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Les Aventures Croustillantes +18 ans

La Cougar a de beaux jours devant elle… 147

Le jeu de la cougar, Photo by Deon Black on Unsplash

Ces derniers mois, ma libido a été mise à rude épreuve. C’est dans un désert digne du Sahara qu’elle avançait, assoiffée de chair humaine, mais bredouille. 

Coincée dans une ville où je n’ai que peu d’amis, isolée dans une maison en banlieue chez mes parents, les sorties sont rares et bien trop raisonnables. Pas de danse effrénée, pas de chope dans la pénombre d’un bar. Rien, la chasseuse est au placard, rêvant de jours meilleurs. 

Les hormones se sont tues, laissant les neurones fonctionner à plein régime. Trop déçue des apps de rencontre, je n’ai même pas tenté de trouver un petit encas en ligne. Sage, trop sage. J’ai presque eu l’impression de redevenir vierge. 

Et puis, il y a eu enfin la libération.

Prête à l’attaque

30 ans, le petit rouquin de la bande a 30 ans, et il a réuni tous ses potes pour une soirée de folie dans une maison en campagne. Je suis prête. 

Si j’avais été sage ces 4 derniers mois, je compte bien ce soir déchirer toutes les images et faire sortir la bête qui attend tapie en moi. Quelques jours avant l’événement, je tente déjà de repérer des proies potentielles via leurs profils facebook. Hum, quelques jeunes hommes m’ont l’air somme toute alléchants. 

A peine entrée dans la bâtisse, je repère deux beaux mâles qui discutent. Cette soirée s’annonce sportive, mes crocs sont déjà bien aiguisés. Je fais le tour de la salle, je salue les nouveaux visages, mes potes d’impro, et la star du jour. 

Je repère encore un autre bel éphèbe, grand et mince, au visage très charmant. Ce ne sera pas mon premier choix, dans son costume 3 pièces, je l’imagine, amant coincé et timide. 

Un seul célibataire… 

Mes amis voient clair dans mon jeu, ils me connaissent trop bien. Je suis en chasse et ils ne sont pas dupes. Je questionne notre Birthday Boy. Qui dans cette belle assemblée est célibataire ? 

Et là, tel un coup de massue, j’apprends qu’il n’y a qu’un seul célibataire, hors de ma troupe d’impro. Un seul. Ce grand maigrichon qui s’est crue au Ritz avec son costume. 

D’accord, ce n’était pas mon choix numéro 1. Mais entendons nous, il est plutôt pas mal tout de même. Pas tellement mon style, mais… Ai-je vraiment un style ? 

Un déguisement qui annonce la couleur

L’alcool donne le courage de se prendre des râteaux. Alors je commence à boire doucement, mais sûrement, assez en tout cas pour n’avoir aucune peur du ridicule. 

Il est temps de se déguiser, Vieux VS Jeunes. Je suis dans l’équipe des Vieux. Exit la robe de chambre, les bas, et la canne, je m’imagine la future cougar que je serais. Legging léopard et sa chemise assortie, jupe trop courte, bijoux tape à l’œil, faux ongles, et même faux cils. Je ressemble à une vieille pouffe, mais le message est clair au moins. 

J’aime ce personnage, je touche, je ris, je palpe les torses même des hommes pris. Après tout, les cougars s’octroient la permission. 

La cible de ce soir est déguisée en télétubbies. Hum ça ne va pas être pratique ce costume. 

Sous prétexte de gagner un pari, je m’approche lentement du gnome vert, je lui attrape la nuque, et je lui roule une bonne petite pelle. Il est surpris, mais il se laisse faire. Je fais durer un peu le plaisir. 

Finalement, je me suis peut-être trompée sur son compte… Il embrasse plutôt très bien. J’ai encore plus envie de l’amener à me goûter davantage. 

L’alcool, allié de la cougar …

Les activités s’enchaînent. Je vogue entre l’envie de participer à l’ambiance générale, à étendre mes proies, et le désir grandissant de batifoler avec mon petit Dipsy. 

C’est dingue comme l’alcool me donne des envies d’embrasser. J’embrasse plusieurs fois mon pote qui fête son anniversaire et même une amie de la troupe d’impro. C’est certain, ce soir je suis on fire. Je veux que rien ne me résiste. 

Je repère mon grand casse-croûte dans la cuisine, je fond sur lui, je l’attrape de nouveau, je passe ma main sur sa joue et l’embrasse. Loin d’être inactif, il se laisse aller au baiser, il commence à me serrer les hanches. Je sens son désir qui grossit. 

