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Les Aventures Croustillantes +18 ans

Faire face au Loup

Le loup, Photo by Marek Szturc on Unsplash

Le loup a été le premier homme que j’ai aimé. Oui, il fût le premier à faire palpiter mon coeur, à faire pleurer autant mes yeux et à figer un sourire aussi bête sur mes lèvres. 

Notre histoire

Notre histoire a duré de mes 24 ans à mes 26 ans à peu près, j’étais jeune, mal dans ma peau et je ne connaissais rien, ni à l’amour, ni à tout autre type de relation sensuelle. En revanche, je n’étais pas vierge… loin de là…

Mais aucun n’homme n’avait compté, je les consommais comme des bonbons : en une bouchée… avant le Loup.

A cette époque, j’étais naïve et fraîche, il était cet homme plus mûr, sûr de lui, torturé, et torride. Il m’a renversé les tripes, les a parfois menées au septième ciel, et parfois éviscérées. 

Je l’ai aimé de tout mon coeur, j’ai fait mille choses que je n’aurais faites et ne referai pour personne d’autre. Notamment sexuellement.

Quand le sexe mène à la fin

D’ailleurs, si c’est le sexe qui nous a rapprochés au début, c’est à cause de ça que j’ai arrêté. Trop dominant, il en voulait trop, alors que je ne rêvais finalement qu’à des câlins sensuels et doux. 

J’étais incapable de lui dire, incapable d’exprimer mon ressenti. A la fin de notre relation, j’espérais qu’il soit fatigué, pour ne pas avoir à subir sa domination. Pour lui, c’était un jeu sexuel, pour moi, une fois sur deux une torture. 

Oui, au début j’étais curieuse, mais à la fin, je voulais le garder lui, mais sans ses perversions. J’ai préféré perdre les deux. 

Malgré une fin un peu déchirante, pour ma part en tout cas, j’ai gardé des contacts lointains avec lui. Des petits messages, des petites photos marrantes envoyées de temps en temps. 

Bon un peu plus d’un an après notre rupture, nous avons quand même fait un plan à trois avec sa nouvelle « proie ». Une jolie fille de 19 ans. C’était un moment d’une sensualité dingue, que je ne regrette pas du tout aujourd’hui. 

Mais ce n’est pas l’objet de ce post… 

J’avais tant aimé sa folie, son humour, sa voix et sa générosité. Alors cet amour est resté et s’est transformé au fur et à mesure en affection, en amitié. 

Contact

On se suivait de loin, sans plus se voir. Je lui envoyais des messages quand j’étais triste, quand les revers de la vie me malmenaient, et il répondait toujours présent, gentil, et marrant. 

Lui de son coté a quité Paris, il est parti s’installer à la frontière suisse, puis s’est marié, a eu une fille. On s’est un peu perdus de vu, puis il a commencé à m’envoyer des photos de sa fille. Et j’ai répondu avec celles de ma nièce, et le dialogue a repris, comme celui de deux vieux amis.  

Quand j’ai appris qu’il avait divorcé, je n’ai pas pu m’empêcher de faire le lien avec la prédiction de Sabine. Euh, divorcé, un enfant, et en plus d’origine méditerranéenne … Ça me rappelle quelqu’un. 

Je n’avais pas envie que ce soit lui, au fond. Trop de douleurs passées, trop d’obstacles, et en même temps, je repensais à cette complicité qui nous liait. Alors je me suis un peu attachée à cette idée.  

Hésitation

Quand il y a quelques mois, il m’a proposé de venir le voir dans sa maison perchée au milieu des montagnes, je n’ai pas dit non. J’y ai songé, j’ai pesé le pour et le contre. 

D’un coté, j’avais la crainte qu’il attende autre chose que de l’amitié, et que je doive m’acquitter d’une expérience sexuelle que je ne souhaitais plus. De l’autre, j’avais ce sentiment que quelque chose n’était pas complètement terminé entre nous, qu’il fallait que je le revois pour voir si cette complicité d’antan était toujours aussi forte aujourd’hui. 

