163, Cliché d’une banane, Photo by Deon Black on Unsplash
Après ce petit interlude portier dirons-nous, j’avais envie de mettre fin à ma frustration.
Jeudi soir est là, et me tend les bras. Et quoi de mieux que le Ground Control, quelques copines, pas mal de vin et un match de rugby pour chasser.
L’ambiance est bon enfant et le bar bondé. Nous nous trouvons tant bien que mal une petite place pour partager une bouteille.
Mes pupilles sont à l’affût du moindre mâle environnant. Malheureusement, la plupart d’entre eux sont concentrés sur les deux écrans géants qui diffusent le match.
Ce n’est pas bien grave, laissons la soirée avancer. J’en profite pour rattraper toutes les histoires de chacune de mes amies, et de raconter en détails mon aventure précédente.
Choux blanc
Le Ground Control ferme déjà ses portes et j’ai eu beau mettre ma chatte dans mes yeux, aucun n’éphèbe n’a été transporté de désir.
Je commence à être un peu saoule, et je ne compte pas terminer la soirée là dessus. Avec deux de mes meilleures potes, nous optons pour un bar à coté.
Voilà une bouteille de vin blanc plus tard, toujours aucune proie en vue. C’est au tour de ce petit bar de quartier de fermer.
Aie aie, il faudrait que je rentre, demain j’ai un train assez tôt et je travaille. Mais la chasseuse en moi n’a pas dit son dernier mot… Alors quand Pops insiste pour que l’on aille danser, j’accepte de bonne grâce.
Après tout, on a toute la vie pour s’amuser et toute la mort pour se reposer. Direction la rue de Lappe et ses bars dansants douteux, mais tant pis, ça fera l’affaire.
Chassée
A peine arrivées dans la rue, plusieurs videurs nous interpellent pour que l’on choisisse leur bar. D’un coté, c’est flatteur, et d’un autre complètement contre productif, puisque nous fuyons instantanément.
Nous optons pour une bar dansant, qui me rappelle quelques souvenirs… Notamment un argentin avec qui j’avais partagé des danses endiablées et des baisers langoureux. Espérons que ce soir me réserve d’aussi bons souvenirs…
Pops est bien plus saoule que moi et un brin agressive envers les hommes alentour. On dépose nos affaires dans un coin, et on commence à se balancer sur le ryhtme de la musique.
Quand tout d’un coup, un homme blond me bouscule. Je me retourne, il se confond en excuse, et jette ses yeux dans les miens.
Oh oh, je crois bien que je lui plais. Son regard est franc et direct, il arbore un large sourire.
« Je vous offre un verre pour me faire pardonner ? » glisse-t-il sans me lâcher du regard.
Direct
Nous empoignons nos affaires et nous le rejoignons lui et son ami accoudé au bar. Il ne nous laisse pas le choix du cocktail, et c’est un Ti’punch qu’il nous offre avec enthousiasme.
Son regard ne laisse aucun doute sur ses intentions. Et ce n’est pas pour me déplaire, il est plutôt pas mal, bien bâti, avec de jolis yeux bleus. C’est à moi de mettre mon désir dans mes yeux.
Nous discutons quelques minutes. Charlie, de son prénom, m’avoue être policier. Ancien motard de compétition, il a rejoint une brigade de police à moto. Je le taquine sur la BravM… Ouf, il n’en fait pas parti.
Ça m’excite un peu d’ailleurs, cette histoire de moto, de flic, d’uniforme… Humm ça me donne des petites idées. Ok, je sais l’uniforme c’est cliché 😅.
Mes pupilles commencent à lui envoyer des signaux sans aucune ambiguëté. Il n’en faut pas plus pour que sa main vienne se poser sur mes hanches. Je sens la chaleur de sa paume à travers mon pantalon fluide. Ses doigts se baladent un peu, sa main glisse à la naissance de mes fesses.
