Envie de la française était trop forte, Amérique conquise – Photo by Terence Burke on Unsplash
Une envie de longue date
Habituellement, mes chasses ne durent qu’une nuit. Je piste, je traque et je dévore ma proie le soir même. Parfois, les proies m’échappent, elles sont plus rapides, trop inaccessibles, alors je suis obligée d’abandonner et de me rabattre sur une proie à ma portée.
C’est rare que je poursuive une proie pendant des semaines, il faut vraiment qu’elle en vaille la peine.
L’américain fut de celles ci.
Grand, barbu, trappu, des yeux noisettes pétillants, et une verve sans pareille, il ne m’a pas fallu quelques minutes pour le repérer. Première soirée, et j’étais déjà pendue à ses lèvres. Il parlait philosophie, méditation, voyage, et je buvais ses paroles, l’observant avec gourmandise. Mais je ne suis pas une coquille vide, et je prenais plaisir à argumenter et échanger moi aussi sur ces sujets.
L’envie de sortir était trop forte le premier soir, et je l’ai abandonné à ses discussions, en espérant le revoir vite. Manqué ! Je ne le reverrai qu’un bon mois après.
Mal PArtie
Enfin de retour, je recherche sa compagnie. J’essaie de faire ça de manière discrète, mais c’est aussi évident que le nez au milieu de la figure ! Mes yeux avides, mon rire trop facile et mon envie de sortir tout spécialement quand il est lui aussi dehors, rendent mon entreprise des moins discrètes.
Il a l’air d’apprécier nos conversations, c’est déjà ça, mais j’ai du mal à basculer vers une chasse plus charnelle. Je me sens dépossédée de mes crocs face à lui. Les panthères ne s’attaquent pas aux ours, c’est une chasse vaine, mais le challenge et ce magnifique spécimen, me poussent à continuer malgré tout.
Je ne suis pas aidée par mes amis, ici non plus. Un soir, assise à côté de mon bel américain, discutant de … sexe, Pokémon et BabyFace mentionnent mon nombre de conquêtes et les petits graphiques de ma soirée des 100. Hum hum mes regards furieux et mon visage qui tente de leur faire comprendre de se taire n’y font rien, ils continuent l’air satisfait. Les pires wingmen de la terre ! Merci les garçons !!
Après ça, c’est compliqué, c’est comme jouer au poker en ayant montré tout son jeu. Mais je ne compte pas abandonner.
Déjà pris
Bon quand il finit par mentionner sa copine une dizaine de fois, je commence à comprendre que je poursuis une chimère.
Je me demande pourquoi alors, lors de la soirée au Spinners en plein confinement, je tente le tout pour le tout. Je flirte, mon regard lance des flammes équivoques. Ce soir là, nous sommes tous sur notre 31, j’ai mis une robe noire moulante, avec un beau décolleté dans le dos. Je me sens sexy, et je compte bien lui montrer que je suis encore plus sexy dans un lit.
À un moment, nous nous retrouvons seuls sur la terrasse tous les deux, s’il ne bascule pas maintenant, il ne basculera jamais. Mes yeux ne sont que désir, mon corps lui crie de craquer. Je crois percevoir un moment une envie, une faille. Mais il résiste, il trouve une excuse et repart parmi la foule.
J’abandonne… À la conquête D’autres proies
Ce soir là, je pars me coucher déçue, je comprends que je ne l’aurais pas. Pas cette fois, même jamais. Il y a d’autres poissons dans l’océan, et celui là a déjà l’air d’avoir été pêché.
Quelques jours plus tard, il repart travailler pour quelques semaines. Je repars dans ma vie. Quand il revient, j’apprécie sa compagnie bien sûr, mais je me mets en recul, pas question de m’épuiser à lui courir après, c’est peine perdue.
La gazelle a semé la panthère qui est trop essoufflée pour recommencer.
Puis il repart de nouveau, l’hostel ouvre de nouveau, la chasse recommence, mes dents sont acérées. Les semaines s’enchainent avec plus ou moins de succès. Les amants se suivent et ne se ressemblent pas.
Quand il réapparaît après presque deux mois, je l’avais presque oublié. Il me prend dans ses bras amicalement. Ça me fait plaisir de le revoir aussi, on discute un peu.
