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Les Aventures Croustillantes +18 ans

Frustration, ou la Torture du Gâteau au Chocolat

Partir en road trip avec sa frustration, euh son sexfriend… Argh, avoir un gâteau au chocolat dans son frigo qu’on ne peut pas toucher…

Frustration de ne pas pouvoir croquer, Photo by Jordane Mathieu on Unsplash

Un brin stressée

Pendant la semaine loin de mon américain, je commence à stresser un peu. Je me demande comment va se passer le road trip.

Il est évident que nous ne pourrons pas faire grand chose dans le van. En revanche, sera-t-il prêt à s’échapper en pleine nature, pour s’y encanailler ? J’ai quelques doutes sur mon aventurier du sexe, et je me demande même si je n’aimerais pas un soir, réserver une chambre d’hôtel pour nous deux… Histoire de nous laisser un peu d’intimité.

Et puis, une dizaine de jours de road trip, ça peut aussi tuer le désir. En voyage, on apprend à connaître les gens et c’est quitte ou double. Le trouverais-je aussi sexy après 11 jours à ses cotés ?

Enfin, partir avec son sex friend, c’est inédit pour moi. Je connais les gens avec qui je pars, et je sais que certains risquent de faire des réflexions comme si nous étions un couple. Comment vais-je réussir à me comporter en amie, alors que mes hormones me crieront de l’attaquer ?? Vais-je réussir à trouver le bon équilibre ?

En tout cas, la frustration sera forcément au rendez-vous (et je ne croyais pas aussi bien penser…), puisque je vais avoir mes règles au milieu du séjour, c’est sûr !

La veille du départ, jeudi, je rentre du travail toute excitée. Je sais que mon barbu sera sûrement rentré. Mes pensées ont rêvé de ses doigts sur ma peau, toute la journée. Et toutes les cellules de mon corps espèrent s’unir aux siennes ce soir.

Le retour de mon barbu

Je rentre, il est là à l’entrée, il parle avec Scottland. Argh, il est beau, et ce, même en tenue de travail. Sa peau est un peu plus tannée par le soleil que la semaine dernière, ça lui va bien.

Je m’approche, je lui souris, j’ai très envie de le manger tout cru. Mon poing se rapproche du sien pour faire un check, mais il préfère une accolade et ce n’est pas pour me déplaire.

Nous restons un moment sur la terrasse à discuter. Puis il attrape sa guitare et se met à jouer. Euh, tu sais mon beau que tu n’as pas besoin de ça pour m’avoir dans ton lit. Le désir monte en flèche au creux de mes reins. Alors que mes yeux parcourent ses doigts agiles, remontent sur ses lèvres, je dois prendre sur moi pour ne pas croquer dans ce beau gâteau. Il est concentré sur sa musique, il ne remarque pas que je le dévore des yeux.

Finalement, il est temps pour lui et moi de nous changer. Je le laisse à ses occupations et je file à la gym.

On passera la fin de soirée ensemble, à discuter dehors avec Titanic et Pokémon. Les discussions sont agréables, je me place un peu loin de lui pour éviter de le toucher impunément devant les autres. Titanic part avec nous demain, elle se retire pour faire sa valise. Captain America enchaîne, lui aussi doit finir de préparer ses affaires.

D’un coup, mes muscles se tendent, je te veux, propose moi de venir. Quelques secondes plus tard, mes voeux sont réalisés. Je suis la bienvenue pour l’aider à faire sa valise. Humm je ne vais pas faire que t’aider à faire ta valise.

Un dernier coup pour la route

Dans sa chambre, il fait son sac sous mon regard impatient. Dépêche toi, mon beau, avant que ma culotte n’explose d’envie.

Quand il se couche sur le lit, il me prend dans ses bras, m’embrasse mais dit qu’il est fatigué, que ce soir on ne fera rien. Euh, ok, je cache ma frustration derrière un surplus de tendresse. Mes hormones crient, quant à elles, au scandale.

Mais très vite, il se ravise. On n’aura pas beaucoup d’occasions de le faire pendant le road trip, peut être que c’est le moment d’en profiter. Ah oui, oui, c’est vrai !! Profitons en !

Il ne m’en faut pas plus pour l’embrasser et parcourir son corps de mes lèvres. Autant vous dire qu’elles ne se font pas prier. Elles se font expertes et très coquines.

Ah qu’est-ce que c’est bon de retrouver la sensation de ses lèvres sur ma peau, de sentir ses doigts experts s’aventurer entre mes jambes.

