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L'Australie

Bilan des 6 mois en Australie

6 mois en Australie. Je ne les imaginais absolument pas comme ça, il va bientôt être temps de bouger et de découvrir autre chose.

Australie 6 mois de … rien, Photo by Cris Saur on Unsplash

Préambule

Quand j’ai commencé à écrire ce post, ça faisait 6 mois tout juste que j’étais en Australie. Depuis, il y a eu le road trip, et quelques unes de mes idées ont été chamboulées… Mais revenons d’abord au bilan de ces 6 premiers mois.

6 mois déjà en Australie !

Voila, aujourd’hui ça fait 6 mois que je suis en Australie ! 6 mois que j’ai tout envoyé balader, ma situation stable, mon minuscule appartement parisien, ma passion pour l’impro et ma vie amicale (oui et sexuelle aussi) trépidante ! 

Le temps est passé si vite que je ne me rends même pas compte qu’il me reste moins de 6 mois ici, moins de 6 mois pour me trouver. 

Eh oui, parce que le but de ce break, c’était d’y voir plus clair sur ce que je veux faire en rentrant… euh… il me reste 6 mois, soit plus de 180 jours, soit plus de 4320 heures pour y réfléchir encore… 

Toujours Perth ! 

6 mois, pas du tout comme je les avais imaginés ! 

Je me voyais trouver un job à Perth rapidement, travailler deux mois et acheter un 4×4, l’aménager et tailler la route, seule… et ensuite découvrir Broome, y travailler, puis Darwin, et y travailler… etc etc. Enfin fin Août j’aurais dû être à Cairns… Mon but : éviter l’hiver ! Euh… Comment dire… Raté ! Le covid en a décidé autrement, et au vu de la situation en Europe, je ne me plaindrais pas ! 

L’automne est passé, l’hiver touche à sa fin et le printemps pointe déjà le bout de son nez…

Donc 6 mois, 6 mois à Perth, 6 mois dans le même Hostel, 6 mois au sein de la famille Spinners. Ce n’est pas ce que j’imaginais mais j’ai passé des bons moments et je ne suis pas malheureuse.

La routine qui s’installe…

Je fuyais la routine et je suis retombée en plein dedans. De nouveaux amis, de nouvelles habitudes, de nouveaux horaires, ma vie est de nouveau rythmée par le travail et par les jours qui se suivent et se ressemblent.

Mon job de jardinière me plait, mais me contraint à une routine et une hygiène de vie saine. Lever aux aurores, et coucher pas trop tard pour éviter de faire plus de dégâts que je ne fais déjà. Je vais presque tous les jours à la salle de sport, et ce rythme me laisse peu de place à l’improvisation. J’écris moins que je le voudrais, et j’ai abandonné un temps mes boulots de freelance. Mais je compte bien les reprendre rapidement.

Pas si facile de mettre de côté

J’ai largement de quoi vivre ici avec mon salaire de jardinière. D’ailleurs, le gros bon point de l’Australie, c’est ça : tout le monde a sa part du gâteau, tous les jobs sont relativement bien payés et l’économie est au beau fixe. Ah, et ici on est payé à la semaine ou à la quinzaine (c’est mon cas). Et mine de rien, ça aide !

Je gagne presque autant que quand je négociais des milliers d’euros de marge, pour ramasser des feuilles et tondre des pelouses… Eh oui, ça donne envie de revenir haha.

Pourtant, je ne sais pas où passent tous mes dollars, mais ils disparaissent plus vite qu’ils ne viennent. Les sorties, les restaurants, les anniversaires et les excursions s’ajoutent aux quelques heures de shopping. La routine m’a un peu fait perdre de vue, la taille de mon sac, et l’envie de me sentir belle, même ici, a pris le pas sur mes bonnes résolutions de ne rien acheter… Il n’y a pas de doute, il va falloir que je rachète une valise.

Bon j’ai quand même réussi à mettre assez de côté pour partir 11 jours en road trip à la fin du mois d’Août. Et attention, je peux même m’offrir une excursion pour voir les requins baleines, à plus de 400 dollars !

Des départs, des faux départs

La vie à l’hostel évolue de plus en plus. Les nouvelles têtes apparaissent et disparaissent. L’envie de faire des efforts et de connaître les nouveaux arrivants tend à disparaître. Parfois, je me sens envahie, parfois je prends plaisir à discuter avec les nouveaux habitants, mais la plupart du temps je suis indifférente, je travaille, je suis ma routine, je n’ai pas vraiment de place pour retracer le voyage de chacun…

Si de nouvelles têtes apparaissent, d’autres disparaissent. Les départs en Juillet et Aout ont été nombreux. L’hiver a fait fuir quelques uns des membres de la Famille Spinners. Si certains départs n’ont été qu’une poussière dans mon environnement, d’autres ont laissé un petit vide.