La situation a changé
Assis à côté de moi, il pianote sur son téléphone. Je suis d’une curiosité maladive, je ne peux m’empêcher de regarder par dessus son épaule (c’est une mauvaise habitude que j’ai avec tout le monde, oups). Et là… je vois l’application Tinder… euh… mais il n’était pas en couple ?
Les deux soirs suivants, je recherche un peu sa présence. Mais je ne suis toujours pas sûre qu’il ait été relâché dans l’océan. Puis plusieurs sources, Kurva et Titanic, me confirment, il est de nouveau célibataire. Vraiment ?? Hummm…
Ça tombe bien, c’est vendredi et je compte sortir, et lui aussi. Je le veux. Oui ce soir, je le veux. Et je vais tout faire pour l’avoir.
D’accord, c’est contre mes principes de coucher avec un mec régulier de l’hostel, mais lui, ce n’est pas pareil, je ne sais pas. J’ai envie de prendre le risque.
Nous buvons tous joyeusement. Je reste près de ma proie, je le frôle, je lui lance des regards équivoques. Je bois une bouteille, et j’en entame une deuxième quand nous quittons l’hostel pour aller au Brass Monkey. Sur le chemin, je reste avec lui et mon pote Slowty, je partage ma bouteille de vin blanc avec le beau bûcheron. Je deviens tactile, et mon regard se fait plus intense encore.
La panthère est tenace
Mon cher ours, je ne te quitterais pas des yeux ce soir, tu es bien trop séduisant pour que je laisse une quelconque mante religieuse t’approcher.
L’alcool monte d’un coup, et la bière que je bois en arrivant dans le bar n’arrange pas du tout mon état. Pour autant, mon objectif est gravé en moi. Je danse avec les autres, évidemment, mais je reste toujours à quelques centimètres de mon dîner de ce soir. J’embrasse Serial kisseuse, une autre fille, et je le refais devant le fruit de mon désir. Avec ce baiser, je compte éveiller son envie, le faire basculer sur une pente dangereuse…
Mon regard le dévore, mes yeux lui annoncent la couleur. Personne n’est dupe de mon manège, tout le monde sait, et lui particulièrement.
Il me répète que c’est trop tôt. Non il ne veut pas m’embrasser. Non, on ne rentrera pas ensembles, pas tout de suite.
Mes amis me somment d’arrêter, d’abandonner, de trouver une nouvelle proie, de laisser le pauvre Philosophe tranquille. Mais je le répète, je le veux, c’est mon soir, c’est ce soir.
C’est presque (ou peut être est-ce) du harcèlement. Je n’abandonnerais pas, il n’en est pas question.
Alors je lance mon regard, je suis tactile, je le colle. Et je sens que les digues commencent à se rompre, je sens que le poisson va finir par se jeter dans le filet lasse de devoir fuir.
Alléluia
Et c’est le cas, après quelques heures, vers minuit et demi ou une heure du matin, quand mon taux d’alcoolémie est au plus haut. Il cède, il cède à mes avances. Pas de baiser, pas au milieu des autres personnes de l’auberge, mais on repart ensembles vers un endroit plus intime oú mes envies pourront prendre tout leur sens.
Pour être honnête, à ce moment là, je suis très saoule, et mes souvenirs sont encore flous. Je me rappelle qu’il parle brièvement de mon blog, mais je ne me rappelle pas exactement ce qu’il me demande. Je n’en garde que le fait qu’il soit conscient qu’il s’y trouvera. Courageux le bonhomme…
Arrivés à l’hostel, on se dirige rapidement jusqu’à sa chambre.
Comme je l’ai dit, mes souvenirs sont brouillés à ce moment. Je sais que j’ai aimé l’ébat, que c’était bon et intense. Mais les détails sont flous. Et au moment de fermer les yeux, la terre tourne bien trop vite. Et c’est aux toilettes à vomir que je passerais le reste de ma nuit.
Quand enfin je vais mieux, que je me suis rafraîchie, que le sol a cessé d’être une montagne russe, alors je repars me blottir dans les bras du bel américain. En securité, et partagée entre la joie de l’avoir eu, et la tristesse de ne pas m’en souvenir, je m’endors de nouveau.