Il n’a pas perdu son talent, et nos corps s’accordent parfaitement. Il est sauvage par moment et doux par d’autres. Mon plaisir se resserre sur le sien, l’orgasme arrive puissant et bienvenu. Chaque grain de peau est emporté par le désir. C’est si bon de le sentir en moi.

Ce soir là, je m’endors apaisée, le bassin toujours en feu.

Un tout tout dernier, peut être ?

Voilà ce sera le dernier petit coup, avant le road trip. Quand sera le prochain ? La frustration pointe déjà le bout de son nez.

Le lendemain matin, dans son lit j’essaie de lui donner envie de le faire une dernière fois. Je pose mon pubis sur sa cuisse, je lui lance un regard équivoque. Malheureusement, nous devons nous dépêcher (finalement, on passera une bonne heure à ne rien faire dans la salle commune), et puis je sens qu’il n’est pas branché sexe. Dommage.

Et puis, c’est parti pour le road trip.

Ça ne va pas être de la tarte

Bon bah voilà, on y est ! C’est le road trip, c’est le petit voyage que j’attendais !

Maintenant, il s’agit de profiter de mon voyage, sans me faire trop polluer par mes hormones… Hehe ça va être compliqué parfois.

Dès les premières heures de trajet, je mesure la difficulté de la situation. Il est là, à l’arrière du van, et quand je me retourne pour discuter avec lui et Titanic, je ne peux m’empêcher de le dévorer des yeux… Ok ok on peut toucher avec les yeux quand même… Amiiiiiie je me répète inlassablement. Le jour, l’amie, la nuit, l’amante ?

Oui, enfin, si on ne peut pas faire ça dans le van, peut être que l’amante devra pointer le bout de son nez en journée, non ? Juste l’espace de quelques minutes ? C’est quoi quelques minutes sur un voyage de 11 jours ?

Un petit vent de fraîcheur les premiers jours

Le premier jour, j’essaie de garder mes distances. Oui, ok, parfois je l’approche, je pose mes mains sur son corps. Mais amicalement ? Non ?

Je sens qu’il ne répond pas beaucoup à mes petits attouchements. Aller parfois peut être par pitié, il me prend sous le bras amicalement. Je n’en suis pas tellement frustrée, ça fait partie du personnage.

Le premier soir, on ne tente rien. Le van est banni de quelque sexe que ce soit, un mini câlin et la première courte nuit d’une longue série.

Deuxième jour, je suis là pleine d’énergie. Un brin trop présente pour lui, à mon avis. Il est distant et froid. Quand arrivés à la plage, il se change, je n’ai pas besoin de mots, pour comprendre « Laisse moi mon espace, femme. ». Eh bah, le sexe ne sera pas pour tout de suite, haha.

Je me doute que pour lui, la situation doit être étrange également. On n’est pas un couple, mais tout le monde sait qu’on couche ensembles. On dit, merci qui ? Merci Mymy ! Il est secret, je suis un livre ouvert. (littéralement un livre en ligne ^^).

Forcément, il y a des remarques, on nous taquine, on attend de nous des gestes, des preuves, on nous encourage. Un brin inconfortable, même pour moi.

Je trouve mon équilibre, enfin je crois

On se jette à l’eau. Non, non petits coquins, l’océan, toujours pas de sexe. Me baigner et profiter d’une balade sur la plage me permettent de prendre mes distances.

J’essaie de trouver le bon équilibre entre le feu ardent et la froideur arctique.

Bon ok, parfois l’équilibre est un peu rompu.

Comme dans ce café, et son petit coin littérature, où je rejoins l’intellectuel pour commenter la collection plutôt… aléatoire… des étagères. En découvrant un bouquin sur l’analyse des comportements humains, daté des années 80 (on a bien ri), je mime le comportement de la femme agressive sexuellement. Il n’en faut pas plus à mon regard de violeuse pour s’allumer. Oups, la chasseuse est de retour.

Aller, j’arrête de planter mon regard dans le sien, je cesse de poser ma cuisse sur la sienne. Promis, je fais tout mon possible pour mettre mon énergie dans autre chose.

Bon il n’aide pas aussi, il prend en main la réservation du camping. Quoi ??? Il n’est pas seulement un suiveur ? Un bohème sans bon sens. Et merde, ce nouveau coté « Tttt je m’en charge, Captain America, à votre service », le rend encore plus sexy.

