Catégories
L'Australie

Road Trip sur la West Coast – Partie 1

Premier vrai road Trip en Australie sur la côte Ouest ! C’est parti pour la découverte de Lancelin, Hangover Bay, Sandy Cape, Shell Beach..

Un Road Trip spontané

Ce n’était pas dans mes plans de faire un road trip et de revenir à Perth ensuite. Je pensais plutôt mettre plus de coté et aller jusqu’à Broome pour ensuite y travailler.

La difficulté à obtenir un premier job stable, a un peu érodé ma confiance de trouver des jobs rapidement. La peur de ne rien trouver arrivée à Broome m’a un peu paralysée. Du coup, quand Bridget m’a proposé de les accompagner pour un road trip jusqu’à Exmouth, et de revenir ensuite, j’ai trouvé l’idée lumineuse.

Si mon job me garde après mes vacances, c’est que j’ai pris la bonne décision, s’ils ne me gardent pas, c’est qu’il sera temps de bouger pour moi.

Verdict, je peux prendre ces 12 jours de vacances, je serais la bienvenue pour aider Franck de nouveau !

L’équipe du Road Trip

Pour que vous ne soyez pas trop perdus dans les noms, petite présentation de l’équipe du Road Trip. 2 vans, 6 personnes !

Le premier Van de luxe, nommé Bruce, pour deux personnes avec douche et toilettes transporte le petit couple de l’aventure :

  • Valeriane, française (France représente !!), souriante et pleine d’entrain. Elle est l’instigatrice de ce road trip.
  • Max, son chéri, et collègue de Ben. Plein d’humour et de folie, il est le photographe officiel du road trip. Drône, Go Pro et appareil photo… Vous vous doutez que j’ai emprunté plusieurs de ses clichés.
Val et max
Val et Max

Dans notre superbe Van Toyota Hiace, conçu pour quatre personnes, nous avons :

  • Scott, le plus jeune du road trip, 25 ans. Il est le conducteur officiel, écossais à l’accent un peu dur à comprendre. Très sociable, facile à vivre et avec un bon humour.
  • Bridget, anglaise, complètement barrée, qui adore chanter et danser.
  • Ben, américain, le doyen du groupe, 32 ans. Un peu perché, passionné par les débats politico-philosophiques. Sous ses allures de mec dans la lune, il sera le sauveur de bien des situations et s’avérera le plus raisonnable et débrouillard d’entre nous.
  • Et moi, on ne me présente plus !!
  • Ah et aussi, Britney, qui n’est autre que le nom de notre van. Et Britney a commencé à sentir mauvais au bout de 5 jours (nous n’avons pas de toilettes, Britney pue, c’est tout !) ! Stinky Britney !
britney team
Britney’s team

Ah et n’oublions pas la présence de deux autres écossais et écossaise pour les 3 premiers jours, Sam et Carys.

C’est parti… Un début un peu… Désorganisé.

Scott et moi récupérons Britney à l’agence de location vers 10h30 le vendredi.

Le van est assez grand et a plein de rangements partout. Scott et moi sommes tout excités. Ce van va être notre petite maison pour les dix prochains jours, et il est cool ! Assez admiré le petit campement roulant, il est temps de retrouver les autres pour faire les courses.

Eh bien, on peut dire que le début est un peu chaotique. Pas de Val et Max à l’horizon. L’équipe Britney part seule faire les courses. Nous n’avons pas de liste et le remplissage du caddy est très spontané et pas toujours rationnel.

Sam et Carys attendent depuis plusieurs heures sur le parking , quand toute l’équipe a enfin fini. Val et Max sont arrivés entre temps. Alcool, nourriture et café, c’est bon, nous sommes prêts à tailler la route.

Sur la route, je réalise que je vais avoir des moments compliqués. Je suis la seule non anglophone du van, et il m’est parfois difficile de tout comprendre tout le temps. Si je ne me concentre pas, que je suis ailleurs, bim, je loupe l’information principale. Oui, pendant ce voyage, je sourirais plusieurs fois en hochant la tête, alors que je n’aurais pas compris un traître mot de ce que vient de me dire la personne. Si Ben est facile à comprendre, Bridget parle vite et Scott a un fort accent écossais. Ces premières minutes de route, je me sens un peu la débile du groupe par moment, handicapée par la barrière linguistique. Heureusement, ils sont plutôt bienveillants. Aller ça va le faire, ma fille ! 