Wahou
Quand je me réveille, je suis excitée, et lui aussi. On commence à se caresser, à se donner du plaisir l’un à l’autre. La langue de Monsieur n’est pas seulement habile pour parler philosophie, elle s’avère très agile et grande connaisseuse du corps féminin.
De mon côté, je m’applique et me découvre même un nouveau talent que je ne pensais pas avoir encore développé. Il a l’air d’apprécier, et il me le fait savoir.
Ses doigts quant à eux n’ont pas grand chose à envier aux miens et savent oú et comment créer du plaisr. Il est intense, ses bisous dans le cou, et ses petites morsures font grimper mon désir en un rien de temps. Ses mains m’agrippent, me tournent. Son corps est puissant et souple à la fois. Parfois il me surprend, prenant des positions alambiquées, mais oh mon dieu, très agréables.
Nous multiplions les positions, c’est bon, très bon. Il n’y a pas de tabou, seulement une volonté commune de se donner et de prendre du plaisir. Ses mots sont flatteurs et ça ne fait qu’ajouter à la sensation de bien être qui me parcoure.
Encore plus envie qu’avant, c’est normal ça ?
C’est transis de plaisir que nous retombons essoufflés sur le lit. Je pose ma tête sur son torse, nous parlons quelques minutes, puis nous nous rendormons.
Midi, il file à la douche, je comprends qu’il est temps pour moi de quitter la chambre. Je lui fais un baiser sur les lèvres, mes yeux expriment mon envie de recommencer et je le laisse à ses occupations.
Le samedi, la gueule de bois me rend toute molle et apathique. Ce soir, je ne bois pas. En revanche, un sourire jusqu’aux oreilles habite mon visage. Je respire la joie… j’ai eu l’Américain !
Et c’était une superbe partie de jambes en l’air. J’ai envie de recommencer, encore et encore. Argh, je suis encore excitée.
Il y aura-t-il un second round
Quand dans l’auberge, je le vois boire avec ses potes, j’ai envie de m’incruster et de venir ronronner auprès de lui, pour lui donner envie de recommencer. Je m’abstiens pour le moment. Contrairement aux autres amants que je croisais, je ne suis nullement froide, c’est bien tout le contraire.
Je le croise, je lui parle brièvement, je plaisante un peu, je minaude un peu trop. Il part regarder un film chez ses amis. Mon deuxième round ne sera pas pour ce soir.
Le soir, on prévoit de sortir dans un bar. Au moment de sortir de l’hostel, qui croise-t-on ? Mon bel amant de la nuit dernière ! Il veut se joindre à nous .. oh mais avec grand plaisir !
Seul bémol, il porte des horribles tongs avec … des chaussettes ! Pas sûre qu’on le laisse entrer avec ça, mais qu’importe, s’il faut le cacher, je le cacherais volontiers.
Pas ce soir
Je prends sur moi pour ne pas le coller. Ce soir, je n’ai pas bu. Si j’ai très très envie de finir dans son lit, je ne veux pas avoir l’air de lui courir après.
On galère un peu à trouver à endroit sans faire une longue queue, on finit par porter notre choix sur un pub en centre ville. Ben rentre en tongs chaussettes, et ça, c’est un petit exploit.
La soirée à ses côtés est agréable, et ce malgré les quelques tensions présentes dans le groupe.
Retour à l’auberge, Uber Mc Donald de fin de soirée, et il est temps de se coucher. Pendant notre festin, je lance des coups d’oeil explicites à Captain America. Je ne sais pas comment faire pour le refaire basculer.
Puis le sommeil m’assaille comme un coup de massue, mes paupières deviennent inexorablement lourdes. On décide tous d’aller se coucher. Sans signe de sa part, je rejoins mon lit.
Oups, j’ai manqué son message, il me proposait de le suivre dans ses appartements… aïe, j’hésite, j’en ai une folle envie, mais mon corps s’endort déjà. Je réponds avec honnêteté que je suis trop fatiguée, et demain lever 7h30 pour un périple à Lancelin. Tant pis. Aurais-je loupé ma chance ? Je n’espère pas… nos derniers messages laissent une porte ouverte à un potentiel deuxième ébat.