Encouragée à Kalbarri

Deuxième soir, je marche sur des oeufs pour ne pas envahir son espace, même si globalement, je ne peux pas trop m’en empêcher. Deuxième nuit, identique à la première.

Lendemain, Kalbarri, le parc national, début de rando avec tout le monde. Puis je pars seule. C’est mon moment, et mes hormones me laissent un moment en paix. Oui, oui, il m’arrive de penser à autre chose qu’au sexe.

Puis on m’encourage. Ce « on », c’est mes potes, aller, hop hop, c’est peut être ton moment d’avoir une petite partie de jambes en l’air ! Ok, ok, ils ont peut être raison.

Oui, sauf que, premièrement, c’est aussi un moment où j’aime profiter de ma solitude, et deuxièmement, je sais d’avance que je vais me casser les dents. Il est glacé depuis ce matin, je le sens, et si aventureuse que je sois, je ne suis pas une pro de la calotte glaciaire.

Pourtant, ça réveille mes hormones. Qui ne tente rien, n’a rien, et mes règles vont arriver d’un jour à l’autre, c’est sans doute ma dernière chance.

Ce ne sera pas Kalbarri

Alors, je l’attends. Je passe un moment à marcher avec lui, au début, je reste silencieuse. Autant, j’adore parler, autant parfois quand les pas se suivent dans une nature semblable, je préfère me taire.

Puis vient le moment de me baigner, il fait une pause pour se changer, et pour m’attendre ? Sans doute pas pour m’attendre. Je me baigne, j’oublie. Oh divine eau, qui apaise la brûlure de mon bassin, qui éteint le feu de mon désir. Au moins pour quelques minutes…

Quand je sors, je suis en maillot, ça ne lui laisse pas beaucoup de vêtements à m’enlever. Je viens le trouver, je viens me coller à lui. Le feu n’est pas resté longtemps éteint. Ses yeux sont fuyants, ses bras ne m’accueillent pas comme je le souhaiterais. Je lance un dernier regard équivoque, il résiste.

Bon, j’ai compris le message. Mais qui voilà, ma belle amie, la frustration ! Je feins l’entrain, je feins pour ne pas montrer que mon égo vient d’en prendre un coup.

Frustration, non… à peine

Je le savais, pourquoi ai-je tout de même tenté ?

Le reste de la randonnée, je reprend mon rôle d’amie. À défaut de son corps, je profite de son bel esprit et d’une conversation bien perchée, comme je ne peux en avoir qu’avec lui.

Le seul moment où j’oublie mon rôle d’amie, est celui où il passe ses mains sur mon dos pour me mettre de la crème solaire… Je rêve que ses doigts descendent plus bas, qu’il palpe mon buste, qu’il colle…. Stoooop tu te fais du mal, là. Ça n’arrivera pas ! Et puis, je viens de découvrir que j’ai mes règles ! Donc, ciao attentes impromptues.

Nourrie de ma frustration, je profite tout de même de la fin de journée. Je garde mes distances, le message est passé. Amie, tu seras et tu resteras en présence des autres. Amante, ce sera… Ce sera pour quand d’ailleurs ??

Le soir est plaisant, et il part pour regarder les étoiles. Ça me laisse le temps de confier mes doutes, et de prendre mes distances avec les émotions de mon vagin.

Même nuit calme.

Le lendemain, nous nous rendons à Shell Beach. Sur le trajet, il est réquisitionné dans le deuxième van. Sur l’air d’autoroute, il est moins distant, je reprends espoir d’un potentiel…

Le coup de massue

Hahaha, tu n’es pas très clairvoyante ma fille ! Une fois dans l’océan, nous parcourons plusieurs centaines de mètres dans l’eau, discutant de tout et de rien. Quand isolés de tous, au milieu de cette belle baie, je lui lance mon regard légendaire. Il s’écarte, et m’annonce « Rien ne se passera entre nous pendant ce road trip ! J’ai décidé. ». J’en perd la parole, je suis estomaquée. Je ris nerveusement.

Il m’explique, je ne suis pas sa meuf (oui bah merci, je le sais bien !! Je ne comptais pas te mettre la bague au doigt à la fin du séjour). On est de simples Sexfriends (enfin pour le moment il manque la première partie du mot !!), et il trouve que je me comporte comme si on était en couple (Alors mon chat, je peux te dire, que si j’étais en couple avec toi, je ne me comporterais pas de la sorte). Bref, en ne couchant pas ensembles, on met les point sur les i, les barres sur les t et j’en passe. Les frontières ne seront pas poreuses. Voilà, fruit de sa réflexion.

