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L'Australie Réflexions

Comme un Dimanche après midi…

Et si tout le monde partait ? Et s’ils me quittaient tous avant que je ne décide quoi faire ? Restez, je tente d’articuler. Aucun son, dimanche se termine..

Dimanche en attendant Lundi, Photo by Jr Korpa on Unsplash

Bien engluée dans mon quotidien, j’ai retrouvé ma petite zone de confort, une famille d’adoption, des amis proches, un foyer en quelques sortes…

Mais toutes les bonnes choses ont une fin et le voyage, je l’ai déjà dit dans un précédent post, c’est aussi savoir dire au revoir. Sauf que voilà, non, je n’ai pas envie de dire au revoir !

Comme une gamine capricieuse, je voudrais que tout reste comme c’était, que rien ne bouge plus. J’étais si bien, épanouie, entourée, et ça s’arrête déjà. Oui çà s’arrête, les gens partent, ou prévoient de partir.

La réalité

Chris va partir, Valentina va partir peut être, d’autres sont déjà partis. Tout le monde se bouge, tout le monde recherche. Chacun prends sa vie en main, reprend ses projets de voyage.

Les jobs fleurissent, qu’est-ce que j’attends ?

J’ai l’impression d’avoir perdu les miens. Ou alors les miens ne requièrent plus de bouger pour le moment ? J’étais ici pour perdre mes repères, mais j’adore tellement en avoir que je les recrée.

Comme un dimanche

Je dis, « Comme c’était », parce que rien que le fait de savoir que ça va se terminer, ça me met dans un état de Dimanche avant l’école. La nostalgie des bons moments passés m’envahit, j’ai l’impression d’être incapable de vivre dans l’instant, de profiter de ceux que j’adore jusqu’au dernier moment.

Je voudrais que le dimanche s’étende encore et encore. Je ne sais pas combien d’heures, il me reste, mais l’angoisse des minutes qui s’égrènent, m’empêche de jouer l’esprit léger.

AU REVOIr ou ADIEU ?

Un goût aigre reste au fond de ma gorge (et non, ça ne vient pas de ce que vous croyez). C’est l’anxiété de perdre ceux qui comptent en ce moment. Si pour certains, ce sont des Au revoir, pour d’autres, il est clair que ce sera des Adieux. Pas que je veuille d’Adieu, mais une discussion tardive m’a apprise qu’un de mes amis proche d’ici, s’évaporerait pour toujours dans le ciel d’Australie.

Evidemment, j’essaie de me rassurer. Toutes ces personnes n’étaient pas dans ma vie, il y a quelques mois, quelques semaines. Je vivais très bien, pourquoi en serait-il autrement ? … Peut être parce que je suis plus attachée que je ne pense ?

Anticiper ma peine ? La solution ?

C’est bête, mais du coup, j’anticipe ma peine, je tente de me détacher, avant qu’ils ne se détachent. Si je n’étais pas paralysée par l’étau qui resserre ma poitrine, je tenterais de fuir, de les laisser avant qu’ils me laissent.

J’essaie d’ores et déjà de trouver d’autres occupation, je me renferme un peu. Je voudrais vivre ma peine pour peut être pouvoir profiter des derniers jours ?

Il faut que je sorte de cette spirale négative, que je profite de la fin de mon dimanche après midi…

2 réponses sur « Comme un Dimanche après midi… »

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