Pinnacles desert ou quand l’envie est tenace
Le lendemain, je profite de la journée, pourtant je suis habitée par le souvenir du plaisir du samedi matin. L’angoisse de ne jamais recommencer se mélange à cette envie puissante qui fait vibrer mon bassin.
Au Pinnacles Desert, toutes ses pierres de forme phallique ne font qu’exacerber les hormones qui dansent en moi. Faites que Monsieur ait envie de coucher avec moi ce soir !!
Le soir, nous partons au restaurant. Je suis heureuse de cette sortie, mais j’ai un peu peur qu’elle ne me coûte ma petite soirée de jambes en l’air. Il n’est pas dans les parties communes quand je rentre, argh… que faire que faire.
Toujours la bienvenue ?
Aller, j’envoie un message, au pire je me prendrais les pieds dans le tapis. L’offre d’hier tient-elle toujours, il répond rapidement, et m’invite à le rejoindre !
Yes ! Ah j’en connais une (moi) qui va passer une bonne fin de soirée !
Je toque, il n’a pas l’air d’entendre. J’entre. Il est assis sur son lit, il regarde un film, les écouteurs vissés sur ses oreilles. Concentré, il met du temps à remarquer ma présence. J’ai le temps de détailler son visage, d’admirer son profil, son nez fin, sa grande barbe, ses yeux captivés. Ça me donne encore plus envie de le croquer.
Enfin, il lève la tête, il sourit. Ses pupilles pétillent, il met sur pause. Mais je sens que pendant quelques secondes il est encore dans son film. D’ailleurs, les premières paroles qu’il prononce sont pour le réalisateur du film. Je connais peut être, le nom m’évoque quelque chose, Terrence Malick, mais mon cerveau est à l’arrêt. Ma mémoire n’a envie de se rappeler que d’un seul souvenir : ses doigts sur ma peau.
Le moment est presque gênant, je suis là face à lui, nous discutons de ma journée. Mais nous ne sommes pas là pour ça, et c’est comme si nous ne savions plus comment basculer de nouveau. Puis au milieu d’une de mes phrases, un éclair traverse son regard, envie, désir allumés, il me tire vers lui et m’embrasse.
Encore mieux
La gêne s’envole. Nos bouches se lient, puis c’est tout le reste qui s’accordent. Si quand je lui parle, je me sens parfois inférieure, l’anglais est sa langue natale et je peine parfois à m’exprimer. Au lit, je me sens son égale, nos gestes se complètent, on se donne autant de plaisir l’un que l’autre.
Il a la dose parfaite de domination et de tendresse. Certaines positions me donnent des crampes, mais je ne dis rien et en quelques secondes, le plaisir me fait oublier les petites douleurs musculaires.
Le dimanche est encore mieux que le samedi matin. Repus l’un de l’autre, nous nous calinons quelques minutes. Je sens que je m’endors, mais je commence trop tôt demain pour lui imposer un réveil à 5h. Je m’apprête donc à lui glisser que je vais me coucher, mais il prend les devants. Il aimerait bien finir son film… euh d’accord, hum, pas de souci. Je comptais partir, mais ça me refroidit un peu quand même.
Une fois dans mon lit, je sens encore ses doigts, sa bouche, et … sur ma peau. Je m’endors tellement détendue…
La JARDINIère ne répond plus de rien
Le lundi, ma journée est sans fin, mes pensées sont en boucle. Je suis excitée depuis les premières lueurs du jour. Mes hormones ne veulent pas se taire, toutes les fibres de mon corps sont encore dans le lit de mon barbu. Je ratisse en pensant au mouvement de son corps sur le mien. Je deviens folle. Il faut que je recommence, vite, fort, encore.
Arrivée à l’auberge, j’oublie mon travail de freelance, il est dehors, je profite de sa présence. Nous discutons tous ensembles, il mentionne qu’il part mercredi matin. Mercredi matin !! Déjà ??? Non, mais, non !? C’est comme si je n’avais eu qu’une bouchée d’un délicieux cheese cake et qu’on me reprenait déjà l’assiette. Non, cette assiette, je veux l’attraper et en manger tant que je peux avant qu’elle disparaisse !