Euh, j’ai mon mot à dire moi ? Non parce que là j’ai un énorme gâteau au chocolat dans mon réfrigérateur, mon gâteau préféré, et tu me dis que je n’ai pas le droit de le toucher jusqu’à la fin du road trip ?? Haha, pour le moment, j’ai une rage de dents (mes règles) donc ça ira, mais une fois passée, je suis censée résister ??

C’est un coup de massue pour moi. On se sépare d’un baiser, « la seule chose que j’aurais de lui », il repart vers la plage. J’ai besoin d’un temps pour digérer la nouvelle. Sonnée, ça fait remonter un certain manque d’égo et d’autres tracas que traverse ma petite âme torturée.

Faire avec

L’eau apaise, et il me faut bien une heure de nage pour essayer de fixer de nouveau un sourire sur mon visage. Ce n’est même plus question de lui, de moi, le coup de massue a ouvert la brèche de quelque chose de plus profond. Mais je ne vais pas me laisser envahir par la nostalgie, ce road trip n’a jamais été un road trip pour baiser. Il était censé être la cerise sur le gâteau, espérons qu’il ne soit pas le cheveu sur la soupe.

Sur la route jusqu’à notre nouveau campement, je conduis, il me copilote. Ok, tu es mon ami. Ami, Ami !!

On discute, je parle, trop. Je lui raconte mes ex, pourquoi ? Aucune idée ! Pour bien lui faire comprendre, je me confie à un « Ami » ! Tais toi et conduis.

Le soir, si au début, ce n’est plus sur des oeufs que je marche, mais sur des braises. Je finis par retrouver ma bonne humeur, fous rire avec Scottland et Titanic. Mon égo se regonfle, de cette amitié. À défaut d’être assez séduisante pour faire fondre la glace, je suis rigolote. Ce n’est pas avec çà que je vais déguster mon gâteau au chocolat, mais c’est déjà ça de pris.

La nuit, mon gâteau au chocolat me tourne le dos. Ok, le message est clair. Pas touche, même au glaçage du gâteau.

La frustration serait-elle mutuelle ?

Alors le lendemain, je suis d’une super humeur. Allez savoir pourquoi ?

Mascara, rouge à lèvres, et petite robe sans soutif. Je me sens jolie et pleine d’énergie, et d’entrain. Je prends la route et je la tiendrais les huit heures durant !

Sur une des aires d’autoroute, je sens que Captain America n’est pas insensible à ma tenue du jour. Haha, eh bien tant mieux. Si la frustration pouvait changer de camp. Mon gâteau au chocolat est toujours aussi appétissant à mes yeux, mais j’ai bien décidé de faire de ma frustration, un sujet de blagues, un ajout de sauce piquante dans un plat déjà délicieux (le road trip).

Le soir, on est tous saouls, mes hormones ne se tiennent plus beaucoup. Je provoque un peu mon gâteau au chocolat. Et lui, grrrr, lui veut me rendre chèvre, il joue de la guitare, c’est comme si le glaçage se jetait sur mes doigts, et que je ne pouvais même pas lécher mes phalanges. À défaut de lécher mes phalanges, je lécherais sa guitare.

Oui, bah ça va, le vin coulait à flot aussi !

Le fantôme de l’interdiction rend tout encore plus séduisant, mes hormones trouvent dans le moindre de ses gestes une sensualité nouvelle.

Ce soir là, je m’approche plus près, je sens que mes ailes ne vont pas se brûler. Non, je ne tenterais pas de te toucher, mais tu veux jouer alors jouons. Je commence à apprécier ce petit teasing qui s’installe finalement.

Sage comme une image la journée, joueuse la nuit

Oui, je commence à trouver ce jeu finalement plus facile à gérer que le début du road trip. Le lendemain, à Karijini, je n’ai plus de mal à être l’amie. On grimpe avec Scottland, et quand Captain America nous rejoint, mes hormones me laissent en paix ! Aurais-je réussi à les maîtriser ?

Le reste de la journée, mes pensées sont focalisées sur la beauté du lieu et pas sur celle de mon gâteau au chocolat. Bon ok, peut être que quand il s’est mis à faire de la guitare après notre ascension, quelques neurones ont disjonctés, mais à part ça, je suis restée d’une sagesse gandhiesque.