Alors j’ai pris mes billets pour ce vendredi 12 mai. Quelques jours avant, j’ai eu un doute, est-ce que vraiment j’étais prête à y aller ? 

Et alors que je pensais à lui, un message est tombé. Il avait hâte que je vienne. Mon instinct m’a dicté de ne pas faire marche arrière. 

Vendredi matin, je ne suis même pas stressée. J’ai l’impression de prendre le train pour revoir un vieil ami. Les planètes s’alignent, j’arrive à temps à la gare, et je m’installe tranquillement. 

C’est marrant de commencer à écrire sur le bûcheron alors que je suis en route vers un ancien amant. 

Les retrouvailles

Le trajet passe presque trop vite, et j’arrive à la gare de Bellegarde. Au moment de descendre, le stress fait irruption au creux de mon ventre. Puis très vite, je l’aperçois, je ne peux m’empêcher de sourire. Il n’a pas trop changé, il a pris des rides aux creux des yeux, et il a un peu forci. 

Il me prend dans ses bras, il sent bon. Ses cheveux mi-longs bouclés sont coiffés en arrière, on dirait un mafieux sicilien. On marche presque main dans la main, et il m’agrippe le bras. Il est vraiment heureux de me voir, ça me fait très plaisir. 

Je prends place dans son 4X4 et on fait 10 minutes de route en discutant. C’est bête, mais je m’attendais à ce que la complicité soit de retour immédiatement. Je m’attendais à rire tout de suite. Mais non. 

Sa main vient empoigner le haut de ma cuisse, et je sens par ce geste toute la joie et l’empressement qu’il avait à m’accueillir. Quelque part, je pense qu’il n’y croyait pas.

Nous arrivons sur place, il manoeuvre la voiture avec brio. Le jardin est jonché à quelques endroits d’encombrants, un jouet d’enfant tout défoncé, un barbecue démantelé. La pelouse a l’air d’avoir été tondue, ceci dit….

Nous grimpons les quelques marches qui mènent à la porte d’entrée. Et il me montre sa maison, elle est encore dans son jus, mais elle est propre, ça sent plutôt bon. Dans cette maison, c’est comme si le temps s’était arrêté. La cuisine est tout droit sortie des années 70, et les lustres d’antan encore sous plastique.

Si c’est propre, et plutôt rangé, ce n’est pas cosy. C’est vraiment une maison de mec. Mais bon pour le weekend, je m’y sentirais bien. 

Un bel après-midi

De la pluie est prévue tout le weekend, alors on profite du seul rayon de soleil de la journée pour aller se promener en forêt. On descend vers le Rhone, on traverse le pont de Grésin. C’est beau, c’est apaisant. On discute, parfois on se tait. Et finalement, la balade est plus qu’agréable. 

Parfois des idées me traversent. Et s’il m’avait fait venir pour me tuer, mais je chasse immédiatement cette idée de mon esprit, je sais qu’il ne m’a jamais voulu aucun mal. 

La preuve en est qu’après avoir essayé de longer maladroitement un ruisseau, il a eu une énorme frayeur en me voyant descendre vers un ravin. Le loup est et restera protecteur. 

Ragaillardis mais aussi un peu fatigués par notre ballade, nous sommes rentrés comme des petites loques pour s’affaler sur son canapé. Je n’aurais pas dit non à un petit verre de vin, pour me détendre, pour me mettre plus à l’aise… Ce sera quelques chips, des graines de tournesol et des pipas, avec un coca … Bon.. 

Soirée étrange

Et nous voilà, comme deux vieux amis, à discuter et regarder des niaiseries à la télé. Le pauvre loup est coincé du cou et du dos, il a l’air de bien souffrir. J’essaie de l’aider, d’être présente, mais je ne veux pas trop lui donner d’illusions. 

Parce que si peut être j’avais cru à un retour instantané de l’amour et du désir, il s’avère que pas du tout. J’ai de l’affection, mais pas plus. Aucune once de désir. 

La soirée se passe, on discute un peu, il s’endort dans le canapé, alors on va se coucher. 