Il a prévu de boire, ce soir là. Je ne sais pas, s’il compte le faire ici ou ailleurs. Contrôle toi ma petite, ne le colle pas, ne lui saute pas dessus, tu as ta vie, tu as un dîner à cuisiner, du sport à faire. Tu finiras bien par le retrouver…
Mon plus gros problème, c’est ma libido, elle prend le contrôle de mon esprit à ce moment là. Ma raison me dicte de ne pas rester dans ses pattes, il boit du whiskey et parle avec ses collègues de son job bizarre (trop compliqué à expliquer pour les novices de l’Australie ! ). Je n’ai aucune part à apporter a leur conversation mieux vaut regarder un film.
Libido 1 – Fierté 0
Pour autant, ma libido me somme d’attendre, attendre qu’il finisse de boire, attendre une occasion. Mon corps me crie de laisser ma dignité au placard. Ma fierté me crie de laisser tomber et d’aller me coucher.
Vous pouvez déjà deviner qui a gagné… Mes potes me disent de l’attendre dans sa chambre. J’hésite, je ne peux pas, j’ai l’impression de violer son intimité en faisant ça. J’imagine le pire des scénarios, je l’attends lascive sur son lit, et il me demande de partir. Non, impossible, je ne le supporterais pas..
Alors patiente, fatiguée et épaulée par mon Pokémon préféré, j’attends assise sur le billard. Je discute, pistant un mouvement de sa part vers sa chambre.
À deux doigts d’abandonner, il entre enfin. Après avoir partagé une bouteille de whisky, il est un peu saoul. Il discute avec Pokémon, qui s’échappe pour me laisser le champ libre. Le soiffard attrape un verre d’eau, je le suis à petits pas dans la cuisine. Ses yeux se plantent dans les miens. Ils sont coquins, un peu voilés par l’alcool, mais coquins.
Gagné
Il va prendre une douche, mais je peux l’attendre dans sa chambre, si j’en ai envie… euh, envie ? Moi envie, pffff, si peu… évidemment que j’en ai envie !! Mon envie est à l’envie ce que l’océan est à ton verre d’eau ! Mon regard doit à peu près lui communiquer ça.
J’attends dans la chambre, je m’allonge sur le lit. Au début, je prends une position sexy, puis la douche est un peu longue alors j’en prends une plus confortable, toujours un œil sur la porte pour reprendre la position initiale.
Il entre enfin, il est fraîchement douché, il sent bon et est encore un peu humide. Oh ill a remis sa chemise, mais je vais vite lui enlever. Cette fois-ci, il n’y a pas de gêne entre nous. Il m’embrasse rapidement, le désir est à son apogée. Ses doigts retirent les vêtements qui recouvrent mon corps, et les miens se battent avec les derniers bouts de tissus qui cachent son intimité.
Définitivement ma libido avait raison
Encore plus que les autres fois, il est sensuel et intense. Ses lèvres parcourent mon corps, gourmandes, avides de me donner du plaisir. Mais les miennes ne sont pas en reste, et elles s’activent à lui donner ce ravissement qui éclaire ses pupilles.
Avides de se retrouver, nos deux corps s’emboîtent. Le sentir en moi est si bon, j’en perds la notion du temps, de l’espace. Nous faisons l’amour passionnément, longtemps. Sur lui, les yeux dans les siens, sous lui les jambes relevées, délicieusement écrasée sur le ventre.
Les minutes défilent sans que je n’en ai conscience.
Le plaisir irradie mon corps plusieurs fois, et quand nos corps ébranlés se séparent, un sourire de satisfaction est gravé sur nos deux visages. La tête sur son torse, je réalise que je n’avais pas eu une aussi bonne partie de jambes en l’air depuis bien bien longtemps.
Mais quelle heure est-il dans tout ça ? Je consulte l’heure sur mon téléphone quand il rejoint les toilettes, 3h !!! 3h du matin ??
Euh ? Attends ça veut dire qu’on a passé ? Whaou ! D’habitude, je n’aime pas quand c’est trop long, mais là, là c’était… wahou.
Il revient, on s’endort enlacés. Il se met à ronfler légèrement. Je mets un peu de temps à m’endormir, moins de deux heures après, je quitte la chambre, le coeur léger.