Envie trop forte
Mon désir vient de s’allumer, je me penche un peu plus, je me cambre. Puis je penche ma tête pour dévoiler ma nuque. Oui je rêve déjà qu’il y dépose des baisers.
Très rapidement, nos corps se rapprochent, sa deuxième main vient se glisser derrière mon cou et ses lèvres viennent s’emparer des miennes.
Hummm, c’est tout à fait ce dont j’avais envie, même besoin d’ailleurs.
Parfois, je me détache pour surveiller Pops du coin de l’oeil. Elle ignore le pauvre ami éperdu de mon Charlie et elle commence à chahuter avec deux autres garçons. Pour le moment, elle a l’air safe.
Ses mains agrippent déjà mes fesses sous mon pantalon. Les miennes se baladent sur les siennes, lui griffent la peau, le tâtent. Je sais que c’est cliché pour moi… Mais je commence à en avoir beaucoup trop envie.
Je sens son désir enfler à travers son jean. Nos baisers ne peuvent plus s’arrêter. Il faut que je l’emmène dans ma tanière.
A la recherche de la moto
Si nous ne voulons pas être accusés d’atteinte à la pudeur, il va falloir vite quitter le bar pour rejoindre un lieu plus propisce à nos épanchements.
On ne se contrôle plus, ses doigts commencent à bien connaître ma peau et si je ne le restreins pas, il va finir par me dénuder aux yeux de tous. Tout doux, cher chasseur… Tout arrive à point à qui sait attendre…
Pops est toujours en train de taquiner un grand à la casquette et est toujours aussi passive agressive. Ça va, il a l’air de plutôt bien le prendre.
Elle me donne sa bénédiction pour partir, je m’en veux un peu. Mais j’avoue que le désir est tel que… Je donne tout de même quelques instructions au pote de Charlie (resté lui sur la touche…) pour qu’il s’assure que la miss rentre bien en toute sécurité.
Et nous quittons le bar, la main de Charlie sur mes hanches, et la mienne sur sa nuque.
Nous partons à la recherche de sa moto, il bifurque à gauche en sortant du bar. Aïe, ce n’était pas le bon chemin. Nous faisons le tour du quartier.
Et vous connaissez mon amour des portes cochères… Disons que ce qu’on aurait pu faire en dix minutes, en prend plus du double. Notre désir est tel, qu’il s’épanche chaque dizaine de mètre, sur un mur, une devanture ou dans un recoin sombre…
Direction la tanière
Enfin, nous trouvons le dit engin. C’est une moto plutôt grosse, avec un grand coffre derrière. (Je parle vraiment de la moto, hein ^^).
Bizarrement je suis plutôt rassurée, alors qu’il n’a pas bu que de l’eau… Mais je ne sais pas, je le sens d’un coup prudent, différent, plus sérieux.
Il m’enfile mon casque, mon visage est compressé entre les deux morceaux de mousse. Je dois être belle à voir, tiens…
Il me fait un baiser, et serre la lanière du casque. Je me sens guidée, ça m’excite. Enfin il enfourche la moto, m’intime d’en faire de même et démarre.
Sa conduite est prudente, et à chaque feu, il passe sa main gantée sur ma jambe. Et à chaque fois, mon désir est décuplé.
La tanière est en vue, alléluia, nous allons enfin pouvoir exprimer notre sensualité comme nous le voulons. Il se gare prudemment, je descends, il m’imite.
Il détache doucement la lanière sous mon menton, tire délicatement sur mon casque. Mes cheveux sont ébouriffés, j’essaie de les remettre en ordre, mais sa main s’en empare déjà. Il a enlevé son casque à la vitesse de l’éclair, et vient prendre possession de ma bouche avec la sienne.
Les affaires filent bien vite dans le coffre, et nos pieds nous mènent rapidement jusqu’à mon palier.
Alors que je m’affaire sur la serrure, il mordille mon cou, baisse dejà mon pantalon sur mes hanches, et dévoile mes fesses.