Que se projette-t-il de faire dans son lit ? A-t-il des envies, des attentes ? Croit-il qu’il va pouvoir me corrompre ? 

Il est déjà couché quand j’arrive, je me cale au bout du lit. Ça tombe bien, il a un lit de 180 x 200, autant dire qu’on a la place ! 

Nuit calme et matin tranquille

On discute un peu, puis il me tire vers lui pour que je pose ma tête sur son torse. Je me laisse faire, parce que c’est un câlin tout doux et gentil. Bon sa main est un peu baladeuse, mais pas menaçante. Dire que j’aurais tué pour un câlin de lui comme ça quand on se voyait. 

Puis on s’endort, il insiste pour que je vienne me poser en cuillère derrière lui. Je lui fais ce dernier câlin et je m’en vais dormir de mon coté. 

Au début, je flippe un peu, j’écoute sa respiration, j’attends un signe qu’il dort pour me détendre. Parce que je n’ai aucune envie qu’il se passe quoique ce soit de plus.

Le matin, il est déjà levé quand je sors du lit. On squatte un peu le canapé. Il a une affaire douteuse avec une commode daté du XVIII ème qu’on veut lui vendre et qu’il veut revendre derrière. Moi, je trouve que ça sent l’embrouille à plein nez, mais bon…

Il y met pas mal d’énergie, contacte des antiquaires de Paris et de Navarre. Mais finalement on finit quand même par se bouger à Annecy. 

Encore une fois, c’est simple, détendu entre nous, on ne fait pas de chichi. 

Journée à Annecy

La route dure une petite heure, et on arrive sous un Annecy nuageux, on fait un petit tour de la ville avant de s’abriter dans une brasserie quand il se met à pleuvoir. 

Bon la brasserie n’est pas le choix du siècle, clairement. Mais le loup décide de commander un pichet de vin blanc pour nous deux, et mine de rien, ça permet de nous détendre encore un peu plus. La nourriture n’est pas folichonne et la patronne vraiment pas agréable, mais ça fait le taf. 

La pluie s’est arrêtée, alors on repart dans notre visite de la jolie petite ville. On marche côte à côte, parfois je viens me caler sous son aisselle. Les petits verres l’ont détendu et je sens qu’il est plus volubile que d’habitude. On rit un peu.

Mais encore une fois, je sens que la complicité que j’attendais n’est pas au rendez-vous. Oui, je passe un bon moment, oui il me fait rire un peu. Toutefois, rien de comparable à ce que j’avais dans mes souvenirs.

Les années passées, les écrits et l’amour que je ressentais alors ont sans nul doute mis un filtre idéalisé sur mes souvenirs de cette complicité.

Nous nous arrêtons une nouvelle fois pour déguster une énorme glace. Le loup a toujours été très gourmand, notamment de sucreries. C’est le seul moment du weekend où je le vois tel qu’il était à mes yeux 8 ans auparavant.

L’après midi passe, et nous repartons sous une pluie battante. Il reprend le volant fatigué, j’angoisse qu’il finisse par fermer ses paupières. Alors moi aussi, je lutte pour les garder ouvertes.

Au fil des kilomètres, j’en découvre un peu plus sur sa vie passée. Et je me dis que finalement, il n’a pas tant changé.

Chacun sa vie

Arrivés à la maison, nous nous calons une nouvelle fois sur le canapé. Je sens son besoin, son envie de me toucher. A chaque fois que je me poste devant la fenêtre, il vient derrière moi, m’attrape par le cou pour me câliner.

C’est inoffensif, alors je le laisse faire, on n’a jamais trop de câlin, après tout. En revanche, parfois se doigts sont plus avantureux et viennent pincer mes tétons, alors je me dégage en rigolant. Parce que je ne pourrais en supporter plus.

Alors je m’installe à l’opposé de lui sur le canapé, et je commence à pianoter sur mon ordinateur. Les articles sont traduits, et bien vite je recommence à écrire sur le bûcheron.

Quant à lui, il scrolle sur son téléphone en quête de vidéos d’un quelconque intérêt. Moi, ça me va, j’avance, je suis bien. Mais quelque part, je me sens un peu coupable.