Une heure et demi plus tard, nous arrivons enfin à Lancelin. Le temps est nuageux, et il ne fait pas si chaud que ça.

Lancelin

Au programme, quad sur les dunes pendant 30 minutes et sand board ensuite. Au moment de prendre les quads, le stress m’envahit. Euh, est-ce bien raisonnable de me laisser un engin comme ça ?

lancelin
Lancelin

Je joue la fiérote mais intérieurement je n’en mène pas large. Finalement après un faux départ, je profite, parfois la peur prend le dessus et je bloque mon quad plusieurs fois pour éviter de descendre une pente trop abrupte. Sam et Carys sont restés dans leur 4×4 et profitent également des sensations sur les dunes.

Prêts pour le quad avec nos casques
Prêts à faire du quad

Les dunes prennent plus de sens que quand j’avais été avec Chris, Svenja et Sofia. Le Quad permet de vraiment en mesurer l’étendu.

Les garçons s’éclatent, ils montent sur les plus hautes dunes, se défient, quant à Val et moi, on reste plus en retrait, disons que nous nous amusons plus prudemment. Bridget, peu confiante, préfère rentrer après quelques minutes.

Le quad touche à sa fin, les garçons rentrent tout excités, je suis contente de l’avoir fait, mais aussi contente que ça s’arrête !! haha

Nous récupérons ensuite les sand boards, et hop. Descentes sur les fesses, chutes, descentes impressionnantes, chutes encore pour moi, courses, tout le monde profite. Personne n’est laissé sur la touche et nous profitons tous de l’instant.

Sand Board sur les dunes
Sand Board Attitude

Journée d’amusement terminée…

On dort où au fait ? (La phrase la plus utilisée du Road trip)

Personne ne s’est penché sur la question jusqu’à présent… Il est un peu plus de 17h et nous n’avons aucune idée d’où nous allons passer la nuit.

Nous nous rendons à Hangover Bay (on adore le nom), petit coucher du soleil. J’en profite pour tremper mes jambes jusqu’aux cuisses. Mmmm la mer, elle m’avait manqué.

On ne peut pas dormir là, aucun de nous ne veut prendre le risque de payer 300 dollars d’amende pour un campement non autorisé.

Finalement, on part plus dans les terres et un des mecs trouve un campement gratuit.

Ah oui, il est gratuit, mais plutôt sommaire. Nous n’y resterons qu’une nuit, ça suffira.

barbecue entre amis
La troupe autour d’un barbecue bien mérité.

Barbecue, cidre, bière, lampe qui s’écrase sur ma tête, deux tentes qui ne sont pas étanches et la soirée se termine sous une pluie battante. Carys prendra refuge dans notre van, et Sam passera sûrement une des pires nuits de sa vie.

Deuxième jour

Après une nuit plutôt courte et pas des plus confortables, on repart sur les routes.

Petit arrêt pour faire le plein à Jurien Bay, et on se rend à Sandy Cape. Il fait encore nuageux et la température n’est pas caniculaire. Pour autant, nous sommes 4 courageux à nous baigner. Je prends plaisir à faire mes premières brasses du road trip dans cette eau plutôt très fraîche.

On marche jusqu’en haut du cap, c’est beau, c’est sauvage. L’eau est d’un beau bleu turquoise, la plage est presque déserte. C’est une bon moment, une belle ode à la nature.

On reste un peu plus longtemps à explorer les détours du Cap, avec Max, Val et Ben.

Retour aux véhicules, Sam et Carys sont déjà repartis vers Dynamite Bay. On les y retrouve.

Dynamite bay est plutôt joli aussi, mais la plage est jonchée d’algues, et nous restons sur les hauteurs. Nous profitons d’un petit café ouvert pour prendre une petite collation et… se pencher sur le prochain camp où nous allons dormir.

On dort où ? (Je vous avais prévenu !)

Nous n’avions pas réfléchi, mais nous sommes Samedi, en plein dans les vacances scolaires et notre prochain arrêt Kalbarri est un point touristique important du Western Australia. Aïe Aïe la plupart des campings sont pleins. Impossible pour nous de faire du camping sauvage non plus.

