Troisième et dernier Road Trip dans le Sud du Western Australia
Bon bah voilà, troisième et dernier road trip vers le Sud du Western Australia !
Le troisième et dernier dans le Sud
Le premier vers le Sud aussi était court, mais impressionnant de beautés. Tout confort, voiture de location et Airbnb. Le deuxième était plus long, très intense, fatigant mais animé d’amitiés, de découvertes superbes et de jeux de séduction. Plus rudimentaire en terme de logement, mais on était plutôt bien dans Britney qui pue !
C’est parti pour le troisième. Alors là, on est carrément plus à l’arrache. Bon on a quand même réservé toutes les nuits sauf une, et ça, c’est déjà pas mal ! C’est les vacances de Noël, pas le choix, si on veut dormir !
En revanche, les vans devenant hors de prix, on opte pour une location de voiture et … Une tente ! Une belle tente pour 4 dans laquelle on dormira tous les trois !
Présentation de la Team
Mais qui sont les deux autres compères ?? Voici le petit clan des coeurs brisés, nous avons Ale, l’italien, Hugues, le belge et moi. Ce seront mes hommes durant ce road trip qui s’annonce relax.
Départ… Lent
Bon premier jour, hop je vais chercher la voiture de location, je prends au vol mes deux compagnons de voyage et on se lance sur les routes. Routes… Qui sont très embouteillées… Aïe, ça commence lentement .. comme le reste du voyage.
Eagle Bay
Petite pause pour un petit déjeuner tardif, et on rejoint vers 14h30 Eagle Bay. L’eau est d’un turquoise enivrant. Le vent souffle et les mouches sont un peu agaçantes. Mais on n’a qu’une envie se délecter de cet océan merveilleux.
Je suis la première à l’eau, après s’être mis de la crème solaire pendant des heures, ils finissent par me rejoindre ! L’instant baignade et plage est agréable. Le début des vacances !
Il est temps de partir avant la fin du jour. C’est pas tout, mais si on pouvait éviter de monter la tente dans le noir…
On longe la côte, on prend quelques photos. Et enfin on arrive au camp. L’emplacement est presque trop grand pour notre voiture et notre pauvre tente.
Prevelly Caravan Park : Le Camping en mode relax
Je ne suis pas partie avec les pros du camping, hop,hop, je prends les choses en main, ils suivent docilement ! Tente montée… En revanche, notre tente semble bien ridicule à côté des campements grand luxe de nos voisins… On a le campement qu’on mérite !
Aller on a faim, un petit resto en ville, une douche rapide et je rejoins mon campement de fortune. Les garçons sont terriblement plus lents, je suis presque déjà endormie quand ils arrivent quarante bonnes minutes après moi.
Le dimanche, les oiseaux nous réveillent aux aurores, voyant qu’aucun des deux ne se réveille, je me rendors. C’est doux de se faire réveiller par les piaillements de nos voisins à plumes. Je finis par me lever à 7h, douche, et j’attends les garçons. Pas un mouvement. Ils glandouillent. Je savais avec qui je partais. J’en profite pour écrire.
J’ai un coup de vague à l’âme ce matin, mon coeur est triste. Je pense à Ben, et les larmes coulent. C’est comme ça, j’accepte, je les laisse se verser sur mes joues.
Finalement, les garçons finissent par sortir de la tente et on part pour un gros petit déjeuner. Démontage de la tente, dents lavées, je suis prête à partir… Mais j’attends, encore, et toujours.
Ce road trip s’annonce aux couleurs de la patience et de la lenteur.
Hamelin Bay, direction Sud
On part enfin, il est plus de 10h. Mes deux paresseux suivent docilement c’est déjà ça. On arrive à Hamelin Bay, la Baie oú Les raies viennent sur la plage. Je l’avais déjà faite en mars, plus tôt dans la journée, et j’avais pu profiter presque seule des raies. Aujourd’hui les badauds se pressent autour de ses oiseaux sous-marins qui font danser leurs ailes sous la surface transparente de l’eau.
On se trouve une petite plage à l’abri des enfants et des touristes, on s’y délecte d’une petite bronzette matinale. Seul bémol, le vent est tel qu’il fait presque froid, et surtout, le sable recouvre désormais chaque parcelle de notre corps.
Aller, il est temps de bouger, il est plus de midi quand on parcourt la crête de la falaise et qu’on admire le paysage.
