, j’attendis quelques minutes qu’il en sorte. Je remarquai tout de suite que quelque chose avait changé sur son visage ! Mon dieu, il avait coupé la moustache de sa barbe. Ça lui rendait le visage plus rond, et il était un peu moins beau. Il faisait un peu mormon comme ça.

Son baiser était plus timide qu’à l’habitude. Ma main froide dans sa grande paluche bien chaude essayait tant bien que mal de lui transmettre mon envie.

Je le sentais plus gêné, peut être un peu plus distant, je ne sais pas. Je le sentais un peu ailleurs.

On prit le chemin du parc, du premier parc qui avait accueilli nos ébats nocturnes. Mais la pleine lune éclairait le parc de façon si intense, qu’il était impossible de trouver un seul endroit assez sombre pour se faire discrets.

Nous nous assîmes sur un banc, j’avais envie qu’il me touche, qu’il me regarde avec son regard si intense de d’habitude, qu’il me possède de ses mains, qu’il réveille en lui l’ours qui me rendait si brûlante.

Plus distant

Mais il préféra discuter un peu, il semblait légèrement angoissé par la situation, se demandait s’il fallait rester ou partir, ce qui adviendrait de lui s’il perdait son job. On en parla un petit peu, je compris que ça faisait sans doute partie des raisons de son silence, bien que je pense qu’un autre facteur plus chevelu et blond en soit réellement la cause.

Finalement, je posais les jambes sur les siennes.  Ses yeux parcoururent la courbes de mes gambettes, s’attardant sur le haut de mes cuisses, son regard s’éclaira, l’homme était réveillé. Je plongeais mes pupilles enflammées dans les siennes, j’entrouvris mes jambes, lui laissant le loisir de glisser sa main sous ma jupe. Il n’en fallait pas plus pour que ses doigts se faufilent sous la dentelle, déclenchant mes soupirs…

On en oubliait presque que nous étions sur un banc, à la vue de tous, et que si quelqu’un passait, il n’aurait aucun mal à deviner ce qui se tramait sous le peu de tissu qui recouvrait mon intimité.

Maudite Lune

C’est quand son désir tendu sous son short voulut prendre l’air, que nous avons réalisé que nous ne pouvions décemment pas continuer là en pleine lumière, au milieu du parc, à une heure pas si tardive.

Il retira sa main, je remis en place la culotte et la jupe, il ne put s’empêcher de passer quelques doigts sur mes fesses quand je me relevais.

On se mit en quête d’un coin sombre, d’un coin à l’ombre des regards. Mes yeux parcouraient chaque parcelle d’herbe, chaque banc, chaque arbre ou buisson, en vain, la clarté de la lune ne laissait aucune place à la coquinerie dans notre petit square de prédilection, le square Russell, de son petit nom.

En quête d’un coin sombre

Je désespérais, je tournais ma tête de droite à gauche, serrant la main de Max plus fort, l’agrippant pour ne pas le laisser partir. Parce que je le sentais repartir ailleurs, perdre son entrain, perdre son désir, alors que le mien ne faisait que grandir.

Finissant par capituler, et j’eus l’idée d’un parc un peu plus, loin, je lui confiai ma nouvelle idée, ses yeux retrouvèrent de la profondeur, sa main devint plus pressante, et il me suivit docile et coquin. Je retrouvais encore le Max, d’avant, j’avais peur qu’il s’envole de nouveau.

Nous passâmes de nouveau devant son auberge, on traversa la rue, il me poussa contre un mur, commença à me dévorer le cou, à me presser contre lui, à me souffler son désir. L’oiseau était dans sa cage, le reste de la soirée s’annonçait caniculaire.

Quand l’excitation est trop forte

Finalement, nous n’atteignîmes même pas le parc auquel je pensais, on tourna trois rues avant, dans une ruelle sombre donnant sur une étendue d’herbe protégée des regards par quelques arbres. On y voyait quand même clair, mais le désir n’attends pas et à l’abri des regards de la rue, entre un grand eucalyptus et un banc, j’étendais  la serviette, pour accueillir nos ébats. La timidité du début de soirée avait quitté Max, il était bouillant de désir, la jupe, la dentelle, le short laissèrent place à un profond moment de plaisir. Sa force, sa façon de me posséder  rendait mon plaisir toujours plus intense, et les quelques mots bien choisis susurrés à mon oreille firent s’envoler les derniers brins de ma retenue. Je laissais l’orgasme m’envahir, avant d’accueillir le sien.

