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Les Contes de Mymy

Lili, La Pomme de Terre

Un joli conte sur la tolérance? Ce conte parle d’une petite pomme de Terre courageuse qui va vaincre ses complexes pour sauver sa famille.

Pomme de terre, Photo by Markus Spiske on Unsplash

Il était une fois, une petite pomme de terre nommée Lili. Elle vivait dans le potager de Mr Bertrand avec toute sa famille et ses amis. Un jour alors qu’elle s’amusait dans la terre molle, une grosse voix roque et pleurnicharde gémit : « Ils m’ont tout pris, tout !! mes pauvres petites patates plus jamais vous ne serez cajolées comme je vous cajolais… ». Mme Pomme Dusol, la maman de Lili prit peur et cria à la petite pomme de terre de rentrer immédiatement. 

Pendant plusieurs jours, la famille de Lili resta dans leur maison en profondeur à l’abri des mains de l’homme. Lili n’en pouvant plus, s’enfuit de la petite maison de racines… Elle alla à son endroit préféré : la terre molle prés des carottes, en espérant y retrouver son amie Georgette la patate. Une fois sur place, tout était désert et Lili commença à jouer toute seule au poireau charmant, quand soudain une grosse main velue vint l’arracher à sa terre adorée !! « Une pomme de terre avec les carottes !! Jamais vu ça ! Il n’avait lus toute sa tête cet homme là ! pas grave ! » S’écria l’homme, avant d’enfuir Lili dans un grand sac empli de carottes , 

Lili fût assomée, et perdit connaissance pendant quelques jours. Elle se réveilla en plein cœur d’un super marché dans un sac de carottes en promotion. Une vieille carotte lui dit d’un ton désagréable : « Ah, te voilà enfin réveillée, tu prends toute la place , grosse patate ! » À ces mots, Lili se révolta, affirmant haut et fort qu’elle n’était pas une patate, mais une pomme de terre de haute classe … bien mieux qu’une carotte ! Mais le mal était fait, la carotte l’avait atteint en plein cœur. Les jours qui suivirent toutes les jeunes carottes se moquèrent d’elle et renforcèrent le complexe qui s’immisçait dans la tête de Lili.

Puis un jour, le sac fût acheté par une gentille maman désireuse de faire des légumes à ses enfants. Les légumes de l’ancien potager de Mr Bertrand furent secoués dans tous les sens avant d’atterrir sur la table de la cuisine. Mme Dupont lava soigneusement chaque carotte, quand elle tomba sur Lili, elle s’exclama : « Mais qu’est ce que tu fais là toi ! Bon avec les autres pommes de terre !! Tu ne seras pas de trop, je vais faire des frites, les enfants adorent çà ! » À ces mots, Lili ne se sentit plus, sa mère lui avait souvent expliquer que la pire des morts pour une pomme de terre s’était de devenir des frites, la douleur était atroce. 

Mme Dupont la posa dans un grand panier en osier, avec à l’intérieur plein d’autres pommes de terre. Elle roula, s’enfouit sous la masse, quand une petite voix légère lui fit battre son cœur à tout rompre : la voix de sa mère !! Elle courut vers elle et se blottit tout contre sa petite maman chérie qui pleura de bonheur. 

Les retrouvailles terminées, Lili annonça à la masse qu’il fallait s’enfuir avant d’être transformés en frites pour le déjeuner du lendemain. La stupeur envahit les rangs. Un poireau alerté par les rumeurs sauta dans le panier des pommes de terre et organisa la fuite. Certaines patates décidèrent de rester déclarant que le dieu des légumes le voulait . 

Ce ne fût pas le cas  de la famille de Lili, cependant juste avant de partir Lili hésita : « si je deviens une frite, je pourrais enfin devenir aussi mince qu’une carotte !? » Sa mère l’empoigna en lui affirmant qu’elle était très bien proportionnée.

 La nuit tombée, les pommes de terre précédées du poireau descendirent en rappel la paroi du buffet de la cuisine grâce à une ficelle de cuisine. Ils passèrent par la chatière avant de gagner le jardin et de s’enfouir sous la terre humide. Ils plongèrent loin très loin, en s’assurant de ne jamais être retrouvés.

Lili épousa le poireau et ils eurent une jolie petite poimmeau de terre qui n’avait rien à envier aux carottes. Et ils vécurent tous heureux … sauf la pauvre Mme Dupont qui se retrouva sans frites !!

(Une autre histoire sur la tolérance)

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