Nous voulions faire un vignoble avant de rejoindre notre deuxième camp, c’est le moment.
Visite de Vignoble : Leewin Estate
Conduire sur les routes de la région de Margaret River est un réel plaisir. Elles serpentent entre les arbres géants, la lumière du soleil y est tamisée, une atmosphère de paix et de sérénité y règne. On y croise quelques fois d’autres véhicules, mais la plupart du temps, on a l’impression d’y être seuls au monde.
Pourtant toute cette matinée, mon spleen ne m’a pas quitté. Un seul être vous manque et tout est dépeuplé.
On arrive au vignoble que l’on a choisi. C’est un endroit chic, dans lequel on imagine aisément un mariage se célébrer. On commence la dégustation gratuite de sept vins et on enchaîne sur trois dégustations des vins Premium payants (5 dollars)
Lukas, le Benjamin de l’hostel nous rejoint alors. Il fuit l’hostel, trop bruyant, trop occupé, devenu un lieu de débauche pour l’espace d’une semaine. Nous l’accueillons avec chaleur. Il ne veut pas boire, il conduit. C’est bien, il est plus sérieux que nous..
Le principal résumé de la dégustation est qu’on préfère nos vins européens. Nous avons un petit coup de coeur sur un rouge. On le boira accompagné de crackers et de pâté (argh baguette tu me manques !!) face au jardin verdoyant du vignoble.
La Ferme D’Emeu
Puis hop, hop, il faut prendre la route, nous sommes censés arriver au prochain camp pour 18h.
On y est presque
Sur la route, je trouve qu’Alessandro roule drôlement à gauche, j’angoisse tout le trajet qu’il sorte de la route. Quand d’un coup, un énorme kangourou s’arrête sur la chaussée à quelques mètres de nous. J’en avais rarement vu un d’aussi près, wahou.
Je complimente Ale sur ses réflexes, chapeau, un peu plus on le prenait sur le capot ! J’ai le temps d’admirer le beau marsupial, avant qu’il ne disparaisse.
Après deux heures de route, un arrêt express pour faire le plein et acheter le dîner (pâtes, pesto et parmesan), on cherche désespérément la Ferme d’Emu qui est censée nous accueillir.
Ferme repérée ! Une famille semble déjà y camper, on rejoint la maison de la propriétaire.
Elle est gentille, un peu brute de décoffrage, mais sympathique. Elle nous montre l’emplacement, et on s’y installe. Ici pas de lumière, pas de toilettes, pas de douche, c’est brut de pomme.
Lukas, le sauveur
Heureusement que Lukas nous a rejoint, sinon nous aurions mangés des sandwichs dans la voiture et nous aurions rejoint la tente a la lueur de nos téléphones portables. Les amateurs en camping.
La zone où nous campons ne me dit rien qui vaille, la Mylène courageuse d’Australie est remplacée par la Mymy parisienne. Mon imagination crée serpents et araignées prêts à me dévorer pendant la nuit. J’annonce aux garçons, je dors à l’arrière de la voiture ce soir. Je ne veux pas psychoter toute la nuit. Et puis, j’ai la sensation qu’il y fera plus chaud que sous la tente.
Lucas a tout, table, deux chaises, un réchaud à gaz, des bidons d’eau, bref, c’est le campeur parfait. Et ça nous arrange bien.
Alessandro, tel l’italien du groupe, prend en main les pâtes. On les déguste avec faim en sirotant bières et vin.
Il fait si froid en cette soirée. Il doit faire à peine 10 degrés, Hugues et moi sommes gelés.
Nous laissons Lukas et Ale à leur partie d’échec, et chacun de notre côté nous allons nous coucher.
Je m’installe à l’arrière de la voiture, je lis 5 minutes avant de m’endormir… Puis de me réveiller… Puis de me rendormir… Haha en fait l’arrière d’une voiture, c’est drôlement… Inconfortable. J’ai mal au dos, mes jambes rêvent de s’étendre, toute la nuit je me réveille au rythme de mes membres endoloris.
Un moment avec les animaux
À 7h, je finis par me lever, et écrire. Moins de vague à l’âme aujourd’hui, tant mieux. En revanche, j’ai l’impression d’avoir quelque chose dans l’oeil, mais impossible de le trouver. Ça me fait mal et mon œil ne cesse de pleurer. Ce matin, ce ne sera pas Ben qui fera couler mes larmes.