Je ne suis plus qu’envie
La journée qui suit est pire que la précédente. Une boule de feu m’habite. Les pensées repassent en boucle la nuit que je viens de passer. Il s’en va dans moins d’une journée, mais je veux repasser les lèvres sur son corps une dernière fois. Impossible de chasser le beau brun de mon imagination.
Dans la journée, je lui écris, je lui dis, il faut être honnête parfois. Oui, je lui dis que je n’avais pas eu d’aussi bon sexe depuis des mois. Les mois sont peut être même des années mais passons… sa réponse me laisse une porte entrouverte pour ce soir.
Je ne compte pas rater ma dernière chance avant son départ. Une fois à l’auberge, je discute un peu avec lui. Ses potes viennent pour boire un verre, je sens que ça va être compliqué de le retrouver ce soir.
Ma boucle d’oreille a disparu, peut être est elle dans sa chambre. Mon message sonne comme une excuse, et si j’ai envie de retrouver ma boucle d’oreilles, j’ai surtout envie de retrouver la chaleur de Ben au creux de mes reins.
Stratagème avorté
Je profite de le voir partir faire son sac pour le rejoindre, pour aller chercher ce minuscule bout de métal. Il est concentré sur les affaires qu’il doit préparer. Dès les premières secondes, quand j’entre, je sais que ce ne sera pas maintenant, que ce ne sera pas le bon moment. Je me mets quand même à chercher, à quatre pattes, sur le lit, sous le lit. Cambrée, j’offre une vue sur mon postérieur en espérant réveiller l’ours qui sommeille.
Malheureusement, le bonhomme est pressé et il n’a pas le temps pour souffler un vent de plaisir sur moi à cet instant. Je suis prête à abandonner, à faire une croix sur ce dernier ébat que j’attendais tant. Mais les espoirs reviennent quand après m’avoir expliqué le programme de sa soirée, il me demande le mien, et me propose de se retrouver après… alléluia ! Mon corps crie merci d’avance.
Dernière part de cheesecake
Finalement, il rentre plus tôt de son barbecue coréen et je passe une partie de la soirée sur la terrasse avec lui et d’autres personnes de l’hostel à discuter. Vers 22h, il se lève et souhaite bonne nuit à tout le monde. Euh… mais euh.. on n’avait pas dit que ? Mes hormones sont en ébullition, il ne va pas nous faire ça quand même ?
Troublée et ne sachant sur quel pied danser, je me lève aussi, je vais faire ma petite toilette et on verra. C’est les montagnes russes dans ma culotte, un message arrive pour me dire de le rejoindre dans une demi heure ! Parfait !!! Ah, ma libido est soulagée !
Je le rejoins dans sa chambre, je n’ai plus la gêne d’il y a quelques jours. Et nous en venons directement au vif du sujet.
Punaise qu’est-ce que c’est bon du vrai super bon sexe ! Aïe aïe les suivants vont avoir du mal à rivaliser ! J’ai déjà tout dit, et cette fois là est toujours aussi bien. Ses doigts, sa langue, son penis, son corps, ses dents, s’attèlent à augmenter mon plaisir encore et encore. De mon côté, je ne pense plus, je suis une boule de sensualité au service des envies et du plaisir de Monsieur.
Que Mylène bénisse l’amérique !
Je n’ai jamais autant aimé l’Amérique…
Ce moment de jouissance dure moins longtemps que la veille, mais il n’en est pas moins agréable…
La peau brûlante encore humide par endroits, nous nous reposons l’un contre l’autre. Demain, on se lève tous les deux à l’aube, pas de deuxième round de prévu, il est temps de dormir. Mon ventre fait des bruits suspects, j’ai un peu honte, il ne faudrait pas que ça gâche le moment… Heureusement, il s’endort, l’air serein.
Quand son réveil sonne, nous restons encore quelques minutes enlacés, et je sens l’envie qui grandit implacable en haut de mes cuisses. Nous n’avons pas le temps… il faudra attendre…
Gouterais-je de nouveau au délice du nouveau continent ? Je l’espère…
3 réponses sur « À la conquête de l’Amérique, 140 »
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