En revanche, le soir, c’est une toute autre histoire. Le cidre a aidé mon entreprise, et regards enflammés, je sens que les digues du jeune homme se rompent un peu. Il devient plus tactile, ne me fuit pas du regard. Hummm…

Au moment où la soirée s’achève, nous nous dirigeons vers les toilettes, seuls. Il y va pour se laver les dents… Euh, il n’y a pas de lavabo, juste des toilettes, mais passons.

Alors dans cet endroit impromptu, je lui fais part de ma frustration du gateau au chocolat. Je m’approche, mon visage n’est qu’à quelques centimètres du sien. Perchée sur la pointe des pieds, je le toise, je sens son regard chaud. L’iceberg serait-il devenu feu ardent ?

Et ses lèvres viennent goûter aux miennes. Hummm c’est bon, et c’est excitant aussi. C’est peut être un des meilleurs baisers que nous ayons eu. Un baiser dont je rêvais depuis des jours. Ses mains se font plus baladeuses, son souffle est chaud. Et mon entrejambe, débarrassé de son indisposition, rêve que ses doigts s’aventurent encore plus loin.

Juste un brin de glaçage

Nous repartons vers le van, sur le chemin, on continue de jouer. Puis l’air innocent, on retrouve nos amis, distance de rigueur.

Cette nuit, pas question de se tourner le dos. Dans l’étroitesse de notre lit perché, nos lèvres se dévorent, nos bassins se provoquent, nos doigts se jouent de l’excitation de l’autre. Et ma bouche ne peut s’empêcher de s’aventurer sous les draps. Je ne contrôle plus mon envie, je me fous d’être dans un van où dorment deux autres personnes.

Mes hormones ont été trop ignorées ces derniers jours, elles sont hors de contrôle. Mes lèvres ne veulent pas lâcher le morceau de gâteau. Mais il me force à arrêter. Tttt tu en as eu déjà assez. Mes yeux lui lancent des éclairs de désir et de frustration.

Je m’endors la tête sur son buste, une faim de loup au creux des reins.

Le matin, ma main s’aventure, elle trouve un gâteau au chocolat en très bonne forme, hummm. Je commence à l’embrasser, et à jouer, je n’ai jamais autant rêvé de mettre quelqu’un en moi.

Mais le jeu s’arrête à quelques caresses… Le jeu de la frustration ne fait que commencer. On peut changer de jeu ??

Vivre entre teasing et frustration

Finalement, ce jeu apporte du piquant à mes soirées en quelque sorte. Journée de route, je profite de mon amitié avec Titanic. Parfois, je lance au gâteau quelques regards équivoques, je tente de rester discrète, c’est notre secret.

Je le sens plus détendu, plus à même de jouer lui aussi.

Le soir, il reprend un peu de distance. Mais j’ai bu, et la chasseuse est de sortie. C’est comme si je devais chasser une proie encore et encore. Et peut être que ce n’est pas pour me déplaire.

Il me reproche d’avoir des yeux trop équivoques. Moi, non ! Quel regard ? Celui là ? Oui, celui là. Il faut que j’arrête de le dévorer du regard, voilà. Ok, ok je vais essayer.

Et là ? C’est mieux ? Non ??? Roh, mais qu’y puis-je, mon regard est animé par ma culotte. Comme un flux invisible, mon vagin s’exprime à travers mes pupilles, c’est ce qui en fait toute sa puissance ! C’est trop ?? Mouais, c’est pas ce que disent les 139 autres.

Ce soir là, le jeu continue comme la veille, dans la chaleur de l’alcôve, les doigts aventureux seront une nouvelle fois stoppés dans leurs élans et la frustration me servira de berceuse.

Rien de mieux que le mal de mer

Euh, on peut même être sexy avec des palmes ??

C’est partie pour notre journée en mer, pour voir le requin baleine. Pas question que mes hormones prennent le dessus, c’est une expérience pour mon coeur et je ne veux pas être polluée.

Bon je craque un peu quand je vois le beau Captain America si à l’aise dans l’eau. Sa façon de battre les palmes pour plonger, son assurance le rendent sexy à un point. Mais je m’éloigne, je vis mon moment.

Même sur le bateau, j’évite de le regarder. Enfin, je le regarde comme un ami, plus comme un bout de viande, comme une pâtisserie alléchante.