Ben sort la première carte de sa manche, la première, mais pas la dernière du road trip !! Il se démène, appelle, et arrive enfin à nous obtenir trois emplacements dans un ranch aux abords de Kalbarri ! Ouuuuff.

Retour sur les routes, les heures défilent jusque Kalbarri. Nous empruntons la route côtière qui nous permet de voir le coucher du soleil. Malheureusement la route n’est pas en super état, et le van tangue beaucoup. Bridget et moi faisons face à la nausée à l’arrière du van, pendant que les garçons plaisantent à l’avant !

La route… Un Air d’Angleterre

Enfin, on arrive au camp. On est tous contents de retrouver de vraies toilettes, le pipi et plus dans le bush, ça va une nuit. Bière, cidre, saucisses, et il est temps de se coucher. Demain lever avant le lever du soleil pour admirer les lueurs du jours aux premières heures sur Kalbarri.

Le parc National de Kalbarri

Le lever du soleil sur le SkyWalk

Départ 5h45 pour le parc national de Kalbarri.

Aïe sur la route, Scott se rend compte qu’on n’a pas assez d’essence pour aller jusqu’au parc. Val et Max nous accueillent Bridget et moi dans leur van, pendant que les garçons assument leur erreur.

Nous nous retrouvons au Skywalk du parc de Kalbarri, c’est assez dingue. La vue est spectaculaire. Nos pupilles s’agrandissent devant la splendeur de cette nature intacte. Les tons dorés du soleil se reflètent sur la pierre rouge du canyon. La vue est dégagée, aucune trace de civilisation, à part ce ponton où nous nous trouvons. Nous sommes seuls ou presque, privilégiés pour admirer le soleil apparaître à l’horizon.

Lever du soleil sur Kalbarri

Il fait drôlement froid avant le lever de ce maudit soleil. Je danse d’un pied sur l’autre en me maudissant d’avoir oublié mon gilet dans le van. Pourtant mes yeux restent fixés impatients de découvrir les premiers rayons du soleil. D’ailleurs, si le soleil pouvait ensuite me réchauffer, je lui en serais gré !

Ah il est là, le soleil arrive, étincelant, il pointe le bout de son nez et nous ébloui. Il inonde la vallée de lumière. C’est un moment hors du commun.

On profite encore un peu de la vue, puis on change de parking pour découvrir la randonnée de 9kms au travers du parc naturel de Kalbarri.

Natural Window

Le sentier commence par un escalier en métal, et un chemin goudronné, pas très naturel et esprit randonnée tout ça, mais peu importe. Je pars la première, j’avance avec entrain, j’attendrais les autres au premier arrêt.

Natural Window, premier point de vue et première attraction touristique. J’attends mes quelques compères, le groupe s’est déjà divisé. La vue est splendide, le cours d’eau ondule au milieu du canyon. Les roches couleur brique dévoilent les stries des années et des événements géologiques. Nous sommes à nouveau presque seuls.

Petites séances photos, et j’ai déjà envie de repartir sur les chemins. C’est reparti ! Le chemin est enfin comme je l’attendais, escarpé, nous devrons zigzaguer entre les roches et les buissons, une vraie randonnée quoi ! On abandonne Carys et Sam qui n’ont pas les bonnes chaussures, on attend les retardataires, et zou on foule le sol rocheux pour les 9 prochains kilomètres.

9 kilomètres

Les premiers kilomètres, je prends la tête du convoi, seule devant. J’aime cette sensation d’être un peu seule, mes pensées suivent le mouvement de mes pas. J’hume cet air qui se réchauffe de plus en plus, les notes musquées et boisées chatouillent mes narines. Là, au milieu du sentier, je réalise que marcher, faire de la randonnée m’avait manqué. Le bruit des graviers rocheux sous mes pas est l’apothéose de mon plaisir solitaire.

Il n’est pas question de faire mon associable toute la randonnée, et j’attends donc Scott et Bridget. Nous faisons quelques centaines de mètres ensemble, puis j’attends Ben. Nous passerons le reste de la randonnée ensembles à théoriser et débattre sur de vastes sujets.

La beauté de Kalbarri

Le sentier de randonnée longe d’abord les crêtes des hauteurs, offrant des points de vue magnifiques et un sentiment d’être bien insignifiant face à cette nature ancestrale. Puis nous descendons vers le cours d’eau.