On roula sur le côté, essoufflés, il me prit dans ses bras, quand on entendit derrière nous quelqu’un arriver. Ni une ni deux, on se rhabilla, à peine quelques secondes plus tards, un chien passa à quelques mètres de nous suivi de son maître. Nos regards se croisèrent, consternés, gênés mais hilares, on l’avait échappé belle.

Coupée dans mon élan

Nous nous assîmes sur le banc, continuant de se câliner, imaginant quelle réaction aurait pu avoir le pépère qui baladait son compagnon. Le silence remplaça les rire, les piqûres de moustiques remplacèrent les caresses, et le calin si tendre devint plus froid et plus distant. Je le sentais s’éloigner un peu de moi, il me proposa de rentrer avant d’être recouverts de boutons. j’hochais la tête, déçue, j’aurais aimé plus, aimé rester dans ses bras toute la nuit, aimé recommencer encore et ne plus s’arrêter.

On quitta le parc, parcourut les quelques rues en commun, et au croisement de sa rue et de la mienne, on s’enlaça, il m’agrippa encore plus fort qu’à l’accoutumée, je lui dis aimer ça, il le savait me susurra-t-il…

Après un dernier moment dans ses bras, chacun reprit le chemin de son chez lui.

Il propose enfin

J’avais le coeur à la fois léger et lourd, je sentais qu’il m’échappait, mais je ne pouvais m’empêcher de sourire en pensant à lui. Le coeur a ses raisons, que la raison ignore, comme on dit ! Mais pourquoi mon petit coeur lutte toujours contre ma raison.

Les jours qui suivirent, il donna peu de nouvelles, mais quelques unes quand même, de toute façon, j’étais habituée à son silence maintenant, je maîtrisais davantage mon propre flot de paroles, et j’essayais au maximum d’éviter de me ridiculiser en longs discours.

C’est lui qui proposa trois jours plus tard de se revoir, il avait l’air d’avoir l’esprit coquin. Malheureusement, j’avais mes règles, et je lui proposais juste de se voir pour une petite gâterie, ça m’excitait de le faire pour lui. Il était enthousiaste, et à peine quelques minutes après nous nous retrouvâmes, il m’attendait, croquant dans une pomme l’air coquin. Il était d’un sexy… Ouhla, je vais être frustrée ce soir, je me suis dit. Tant pis, c’est le jeu, et j’espère bien qu’il s’en rappellera…

Le désir sur pattes

Il me prit dans ses bras, en profita pour toucher mes fesses à travers ma combinaison en lin qui d’après lui permettait de toucher mes jolies formes en toute liberté. Je complétais en disant que c’était aussi un moyen pour moi de m’empêcher de faire des bêtises autres qu’une petite gâterie.

Son haleine sentait la pomme, et ses baisers étaient plus qu’évocateurs du désir qui grandissait dans son jean. Cette fois-ci, c’est ses mains qui me guidaient vers le parc de la fois précédente, nous traversâmes la pelouse, il m’emmena sur un banc, un peu à l’ombre des regards.

Le baiser devint plus brûlant encore, les mains plus baladeuses et très vite les miennes déboutonnèrent son pantalon.

Merci les règles pour la frustration

Il tentait de me toucher sous et à travers ma combi, il semblait aussi frustré que moi de ne pas pouvoir me donner autant de plaisir que mes lèvres lui en procuraient.

C’est une main sur mon sein et une touchant mon fruit à travers le tissu, qu’il jouit. On se rassit, se prenant un long moment dans les bras, le câlin fut plus doux plus tendre qu’à l’accoutumée. Je crus que je l’avais retrouvé pour de bon.

Après plusieurs minutes, dérangés par un autre maître et son bouledogue, on décida de rentrer. Même chemin, conversation un peu différente, même étreinte et on planifia de se revoir dès la fin de mes règles pour compenser cette frustration.