Il ne s’attendait sûrement pas à ça en m’invitant. Peut être espérait-il passer chaque seconde de son temps occupés tous les deux.

Il finit par prendre une douche et s’endormir sur le canapé. A son réveil, il part chercher des trucs à grignoter. C’est dingue, il mange de manière compulsive. Pas par faim, c’est sûr, après la glace qu’on vient de manger. Non, c’est par ennui qu’il mange ainsi. Et ça me fait de la peine de le voir comme ça.

Les heures passent, et il est déjà tard. Il finit par amener des crudités sur la table et me somme de manger. L’intention est chou. Il dévore ça à une vitesse grand v, alors que je picore doucement.

Un film et au dodo

Il a un espèce de décodeur piraté avec des milliers de films, dont des films hyper récents. On galère à en trouver un qui nous plairait à tous les deux.

On ne va pas se mentir, on n’a pas tout à fait les mêmes goûts en terme de cinéma. Quand enfin, j’en trouve un qui nous met tous les deux d’accord, bim, pas de son ! Argh…

Et c’est reparti pour un tour complet du répertoire. On finit par se mettre d’accord sur « Tirailleurs » avec Omar Sy. Pendant le film, on discute peu, on est tous deux concentrés.

Puis le film se termine, et là je sais que le moment de se coucher est venu. S’il doit tenter quelque chose, c’est ce soir ou jamais. Pourvu que ce soit jamais.

Avant qu’il ne se couche, je lui passe de la crème chauffante sur son cou et sur son dos. Si j’avais eu envie de lui, j’aurais tout fait, j’aurais poursuivi par un massage, mes mains se seraient attardées à certains endroits. Je me serais mise à califourchon sur lui, et j’aurais sans doute ondulé du bassin.

Là, au contraire, je suis méthodique. Mes mains ne font que masser avec zèle les points de douleurs. Telle une kiné, je fais ça sans aucune arrière pensée.

Il tente une petite blague sur une finition à la bouche, mais ça restera une blague mon coco.

Je file à la salle de bain, et pareil à hier, je prends bien mon temps. Quand je le rejoins dans le lit, je le sens pas loin de s’endormir. Parfait ça.

Dernière tentative

Encore une fois, il m’invite à mettre ma tête sur son torse et je m’exécute, plutôt friante de câlin. Ses mains sont plus aventureuses que la veille. Je les sens s’infiltrer sous mon tshirt et s’attarder un peu sur mes fesses et sur mes seins.

Mais je ne réagis pas, et il finit par les enlever de lui même. Je crois qu’il a compris. Il commence à s’endormir, je rejoins mon coin tranquille, et cette fois-ci, je m’endors rapidement.

Le matin, une nouvelle fois, il est déjà levé quand je me réveille. Je prends mon temps, je pianote un peu sur mon téléphone, avant de le rejoindre dans le salon.

Il me fait un câlin devant la fenêtre, il me taquine en me disant qu’il a failli me réveiller pour m’embêter cette nuit. Je lui réponds qu’il a bien fait de ne pas le faire. Parce que mon loup, cette époque est révolue, le mouton s’est transformé en panthère, et ne retombera plus dans tes filets.

Je crois que je suis assez limpide à lire pour qu’il comprenne que ce ne sera pas pour ce weekend.

Les brocantes et les confidences

Nous repérons quelques brocantes à une heure de route, et après un café rapide, on se met en route.

Le loup est de bonne humeur et il se confie sur sa vie sentimentale. Enfin, sentimentale… Disons plutôt sexuelle. S’il a une petite biche dans le viseur, qui elle lui fait un peu tourner la tête. Pour le reste, il manipule et consomme la chair de bien des jeunes femmes dans le secteur.

Je savais qu’il n’était pas « sage » et qu’il pouvait être chasseur. Mais à dire vrai, je ne m’attendais pas à ce qu’il soit autant coureur de jupons. 1000 conquêtes au moins, se targue-t-il d’avoir eu.