Arrivés en bas

La descente se fait globalement en douceur. Arrivée en bas du canyon, le petit cours d’eau me nargue. L’eau n’y est pas turquoise et transparente, mais la surface ondule paisible. J’ai chaud et j’ai une envie irrépressible de me baigner. Seule à me tremper, je profite de nouveau de ce moment de bonheur.

Une baignade bien méritée

La randonnée se termine, après avoir débusqué un kangourou avec Ben. Je sautille de joie d’avoir vu l’animal sauter de peur !

Tous ravis de ces neufs kilomètres d’efforts et de nature, nous profitons de la plage de Kalbarri la fin de l’après midi. Nouvelle baignade, et nouveau bonheur aquatique pour moi.

Plage de Kalbarri

Coucher de soleil sur la mer

La fin de journée est idéale, autour d’un barbecue face à la mer sur fond de coucher du soleil, nous profitons d’un moment d’amitié. Les vans sont garés, nous sommes de nouveau seuls.

Les mecs se prennent pour Robinson Crusoë et arpentent la plage, tels des aventuriers. Ils repèrent les crabes, et découvrent même une superbe étoile de mer. Il n’en faut pas plus pour que nous nous agglutinions toutes autour de cette belle étoile.

La première étoile de mer vivante que je vois… et que je touche…

Là me vient une brillante idée, si on mangeait des coquillages ce soir ? Je pars à la récolte. Aucune idée, si ce sont des bigorneaux ou autre chose, mais je les ramasse gaiement !

Récolte de coquillages

Bon, il aurait peut être fallu faire dégorger le sable avant de les faire bouillir et les manger. Sam et Ben en gouteront un, trop sablonneux, j’en mangerai une petite dizaine pour la forme…

Les saucisses sont quand même bien meilleures (sans mauvais jeu de mots), et la soirée se poursuit, détendue et chaleureuse.

Road Trip = Route…

Nous repartons au petit matin pour avancer le plus loin possible vers le Nord, nous abandonnons Sam et Carys, qui repartent sur Perth. Dans deux jours, nous devons être à Karajini qui est loin… Trop loin, peut être pour seulement dix jours de voyage ? Nous en avons fait le choix, au moins le mot Road Trip prendra tout son sens !

Après plus de trois heures de route, nous nous arrêtons dans une Road House. Je prends le volant de Britney pour la première fois.

Eh bah, j’ai un peu la pression, et Britney a une sacrée prise au vent. Mais je maîtrise ! Britney est assez agréable à conduire, même si elle n’a pas beaucoup de reprise…

Shell Beach

Nous décidons de profiter de Shell Beach, un petit détour de 50 minutes aller et 50 minutes retour, mais il n’est pas question que cette journée ne soit que de la conduite !

On arrive à Shell beach, la plage est jonchée de petits coquillages. Une eau turquoise s’étend devant nous. C’est beau, je n’ai qu’une envie, y plonger mon corps réchauffé par le soleil. A peine une dizaine de personnes peuplent ce petit coin de paradis. Que demander de plus ? 

Je jette mes affaires sur la plage et je n’attends pas les autres pour sentir la douce sensation de l’eau fraîche. Les autres sont plus frileux. Scott et Ben m’accompagnent, Scott abandonne après quelques mètres. L’eau est très peu profonde et Ben et moi décidons de marcher jusqu’à ne plus avoir pieds. Nous sommes bien loin de la plage quand enfin nos pieds ne touchent plus les milliers de coquillages qui recouvrent le fond de l’océan. 

Nous discutons tranquillement, et l’américain repart. Je reste, j’ai une folle envie de nager. 

Pas de sable, juste des milliards de coquillages

Un petit coup de blues

J’ai une étendue d’eau transparente sur plusieurs kilomètres rien que pour moi. Ne serait-ce pas pour ça que je suis allée en Australie ? 

Pourtant, la conversation que nous avons eu quelques minutes plus tôt m’a mise dans un état étrange. Les idées noires et les doutes m’envahissent, tandis que mes bras embrassent l’eau clair. C’est dingue, d’avoir d’un coup le mal du pays alors que je suis exactement à l’endroit dont je rêvais quelques mois plus tôt. 

Mais on ne commande pas le spleen, pas vrai ? Et même dans cette piscine naturelle, il est là, il me rappelle les choses qui me manquent, les espoirs vains, les échecs, et me ramènent aux doutes et à cette sensation de ne jamais savoir oú je vais. Qu’est-ce que je fais là ? Aurais-je un jour les réponses ? Pourquoi partir si loin des gens que j’aime ? 