Les garçons mettent du temps à émerger. Lukas est finalement le dernier debout. Deux tartines de Nutella plus tard (encore merci Lukas) et il est temps de ranger le camp.
Notre tente est vite remballée, en revanche, Lukas est méticuleux et le rangement de son matériel est long et laborieux. J’aimerais pouvoir faire avancer les choses plus vite (vous me connaissez la patience…), mais il n’est pas très communicatif. Hugues et Ale aident à leur rythme, mais ils y mettent du leur.
Enfin, à 10h, on finit par partir. Direction la maisonnette de la propriétaire, elle a promis à Lukas de lui laisser nourrir son bébé Black cockatoo. Lukas, étant un passionné de perroquets, il est aux anges.
Arrivés à la ferme, les grands bergers blancs, nous accueillent en léchouilles, et Legs, l’ému, nous suit avec curiosité. Pauline, la propriétaire est sympathique et nous fait visiter sa ferme, nous montre ses canards, ses poules et son potager. Il est temps pour Lukas de nourrir le cockatoo, et à nous de découvrir le plus petit opposum d’Australie.
C’est un moment d’échange, un chouette moment. Mais avec tout ça, il est presque 11h et nous avons deux bonnes heures de route avant d’atteindre le campement sans réservation que nous ciblons. On part donc, avec de jolis souvenirs d’Emu fou, une douzaine d’oeufs et de la confiture, et on se lance sur la route.
À la recherche du Camp Perdu
Mon œil pleure encore, je laisse le volant à Ale. Encore une fois, je suis un peu angoissée par sa conduite très à gauche, mais je prends sur moi.
Arrivés au campement, aïe, il est complet, nous sommes arrivés trop tard. La tension monte, il est presque 14h et nous n’avons rien de sûr pour la nuit.
Et là, l’après midi le moins fun du séjour commence. On roule désespérément à la recherche d’un campsite qui ne soit pas complet. Lukas est extrêmement stressé, et Hugues ne sait que penser, Ale est relax, et moi, je suis frustrée de passer cette journée ensoleillée à rouler à la recherche d’un maudit campement.
Finalement, le dernier camp sera le bon. Il reste un emplacement, il est pour nous. Alléluia. On monte le camp rapidement.
Nous avons tous une faim de loup. Tant pis pour les belles plages, tant pis pour la journée gâchée. On va manger un bout à Albany, on en profite pour prendre une douche chaude près de la plage.
Aventures de 4X4
Lukas propose d’aller sur la plage pour le coucher du soleil avec son 4×4. Bonne idée. Enfin une activité digne des vacances !
Le coucher du soleil, presque les roues dans l’eau
Le 4×4 pourfend les dunes, nous sommes chahutés. Arrivés sur la plage, plusieurs véhicules ont installé leur campement. On les dépasse et on roule sur la plage plusieurs centaines de mètres. Après une petite frayeur d’être embourbés, on s’arrête face au soleil, il fait froid. On sirote nos bières en grelottant. Merci Lukas pour la parka, elle n’était pas de trop.
La vue est dégagée, la plage est superbe, le soleil nous aveugle, il peine à vouloir se cacher derrière les deux collines qui nous font face.
L’eau commence à monter, si on ne veut pas se retrouver coincés par la marée, il faut quitter la plage avant la fin du coucher du soleil.
Un 4X4 à sauver
Lukas ne campe pas avec nous cette nuit, il a trouvé un endroit pour mettre son 4×4 et déplier sa tente de toit. Il veut vérifier que le spot est libre, il nous y emmène.
Et là, petite aventure de la soirée, un australien dans son Rav4 est complètement embourbé dans la gadoue. Il est couvert de terre, et semble déboussolé. J’observe la scène de la voiture, les moustiques sont trop voraces pour rester dehors.
Les trois garçons discutent avec le cinquantenaire. Après plusieurs essais, Lukas sort sa cape de super héros, et tractant le Rav4 avec son gros 4×4, sort l’australien de la fange.
Une bonne action de faite. Il est temps de rejoindre le camp. Lukas nous abandonne, nous laissant sa table et une chaise… pas le réchaud. Pas de réchaud, pas de dîner.
Journée active
Çà commence mal…
Cette nuit, je dors dans la tente avec les garçons, merci mais la voiture est trop inconfortable !