Le départ que je redoutais le plus, celui de mon pote Chris, n’a pas eu lieu. Les quelques semaines qui ont précédé, j’ai mis un peu ma vie entre parenthèse pour profiter des derniers jours avec lui. Je me suis pliée en quatre en pensant sûrement que je ne le reverrais plus. Mais à quelques jours du départ, il a annulé son vol et a décidé de rester. Faux départ donc. Tant mieux, il m’aurait manqué.

Quelques excursions

Si j’ai passé la plupart des mes weekends à Perth, à sortir, aller à la plage, à me balader et à ne pas faire grand chose. J’ai fait deux excursions pour que Chris profite avant de partir… Bon il n’est pas parti, mais nous avons profité quand même.

Virée à Lancellin et Pinacles Desert

Un dimanche, une voiture de location, et c’est parti pour un mini road trip d’une journée à Lancellin sur les dunes pour faire du Sand board et une excursion au Pinacles desert. On a rit, on a chanté, on a chahuté. Bref ce fut une belle journée.

Si les paysages ne m’ont pas transportée (Désolée, mais la Dune du Pyla est bien plus impressionnante), la légèreté des moments passés m’a comblée. Pinacles Desert fut une petite déception, un sol désertique jonché de rochers phalliques. C’est marrant pour faire quatre photos, mais je ne suis pas sûre que ça valait l’heure et demi de route supplémentaire…

Retour à Rottnest Island, l’île aux quokkas

Pour l’anniversaire de Chris, nous partons pour une journée à Rottnest Island. 30 minutes de Ferry et nous voilà à pédaler sur les routes désertes de l’île. C’est l’hiver et nous sommes en semaine, nous sommes presque seuls.

Contrairement à l’été, les quokkas ne se cachent pas. Pas besoin des les chercher, ils sont partout, ils fouillent dans nos sacs, et se laissent volontiers photographier. Les petits marsupiaux sont adorables, et les arrêts pour les admirer sont nombreux.

Le soleil brille de mille feux, il fait assez chaud pour se baigner. Je profite d’un moment de douceur dans la fraîcheur de l’océan.

La journée passe vite, et même si partir avec deux couples me met parfois dans une position de porteuse de chandelles, j’ai profité de cette sublime île et c’est le principal.

Et le grand départ, c’est pour quand ?

Non, parce que ton blog, c’est sympa, mais c’est un peu répétitif et ennuyeux. Ils sont où les koalas ? Les crocodiles ? Les pompiers musclés et les surfeurs ?

Alors, le grand départ n’est pas avant d’avoir refait quelques économies, désolée. En attendant, le petit road trip me fera (et vous fera patienter). Départ le 28 Aout !

Pour la suite, les doutes me tenaillent Trois options (beaucoup plus en vrai…) s’offrent à moi. Option 1, je continue à travailler en tant que jardinière jusqu’à avoir assez pour ne pas travailler les 3 derniers mois et faire le tour de l’Australie sans me soucier des dollars écoulés. Deuxième option, je trouve un travail en mine, dans le nettoyage ou la restauration, je serais bien mieux payée, j’aurais peu de dépense, mais peu de plaisir au quotidien, et là, cling cling, 3 mois plus tard, je fais des vacances dignes de Crésus. Ou alors dernière option je change de ville et je cherche de nouveau un travail là bas, Broome, Darwin ou Cairns.

Avant le road trip, mon coeur penchait pour la première ou la deuxième option… Aujourd’hui, mon état d’esprit a un peu changé.

Les certitudes et les doutes après 6 mois

Six mois, c’est long et j’ai eu le temps de me forger quelques certitudes au passage.

La première, et ça rassurera les personnes qui veulent me voir rentrer, je compte rentrer. La France me manque, ou l’Europe en tout cas. Je ne me vois pas du tout rester vivre ici, la bonne chair me manque, les vieux bâtiments, l’Histoire, les rues pavées, l’animation, les français grincheux et surtout les planches de fromage et charcuterie ! Bon, oui, vous aussi vous me manquez !

J’ai des certitudes sur ma personnalité, et je me sens plus libre que jamais, dans mes choix de vie, dans ma manière de penser. J’ai définitivement quitté mon costume de petite fille sage et craintive et ça fait un bien fou.

En revanche, les doutes persistent sur la suite de mon parcours ici et la suite de mon parcours de vie…

Après mon road trip, mon état d’esprit a évolué, je suis encline à changer de ville dans un mois maximum, pour voir autre chose et casser cette routine qui s’est déjà bien trop installée.

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