Je plonge mon visage dans l’eau douce, je caresse cette eau si claire de mes doigts et de mes jambes, et je tente de chasser ces idées noires. Et l’eau a cet effet magique sur moi, elle lave les tensions, elle me recentre sur les sensations corporelles. Les pensées se font plus légères à mesure que les muscles se font plus douloureux. Mon cerveau devient secondaire, et seuls les mouvements de mes membres endoloris et cette douce sensation de flottaison comptent à cet instant. 

Après une bonne heure de nage, je me sens prête à regagner la plage. 

Une balade paradisiaque mais douloureuse…

Encore empreinte de quelques petits résidus de tristesse, je m’installe quelques instants sur la serviette avec mes amis. Mais je ressens le besoin d’être seule de nouveau.

C’est parti pour une balade au bord de l’eau… Je me sens vraiment seule, mais dans le bon sens du terme. Seul le bruit de mes pieds qui font couiner les coquillages vient troubler le doux son du vent sur la surface de l’eau.

Balade à Shell Beach

Si quand je longe la plage tranquillement, mes pensées m’occupent tellement que je ne remarque pas la douleur que les petits coquillages causent à mes pieds. Au retour, pressée pour ne pas faire attendre le convoi, je mesure le peu de confort d’une plage recouverte de mini coquillages… Aïe aïe… Pourquoi je n’ai pas pris mes sandales déjà ?

Petite frayeur…

Il est temps de repartir, si l’on veut arriver à temps au prochain camping et pouvoir faire quelques courses pour les prochains jours. En effet, à Karijini, pas de supermarché, pas de magasin d’alcool (Oui c’est les vacances quand même, et le cidre semble partir plus vite que les 20 Litres d’eau !).

Je reprends donc le volant… et je remarque que la distance qui nous sépare de la prochaine station est plus importante que le nombre de kilomètres d’autonomie du réservoir… Euh… Oui ok, c’est ma faute, à l’aller j’ai dit, « Oh on le fera au retour ! ». Je ris nerveusement, va-t-on arriver jusqu’à la station ou devrons nous pousser le van ?

Heureusement Britney est un peu fourbe et en a plus dans le réservoir que ce qu’elle veut nous faire croire. On est tous soulagés quand Britney a enfin sa dose de carburant !!

Roh, c’est ça aussi les voyages, non ? Des petites frayeurs ?

Carnarvon

La route est un peu ennuyeuse, et je me bats contre le vent pour que Britney reste sur sa trajectoire. Ici les routes sont droites, droites et droites !

Ben est un co-pilote sympa, et nous discutons le reste du trajet.

Encore une fois, c’est Ben qui a trouvé le camping de ce soir et ceux des deux jours à Karijini. Grâce à lui, nous sommes saufs !

Ce soir, nous dormons dans un vrai camping, peuplé de vieux surtout. Courses, barbecue (Oui, encore !! Les saucisses, on ne s’en lasse pas !), et un bon fou rire avec Bridget et Scott, aucun beau coucher de soleil au programme ce soir, Carnarvon est un simple point de passage.

Le point positif, j’ai retrouvé ma bonne humeur et je n’ai plus aucune envie d’être seule !

En route vers Karijini !

Départ aux aurores, nous avons plus de 8 heures de route devant nous. Je prends le volant, ce matin, je me sens en forme olympique et d’une superbe humeur !

Rouge à lèvres (pourquoi pas !) et Bridget en copilote, les heures défilent sans que je m’en aperçoive ! Nous chantons, nous dansons, et nous rions.

À l’arrière, les garçons s’ouvrent des cidres et des bières ou sirotent du whiskey pour supporter nos voix nasillardes. Ils tentent d’écouter une radio datant de la guerre du Vietnam. Deux salles, deux ambiances !

Nous nous arrêtons à plusieurs road houses sur le chemin. Glace, frites, et autres snacks, et bien sûr un petit coup pour Britney et nous repartons. Avec les stops et ma super copilote, je ne ressens pas la fatigue et les huit heures passent vite.

Pour la suite, c’est ici !

5 réponses sur « Road Trip sur la West Coast – Partie 1 »

Laisser un commentaire