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L'Australie

Brisbane, Premiers Pas

Me voilà à Brisbane, et je ne sais pas si ça vient de mon état d’esprit ou de la ville elle même mais… je ne suis pas convaincue…

Photo by Brisbane Local Marketing on Unsplash

Çà commence mal pour Dark Mymy

Bon bah voilà, me voilà à Brisbane. J’étais si heureuse de bouger, de partir, de voir autre chose. Mais l’envie est passée, le rêve s’est rompu en quelques minutes. 

Après 4h20 d’avion, j’arrive à l’aéroport de Brisbane, j’attends mon incroyable valise de 29 kilos et mon sac à dos de 15 kilos. Je sors pour prendre mon uber, il pleut, il fait une chaleur étouffante et l’air est insupportablement humide. 

Il est déjà plus de 22h, je verrais la ville une autre fois. Le chauffeur Uber sent la transpiration et l’air est irrespirable dans l’habitacle. Aller, positive. Brisbane va être cool. En plus, tu vas y retrouver Eddie, et Mara, et puis tu visites une chambre dans une coloc demain. Souris, ça va bien se passer. 

J’arrive à l’hostel, une horde de backpackers bien éméchés m’empêchent l’accès de l’entrée. Je me racle la gorge. Hum hum, j’aimerais passer. Ils me font une petite place, mais je peine à me faufiler avec tous mes bagages. Intérieurement , je les traite de tous les noms. Dark Mymy est en place… 

Çà ne s’améliore pas

J’attends un moment à l’accueil avant qu’on finisse enfin par m’accueillir. Le mec a l’air shooté. Il regarde mes bagages l’air circonspect.

Ma chambre est au deuxième étage… Génial… Il me jauge. Du bout des lèvres, il me demande si j’ai besoin d’aide pour monter mes sacs. Devant tant d’enthousiasme, comment refuser. Si en tant normal, j’aurais fait la fière, les deux étages ont raison de mon mode warrior.

Rapidement, il attrape mon sac à dos, malin le bougre ! En même temps, il est à peine plus costaud que moi. 

Deux étages, en soulevant ma valise si lourde, et j’arrive dans la chambre. 3 filles d’une vingtaine d’années sont assises par terre, elles lèvent à peine les yeux vers moi et continuent leur conversation. Je vois que je suis la bienvenue. 

Je file rapidement à la douche. Si le bâtiment est neuf et bien décoré, les douches et la salle de bain sont sales et mal entretenues. Je n’y reste que deux jours, pas grave.

Je pars me coucher, les jeunettes n’ont même pas eu un sourire, j’enfonce mes écouteurs sur les oreilles. Les rires et les voix se poursuivent jusque 1h du matin. J’adore mes colocataires ! 

Premier jour

Le lendemain, je me lève tôt. Petit dej gratuit, je prends. Et je quitte l’auberge pour la bibliothèque, j’ai mon job de freelance à finir. Il fait plus frais que la veille, mais le ciel est gris… Il s’est mis aux couleurs de mon moral. 

A la bibliothèque, je me concentre et j’arrive à engager pas mal de travail, et à presque terminer ma prose. Finalement, je retrouve Eddie à la bibliothèque. Ça me fait plaisir de la voir, son enthousiasme, son dynamisme sont presque communicatifs.  

Aller, je reprends mon côté positif. En plus, avec un peu de chance, la chambre que je visite cet après midi sera la bonne. 

Je quitte la bibliothèque pour ma visite, je prends le train, puis la nana vient me chercher en voiture. Elles viennent à deux, c’est mignon. Elles ont l’air gentilles.

On arrive devant la maison, ce n’est pas juste à côté du train non plus. Devant la maison, elles commencent à appeler quelqu’un. Un homme d’une soixantaine d’années (voire plus) sort du rez-de-chaussée. Il boitille un peu.

Euh, mais c’est à dire que je n’imaginais pas que je vivrais aussi avec un vieux (je m’entends… vous voyez ce que je veux dire.), je n’ai pas besoin d’un papa qui arpente la maison…

Il commence à me faire visiter, la maison est propre mais vétuste. Il y a deux options de chambres, une sans fenêtre, et une sans porte. Ok, je ne crois pas demander la lune en demandant d’avoir une porte et une fenêtre.