Tout doux, jeune homme, si un voisin passait, pas sûre qu’il apprécierait…
Sensualité sans cliché
Nous avons à peine passé la porte qu’il commence à me déshabiller, en moins de 30 secondes, je suis déjà nue devant lui. Ses pupilles me détaillent, il sourit. Ses phalanges commencent à me caresser.
Je veux à mon tour le déshabiller, mais il ne l’entend pas de cette oreille. Il me couche doucement sur le lit, et commence à explorer mon corps avec ses lèvres et ses caresses.
Je me cambre de plaisir, et je laisse le temps se suspendre. Ses mains attrapent les miennes, puis mes seins.
Comme toujours, ça ne me suffit plus, il faut que je le sente sur moi, en moi, que je le regarde droit dans les yeux, pour faire décoller mon plaisir.
Il le sent, et il arrive. Nos corps se découvrent, se cherchent, se délectent l’un de l’autre. L’ébat est bon et rythmé. Nous alternons les positions, sans pour autant les enchaîner.
Je finis par m’occuper de lui, et nous finissons haletants et transpirants allongés sur ma couette.
Il est déjà 5h du matin, il faudrait penser à dormir, je dois me lever dans 2h. Je me love entre ses bras chauds, je dépose des petits baisers.
Alors que je m’endors presque, je sens son désir presser de nouveau contre mes fesses. Ce n’est pas raisonnable, Mymy…
Oh tant pis ! Et voilà que nous repartons dans un second round, plus sauvage, plus brutal, mais terriblement bon.
Réveil compliqué
C’est rassasiée que je m’endors pour une petite heure.
Le réveil sonne déjà. Le Ti’Punch de la veille tambourine dans mon crâne endolori. J’ai une légère nausée et je me sens clairement vaseuse.
Charlie est là, à peine recouvert par la couette. J’observe son corps bien fait, sa petite poignée d’amour aussi, et ses petites fesses musclées. Aller Mymy, t’as fait tes choix maintenant faut assumer.
Douche, valise, et je suis prête à partir. Mais le beau Charlie est lui toujours endormi. Je me glisse sous la couette, je commence à glisser quelques baisers sur sa peau dénudée.
Il grogne, sa main se pose sur la peau nue de ma cuisse (j’ai opté pour un short ;)). Je sens que son désir se réveil… Sauf que je n’ai que cinq minutes avant le départ..
Je le brusque un peu, il m’embrasse, il en veut plus.
Désolée mon petit Charlie, tu vas partir frustré… (Tu ne seras ni le premier, ni le dernier…).
Il finit par enfin comprendre le message, il se presse pour enfiler ses quelques affaires éparpillées. J’ai quand même le droit à un long baiser langoureux avant et à des mains plus que baladeuses avant de refermer la porte de mon appartement.
Aïe Aïe… Cliché du policier
Nous échangeons nos numéros dans l’escalier. Si je sens que nous n’avons pas grand chose d’autre que le lit en commun, je me dis qu’il fera un très bon plan cul…
Seul hic, il habite au fin fond du 95, pas très pratique…
Enfin seul hic, c’est ce que je pensais avant d’atteindre le palier du deuxième. Des voix s’élèvent dans ma cage d’escalier. Deux voisines discutent un peu fort en arabe.
Et là… Le rêve du plan cul s’effondre… « Ta gueule ! » commence-t-il à crier dans l’escalier.
J’ai honte, mais tellement honte… Et il continue ses remarques. Je le presse de sortir de l’immeuble. Dans la rue, c’est reparti. Les blagues racistes s’enchaînent… Il faut dire que mon quartier lui donne le loisir de s’épancher ! Ici c’est multi-culturel, et c’est bien ça que j’apprécie… Pas lui visiblement !
Dès que la moto est en vue, j’accélère le pas. Hop hop il faut que je me débarasse de lui. Un dernier baiser un peu sensuel, et je file prendre le métro…
Dommage, on avait une bonne alchimie au lit, mais le cliché du policier raciste, j’aurais préfèré éviter… Adieu Charlie !