Il m’éloigne soudain, pas ici, pas maintenant, pas en public. Il me faudra m’y reprendre à plusieurs fois avant de le convaincre. Un baiser plus fougueux, des hanches qui se pressent sur les siennes, et il me suit docile quand je l’emmène dehors. 

Loin des rires, loin des mouvements de danse loufoques, cachés dans la pénombre, ma libido est enfin hydratée. Enfin, plaquée contre un mur de pierres, je le sens en moi. Ça ne dure pas très longtemps, la situation est trop excitante pour que ça dure des heures. 

Oh ce n’est définitivement pas la meilleure partie de jambes en l’air de ma vie, mais qu’est-ce que ça fait du bien. C’est dingue que j’ai réussi à m’en passer si longtemps. Ça me donne immédiatement envie de recommencer…

La cougar perd la mémoire…

Le problème de l’alcool et surtout des 5 Gin To avalés en 2 minutes, c’est qu’il a tendance à brouiller un peu la mémoire. 

Ce qu’il se passe ensuite reste assez flou. Il y a eu un second round. Je me rappelle sans mal, que le pauvre Dipsy a été harcelé tout au long de la soirée par la cougar en chaleur. Il a craqué, plusieurs fois, je sais être persuasive quand il le faut. 

Pourtant, le second round, à priori pendant l’ouverture des cadeaux, n’aura laissé que quelques bribes d’images dans ma mémoire. Ressortie une nouvelle fois victorieuse d’un match contre la bienséance, j’ai crié haut et fort mes prouesses. La mémoire des autres servira de béquille à la mienne.  

Si le télétubbies voulait être discret, c’est raté. 

D’autres pelles plus tard, et après plusieurs râteaux de plans à trois. Je le convaincs une dernière fois de goûter à mon fruit pas si défendu . 

3ème et meilleur round. 

Cette fois-ci, on reste au chaud. Alors qu’il part pour se coucher dans l’autre bâtiment, je le suis, affamée d’en découdre une nouvelle fois. S’il avait prévu d’aller se coucher sans remettre le couvert, c’est raté pour lui. 

Sans même penser que nous pourrions être surpris, je l’invite à me rejoindre sur le canapé. D’autres dorment déjà à l’étage, il ne serait pas impossible que quelqu’un passe par là pendant l’ébat qui se prépare. Mais sur le moment, rien ne compte que nos corps prêts à se dévorer. 

 Pour être sûre que physiquement, il puisse repartir de plus belle, je m’occupe de lui. Il a l’air d’apprécier, pourtant il ne met pas longtemps à reprendre le dessus. C’est à la fois doux et sauvage. Il jouit au bout de quelques minutes. Si mes doigts avaient d’ores et déjà œuvré pour faire monter mon plaisir, il est trop tôt pour ressentir un orgasme. Tant pis.

Je reste un peu sur ma faim. Si ça ne tenait qu’à moi, je le ferais recommencer toute la nuit jusqu’à ce que je sois rassasiée. J’ai tout de même quatre mois à rattraper dans cette histoire ! 

Il me câline rapidement et se lève. 

Dormir seule ? 

Je le regarde médusée quand il s’éloigne à petits pas vers l’étage. Vas-tu réellement dormir seul sur ton matelas là haut ? Et me laisser seule sur ce canapé froid, sans couverture ? 

Il doit sentir que je ne le laisserais pas dormir. Malgré mes protestations et un dernier câlin, qui ne dérape pas comme je le voudrais, le télétubbies disparaît au premier, me laissant seule mélangée entre la satisfaction et la frustration. 

Le sommeil ne vient pas. Pour la première fois de la soirée, je réalise que j’ai peut-être trop bu. 

Le nouveau trentenaire entre dans la pièce, il s’assied en face de moi. Il me sourit, lui aussi a  l’air d’avoir 5 grammes d’alcool dans chaque bras. On échange quelques mots, il s’approche, et on s’embrasse. Parce qu’après tout, ce n’est pas le premier baiser qu’on échange dans cette soirée. 

Ca n’ira pas plus loin. L’instant est câlin et mignon, on finit par dormir ensemble en cuillère, on se réchauffe comme on peut. C’est bête, mais c’était exactement la tendresse dont j’avais besoin pour clôturer cette soirée. 

Me voici revigorée et prête à réitérer dès que l’occasion se présentera ! Barcelone me voilà !