Je ne la sens pas cette maison, je suis déçue, c’était le point de chute que je m’étais fixée… Il va falloir que je trouve autre chose.

La dépression

La deuxième soirée, je reste dans ma chambre, je mange à peine. Je me sens si triste et esseulée d’un coup. Les larmes viennent vite. Je contacte mes amis en France, mes amis à Perth, je partage ma peine, et je reçois leurs petits messages de soutien. Ça va aller, ce n’est que le début, le changement c’est toujours difficile.

Changement d’hostel et visites

Le lendemain, je pars tôt pour l’hostel d’Eddie, finies les nénettes de 20 ans insupportables, c’est parti pour le vrai hostel de Backpackers dans le quartier cool de la ville.

J’arrive sur place, je mets mes bagages à la consigne et je pars visiter d’autres maisons avec Eddie. Je compte bien trouver une colocation !

Les premières maisons sont affreuses, ça sent le pourri, c’est sale et les chambres sont miteuses. La troisième maison a de nouveau une chambre sans fenêtre (Mais c’est quoi leur problème, ici ??) et une superbe chambre. Oui la deuxième chambre me plaît vraiment, elle est grande, a une belle cheminée, un grand placard et … une fenêtre !!

Oui vraiment, j’ai un petit coup de coeur sur cette colocation.

La dernière maison est sans intérêt et vraiment sale. Non merci. Je suis prête à prendre la maison à la cheminée… Sauf que, eh bah oui ma fille, tu n’as pas de salaire ! Et il va falloir poser un petit dossier. Je baisse les bras d’avance. D’autant que je n’ai pas la caution de 800 dollars sur mon compte à cet instant. Dommage.

Et un confinement, un !

Donc mon moral n’est pas au beau fixe. J’ai envie d’une chambre à moi, mais je ne veux pas m’engager sur trois mois… Je ne suis pas certaine d’aimer Brisbane.

Et pour couronner le tout… un cas de Covid s’est déclaré en ville, nous sommes en confinement pour trois jours ! Pourquoi, mais pourquoi ai-je quitté Perth ? Je suis démoralisée.

On se confine à 18h le soir, Eddie et moi partons à la bibliothèque pour travailler. Je finis mon freelance, c’est au moins une bonne chose de faite. On quitte la bibliothèque en avance, pour faire des courses, sinon je n’ai rien à me mettre sous la dent ce soir.

La folie Australienne

Arrivés chez Coles (Nom du supermarché), de nombreux rayons sont vides, notamment la viande, le pain, les oeufs… C’est dingue, les gens ont tout simplement paniqué !! Oh, oh, les gars, c’est ouvert pendant les trois jours, on n’est pas en guerre non plus !

Bref, on arrive quand même à acheter quelques denrées et on repart à l’auberge. Je finis de m’installer. Roh, je suis dans un lit du haut, la chambre est vétuste, ça ne sent pas très bon. Je me sens triste, je vais au lit tôt.

Premiers jours de confinement

Je m’installe avec Eddie et Cassie, sa pote, très sympa, un petit bureau proche de la piscine. Il fait un temps maussade, moi qui imaginais Brisbane super ensoleillée…

J’écris, sur toutes les choses que je n’avais pas écrit, je cherche un travail aussi et une chambre dans une colocation… Je fais chou blanc, je décide de prendre un Airbnb certes plus cher mais sans engagement, sans investissement pendant deux semaines à partir du vendredi d’après.

Mon bureau piscine

Pendant ces trois jours de confinement, j’oscille entre doutes, peur et tristesse, mais aussi bons moments, j’apprends à connaître les amis d’Eddie et je dois reconnaître que de me sociabiliser me fait du bien.

Je cherche du courage via les appels à mes proches, à mes amis. Je ne sais plus ce que je veux.

Nous avons le droit de sortir pour faire de l’exercice, je pars découvrir Brisbane à pieds… avec un masque improvisé. Bon bah Brisbane, c’est un grand Perth, un beau fleuve qui serpente à travers… Les buildings… Je ne suis pas transportée. La nuit, avec les lumières c’est un peu mieux.