Cette fois-ci mon coeur était léger et ma raison s’était tue.

J’aimerais vous dire, que non ce n’est pas la dernière fois que l’on s’est vu… Mais si, c’est la dernière fois.

Trop de messages

Oui c’est un peu ma faute, mais la sienne aussi, et puis la faute de l’insouciance, de l’alcool et surtout à une envie qui n’était pas mutuelle.

Pour résumer, le vendredi suivant (deux jours après), j’avais bu (oui je sais pas de texto quand on boit), j’ai envoyé un truc un peu ridicule, du genre “Je vais m’endormir en pensant à tes mains qui parcourent mon corps nu”, il s’est foutu de ma gueule à juste titre. Puis j’ai réécris le lendemain, d’abord à propos de mon boulot de au pair, il était sympa, il répondait, comprenait mes doutes etc. Puis alcool again, je lui demande s’il veut qu’on se voit, il est trop saoul. J’envoie une photo pour lui donner envie. Chou blanc, il ne la verra que le lendemain.

Bref, j’ai un peu trop écrit certes, mais il continuait de répondre.

Rien d’alarmant, puis après no message pendant quelques jours, moi aussi je joue au roi du silence, tant pis, j’en ai marre d’être toujours celle qui quémande, je mérite plus.

Bon puis quelques jours après, ayant trop envie de le revoir, j’oublie mes résolutions d’être une reine (pour Charles et Mathieu) et je réponds à une story insta où son pied immense est à côté de celui d’une connasse, pardon d’une fille… Je m’emporte, je m’emporte.

La Chlamydia s’invite

Je lui envoie “Ça confirme l’adage”, parce que oui, Monsieur est plutôt bien membré. Il réponds rapidement en plaisantant, dans mon esprit des mini moi dansent la polka !! Sauf que rapidement, il m’annonce qu’il a une infection urinaire. Je lui apprends que c’est un symptôme récurrent en cas de Chlamydia chez l’homme. C’est vrai que pour être honnête la première nuit, nous n’avions pas toujours été sérieux avec la capote.

Je panique un peu, j’avais fait des tests, mais j’ai eu un accident avec un de mes plans culs. Et puis, je ne suce jamais avec une capote (autant ne rien faire dans ce cas). Je me demande donc si ça vient de lui ou de moi. De toute façon, l’important c’est de tester et de traiter, pas de désigner le coupable.

Je prends les choses en mains. Dès le lendemain je fais toutes les démarches et deux jours plus tard je suis testée. Max répond à mes messages, il a l’air de prendre la chose un peu à la légère, et se laisse guider. Je prends le traitement avant même les résultats et moins d’une semaine après cette première alarme, je lui annonce. Il fera les démarches de son côté. Je lui demande de me tenir au courant si possible, ce qu’il approuve.

Adieu

Presque une semaine après, aucune nouvelle, j’envoie le message d’adieu. Mettant de côté mes espoirs, mais regagnant un brin de fierté.

“Le courant a l’air d’être coupé… J’espère que tu as fait les démarches nécessaires (pour les prochaines de toute évidence), mais là n’est pas mon point…

C’est marrant, je t’estimais plus que ce que tu ne m’auras jamais montré. J’aurais pensé que le grand canadien bien dans ses rangers que tu étais, aurait été plus honnête, plus droit dans ses bottes comme on dit. J’aurais préféré que tu me dises, il y a quelques semaines que tu en préférais une autre, que je t’ennuyais, tu aurais pu même inventer un vieux mensonge sorti des bas fonds.

Tu as préféré ce doux, amer et horrible silence. Chlamydia ou pas, mon ego aurait subi le même sort. Pas broyé, et heureusement… , mais un peu pelé… Comme une aubergine après un coup d’économe. Tu aurais pu être sincère et je t’avoue que je t’en veux. C’est dommage. J’aimais nos sorties nocturnes, j’y mettais sans doute trop d’entrain, mais qu’est-ce qui pouvait alors me transporter ? L’ennui était profond et sans fin.”.

La fin de nos messages se terminera par son “Désolé… j’ai fait les démarches de mon bord.”.

Adieu définitif Max ! C’était bien le temps que ça a duré.

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