Et puis, vient le mal de mer. Et là, je peux vous dire que les hormones sont au placard, que la présence du gâteau à quelques centimètres de mois sur le pont ne me fait ni chaud ni froid. Je voudrais mourir, me coucher dans un lit sous une couette, seule.

Les jours se suivent, le jeu continue

Voilà, le jeu continue, chaque soir, je le cherche, il répond, les doigts s’aventurent et s’arrêtent. La journée, à part quelques regards, nous restons dans le bon vieux cercle de l’amitié.

Bon d’accord, quand je lui passe de la crème solaire, je m’attarde un peu plus, je le masse avec des idées en tête. Et quand lui me me tartine de crème, je suis mouillée avant même de rentrer dans l’eau.

Chaque soir, je tente un peu plus. L’avant dernier soir, je l’embrasse, je suis encore plus aventureuse que d’habitude. Pas ce soir, pas encore, peut être demain, dernier soir. Il est tenace, il est têtu. Mais je le suis aussi.

Le jeu devient long, mais l’avant veille du départ, j’en apprécie quand même l’excitation.

Dernier jour, dernière nuit

Je profite du dernier jour. Mes hormones se taisent, je profite de cette belle baie, de jeux sur la plage, d’une longue baignade, de l’amitié.

Il arrive tout de même à me vexer. Partie pour faire du snorkeling avec lui, je m’approche dans l’eau pour le suivre. Comme une enfant prête à croquer dans une pâtisserie interdite, il me rabroue. Femme, qu’essaies-tu donc de faire en t’approchant ainsi de moi ?

Eh bien rien ! Et vraiment, rien, mes envies sont suspendues dans cet océan, j’étais juste là pour profiter des beaux coraux en présence d’un ami. Haha bah je vais en profiter seule ! Je nage vexée et je finis mon exploration seule. Oui, je peux être autre chose qu’un vagin en feu.

Quand d’autres filles l’approchent ce soir là, je suis jalouse. S’il venait à coucher avec elles ce soir, ma frustration monterait d’un cran. Qu’il couche avec d’autres, peu importe, mais pas après m’avoir fait attendre dix jours… Dix jours. Aucune fille ne croquera dans mon gâteau au chocolat, tant que je n’en aurais pas goûter de nouveau la saveur !

Le soir, il est froid. C’est le soir de trop, le jeu ne m’amuse plus. Je n’essaie même pas de venir réchauffer le glaçon. Je me suis faite belle pour rien, je pars me coucher. Mes doigts resteront sous l’oreiller ce soir.

Froid, Chaud

Le lendemain, je crois que c’est moi qui suis froide. Je suis fatiguée, j’ai la gueule de bois et je suis malade. Ah et je suis frustrée. Vous ajoutez à cela qu’hier était le jour de trop, le jour où le jeu a esquinté mon égo.

Donc c’est vent glacial entre nous, de mon point de vu.

Les heures et les kilomètres finissent par tiédir l’atmosphère, mais arrivés à l’auberge, je ne m’attends pas du tout à pouvoir manger mon délice au chocolat.

Encore un micro espoir est là entre mes deux cuisses, pourtant il tend vraiment à se tarir. Et puis miraculeusement, le réfrigérateur s’ouvre, le gâteau au chocolat se laissera manger ce soir.

Oui, je suis invitée à le rejoindre dans sa chambre après une petite douche quand même.

Gâteau dévoré

Enfin mes lèvres se reposent sur les siennes, mon corps se colle au sien. Le confort de la chambre nous permet de tout faire.

Je le dévore littéralement, il me dévore aussi. Haha lui aussi s’est frustré pendant ce voyage !

Nos corps se cherchent, se tournent, nos lèvres ne veulent pas laisser la place à nos fruits défendus, elles veulent donner du plaisir à l’autre encore et encore.

Mais je n’ai jamais autant voulu avoir un pénis en moi, jamais autant voulu être possédée par quelqu’un. Je veux qu’il me prenne, encore et encore. Qu’il reste en moi des heures, qu’il me fasse grimper au plafond.

Oh oui, c’est bon, c’est délicieux, j’apprécie chaque couche de ce gâteau au chocolat, j’en apprécie la mousse, le glaçage, sa douce génoise et ses copeaux de chocolat croquant. Hum cette part de gâteau me monte au septième ciel.

Ma peau est brûlante de désir, nos sueurs se mêlent, on s’accroche, on se lèche, on se mord.

On peut dire que le jeu en valait la chandelle…

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