Levée un peu avant 7h, je profite du calme matinal pour écrire. La mélancolie est toujours là, mais pas de larme, et mon coeur va mieux.
Aujourd’hui, je compte bien enchaîner les activités, nous n’avons rien fait hier, pas question de recommencer. Je réveille les garçons à 7h30. (Quand je dis ça, j’ai vraiment l’impression d’être une maman !) Ils grommellent un peu, mais ils suivent la cadence. À 8h15 tout le monde est prêt, mais pas de trace de Lukas. Il arrivera une bonne demi heure plus tard, mettant mes nerfs à rude épreuve.
Après avoir regonflé les pneus du 4×4, fini de ranger la voiture de Lukas, on peut enfin partir. Arrêt à Denmark pour un copieux petit déjeuner en terrasse au soleil. (ah là, c’est les vacances ! Merci !), puis on parcourt les routes de la veille en sens inverse pour rejoindre The Valley of Giants, une forêt de Tingles centenaires et son parcours au sommet des arbres.
Valley of Giants – Top Tree Walk
L’endroit est bourré de touristes, de familles, de chinois, je sens que ça va être un bel attrape touriste. 21 dollars, 21 dollars pour voir des arbres. Je sers les dents. Aller maintenant qu’on est là…
Le Tree Top Walk est un peu angoissant, nous sommes perchés sur des pontons en ferrailles à plusieurs dizaines de mètres du sol. Ma peur du vide se réveille un peu. Les garçons se moquent gentillement de moi, c’est finalement un bon moment.
Bon, mais court. En moins d’un quart d’heure, le parcours est terminé. On poursuit vers un sentier goudronné à travers la forêt des « Anciens ». Oui, bon bah, c’est des jolis arbres. Mais 21 dollars.
Green Pool Et Elephant Rock
On fuit rapidement la foule de touriste et on se dirige vers notre prochaine destination : Green Pool et Elephant Rock.
Arrivés sur place, même constatation, l’endroit est peuplé de touristes, de familles et compagnie. Heureusement le site est grand, et la vue est dégagée.
Les immenses rochers font barrières aux vagues et créent des piscines naturelles d’une belle couleur turquoise. C’est un vraiment beau site naturel, dommage qu’on ne soit pas hors saison.
On s’installe sur un des gros rochers. Hop, il est temps de se jeter à l’eau. Lukas et moi, nous nous élançons. La morsure de l’eau glacée est telle qu’il me faut un peu de temps pour y entrer. Même après quelques mouvements de brasse, l’eau reste… Vivifiante. Je nage un petit moment. Pas question de s’arrêter, au risque de perdre un orteil.
Hugues nous rejoint, mais nous avons trop froid pour barboter des heures. La pierre noire brûlante accueille nos corps rafraîchis. Le vent souffle, me faisant frissonner, mais le soleil nous réchauffe avec bienveillance.
Je ne sais combien de temps nous restons à lire, bronzer et dormir sur notre rocher. Après une bonne heure, je pense, nous entamons une toute petite marche vers Elephant Rock, c’est à peu près le même décor. On s’arrête un instant pour faire des photos et profiter de la vue.
Direction Albany : Hostel 1849
Direction Albany, où nous attend une bonne douche dans notre hostel.
L’hostel est plutôt chaleureux. Les chambres sont propres. Les douches sont vétustes mais bien entretenues. En revanche, la population de l’hostel est plus qu’inhabituelle. Des familles partout ! De grandes familles, avec leur marmaille envahissent l’hostel, avec couvertures, casseroles, riz et compagnie. Si un poulet passait par là, nous ne serions pas surpris !
Douchée, j’attends les garçons encore, et encore, avant d’enfin se diriger vers un restaurant.
Tous affichent complet. Lukas prend en main la recherche. Il marche à une allure folle (et c’est moi qui dit ça ! ), et est dans un état de stress complètement disproportionné pour la situation. Calm down Lukas !
On finit par trouver un pub bien australien, un peu cher, mais ça fait l’affaire. Gavée de fish and chips, je roule presque jusqu’à l’auberge. On y ouvre un vin, tout simplement infâme, et on discute en sirotant. L’ambiance est étrange, la grande famille malaisienne joue au ping-pong. Mes paupières sont de plus en plus lourdes. Je laisse les garçons pour rejoindre ma couche.
Suite ici 🙂
Une réponse sur « Sud Ouest de L’Australie (1/2) »
[…] Albany – Esperance […]