Le Lagoon

Le deuxième jour de confinement, je pars pour aller voir le Lagoon. Je m’attends à voir une plage artificielle sur le fleuve, globalement naturel, turquoise et je ne sais pas, comme son nom quoi…

Ah bah, je suis contente d’avoir marché jusque là… C’est une grande piscine, voilà. Alors oui, les quais sont bien aménagés, c’est agréable de s’y promener, mais… Euh Lagoon, Lagoon, vous vous êtes un peu emballés sur le nom, non ?

Brisbane, le lagoon

Cheer up et Fin du confinement

Dernier jour du confinement, il fait beau, je profite de la piscine et je vous harcèle de posts sur Facebook. Le soir, je passe un bon moment, je me dis que la vie n’est pas si mal.

Mardi, fin du confinement. Je comptais aller chercher mon vélo électrique et commencer Uber Eat… Mais héhé, mon compte est bloqué, je dois changer de ville sur l’application. Ça va encore prendre une semaine, je le sens !

Bon bah tant pis, c’est peut être un signe. J’imprime quelques CV et sur le chemin de la bibliothèque avec Cassie, je les distribue dans les cafés et les bars. Après aussi, on se présente de restaurant en restaurant pour se vendre. Cassie a de l’expérience en tant que barman et barista, moi seulement en tant que serveuse… Et puis, elle est américaine, alors forcément, en comparaison, mon anglais…

Trois restaurants la rappelleront, moi, nada.

Vivre de Freelance et Uber Eat

Je passe finalement ma semaine à faire mon freelance près de la piscine, à explorer un peu Brisbane, à parler aux gens que j’aime bien, en attendant mon Airbnb.

Aucune news des cafés, mon compte Uber eat est toujours en attente…

Je sens que Brisbane ne veut pas de moi, ou je ne veux pas de Brisbane.

Pendant ma première semaine ici, je m’inscris à plusieurs sites pour donner des cours de français, on verra. Je crois bien que je ne vais pas rester très longtemps.

Les bons côtés de Brisbane et le Airbnb

Bon, je vais quand même finir sur une note positive, sinon vous allez vous dire, euh, t’es en Australie, c’est l’été et tu te plains, tu veux qu’on mette nos vies dans la balance ??

Donc je range un peu Dark Mymy au placard, et je vise le positif.

J’ai investi mon Airbnb et je suis hyper bien installée, c’est juste une chambre dans une maison, mais c’est mon espace,. mes vêtements sont rangés dans un grand placard, mes livres s’alignent sur le bureau, mes photos sont accrochées au mur. Oui, c’est mon petit chez moi pour au moins deux semaines.

Je fais toujours du Freelance, et heureusement, c’est aujourd’hui ce qui met les épinards dans l’assiette. Avec un peu de chance, je commence Uber Eat demain, si… Ouhla, je m’arrête Uber est un sujet tendu pour rester positive !

Le plan, rester ici jusqu’au 5-6 février, voir mes copains d’ici les soirées de temps en temps, et profiter du calme de ma chambre pour écrire, pour mon Freelance et puis pour moi !

Ah, et il y a tout de même quelques petites choses à faire dans le coin, et je compte bien prendre quelques jours pour aller les voir ! Notamment une certaine île avec… des koalas ! Je veux voir mon premier koala !

Après, direction le Sud, Byron Bay et compagnie. Je ne fais plus de plans sur la comète… on se rappelle de Perth !

Ah et Brisbane

J’allais oublier, Brisbane… C’est moderne. C’est une ville agréablé à vivre, avec beaucoup d’animations, pour la plupart gratuites.

Je suis allée courir avec un running club, j’ai visité un parc la nuit avec de chouettes jeux de lumières, hum les bars et les restos ont l’air sympas. Le quartier où je vis West End est un peu bobos et plutôt cool… Les promenades proches de la rivière sont cools.

On peut faire de l’escalade sur roche pas loin du centre ville… Ah aussi, j’ai découvert un petit marché près de chez moi tous les samedis… plutôt sympa…

Eh eh, vous attendiez le mais… Il est là…

Mais ça manque de charme, de vieux bâtiments, de saleté presque ^^, et surtout pour moi de plages ! Les premières plages sont à une heure, c’est trop loin… Donc 3 semaines et hop ciao !

Donc rendez vous dans 3 semaines pour le Bilan !

2 réponses sur « Brisbane, Premiers Pas »

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