Mouais, 1000 j’ai quelques doutes, mais bon pourquoi pas. Il a 47 ans, disons qu’il a commencé à 17 ans, 1000 en 30 ans, ça fait 34 par an, soit une tous les 10 jours… Mouais…

Il continue avec ses confidences, il me montre les profils de ses nanas, et m’avoue dans les grandes lignes ce qu’ils leurs faisaient sexuellement. Je peux vous dire que ça me refroidit. Ça me replonge dans des souvenirs plutôt douloureux, que j’ai enfoui bien loin dans ma mémoire corporelle.

Nous parcourons la seule brocante que nous trouvons et nous repartons en voiture. Je continue mon petit interrogatoire, et il continue de se confier. C’est la première fois que je l’entends parler autant à slip… euh à coeur ouvert.

Orgie de bouffe et de touffe

De retour à la maison, nous avons une faim de loup. Il dévore une baguette de pain, alors que les pâtes sont presques prêtes.

Nous enchaînons sur des crêpes. Il a toutes sortes de pâtes à tartiner bien industrielles, et même pas de Nutella. Tout n’a pas le goût escompté, comme la complicité qui n’a jamais été de nouveau retrouvée.

Les crêpes s’enchaînent dans son gosier, c’est comme s’il ne pouvait pas s’arrêter. Il se goinffre un peu trop à mon goût, et je me dis que vraiment, on n’a plus rien en commun.

La seule chose qui nous lie, c’est cette amitié et cette affection qui ne s’expliquent que par toutes les heures que nous avons passées ensemble.

Nous passons le reste de la journée à discuter sur le canapé, nous discutons surtout de ses petites meufs. Des nenettes de la vingtaine qui deviennent chèvre en rencontrant le loup. Des petites brebis innocentes qui finissent dans ses griffes.

Finalement, elles ont toutes un peu le même profil. Toutes en mal de quelque chose, toutes ont besoin d’exister. Elles ont toutes le même profil psychologique que j’avais à leur âge quand j’ai rencontré le loup.

Mais courage les biquettes, vous en sortirez des griffes du loup, et je vous promets que vous dépasserez tout ça un jour, et que cet amour de vous que vous recherchez tant, vous le retrouvez dans les yeux de la personne qui compte le plus pour vous… Vous !

Au revoir, Adieu

Il est temps de me ramener à la gare, le trajet est court. Je sens le loup triste et ça m’attriste un peu. Encore une fois, il me remercie d’être venue.

Mais je te remercie de m’avoir accueuillie. Parce qu’au fond j’ai passé un bon weekend. Et surtout, qu’en un weekend, j’ai avancé de plusieurs mois dans mon développement.

On attend quelques minutes dans la voiture, et je finis par partir. J’ai un peu le coeur serré de le quitter, mais c’est surtout de le sentir d’un coup esseulé de nouveau. Moi, ma vie trépidante m’attend, mes amis, mes collègues, et tout ce qui me tient à coeur.

Est-ce que je retournerais le voir chez lui ? J’en doute. En tout cas, pas de sitôt. Continuera-t-on de s’envoyer des messages ? Oui, sans doute, de temps en temps. Ce n’est donc qu’un demi adieu.

Plus forte encore

Je suis tellement heureuse que ce se soit passé comme ça. Ça m’a prouvé que j’avais bien grandi, bien évolué.

Finie la Mymy qui cherchait la domination de l’autre, qui se fondait dans ses goûts, dans ses aspirations.

Le souvenir (édulcoré) de cet amour passé me retenait un peu dans ma vie amoureuse parfois. Il souffrait mal la comparaison. Mais maintenant, c’est fini.

Parce que j’ai compris que comparer une histoire de mes 23 ans (où j’avais la confiance d’un oisillon de deux jours) et une histoire qui aurait lieu maintenant (où je me sens tel un dragon qui fend le ciel), c’est comme comparer une mousse au chocolat et une raclette.

Alors aujourd’hui, je suis tout autant célibataire qu’il y a 8 ans, mais j’ai une force et une énergie décuplées.

En couple, pas en couple, j’adore ma vie, mon appart, mes amis, mes projets, ma famille et je ne les échangerais pour rien au monde.