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Les Aventures Croustillantes +18 ans

La dernière part du Gâteau ?

Photo by Chris Mähl, dernière part du gâteau

Les retrouvailles

Douchée, apprêtée, je rejoins mon ours dans le Airbnb. J’ai la pression qui monte, je suis troublée. 

J’entre, il est à l’étage. Je l’entend descendre les escaliers. Il apparaît, encore plus beau que dans mon souvenir. Il a perdu du poids, il n’en est que plus sexy encore. Le désir est instantané, je lui fais un baiser timide sur les lèvres. 

A l’étage, on s’assoit sur le canapé pour discuter, il me pose son éternelle question « What are you up to ? », et comme à chaque fois je défaille, je ne sais que répondre. Parce que le seul but de ma vie les semaines précédentes, c’était l’attente de le voir, la peur et l’impatience de manger ma dernière part de gâteau au chocolat.

Alors je lui parle de mon écriture, puis de Melbourne qui suivra son départ, et je lui retourne la question.

Il m’annonce qu’il part bien en Géorgie. En quelques mots plante une lame acérée dans mon cœur. Il ne part pas dans huit jours mais dans 5 jours. Les billets étaient trop chers sinon. 

J’ai la gorge serrée et les doigts qui tremblent, je lutte entre une vague de larmes qui s’accumulent au fond de ma poitrine et la folle envie de le violer. La deuxième option est celle qui prend le dessus. 

Nos corps se retrouvent

Son regard se fait coquin, et le mien reprend le dessus. S’il part dans 5 jours, je n’ai pas le temps pour les jérémiades. Il est temps de commencer la dégustation. 

Nos lèvres se mangent, avides de tout ce temps sans s’être caressées. Il me mordille, ses mains expertes me débarrassent de ma robe. Grrr, il me dévore, et j’adore ça. 

Il est encore plus gourmand qu’à l’accoutumée, il prend son temps, il caresse chaque parcelle de ma peau, ses lèvres suivent le tracé de ses doigts, et je défaillis. 

Je suis à lui, il me possède, mon plaisir lui appartient. 

Je veux aussi qu’il soit à moi, je renverse la balance, c’est à mon tour de lui montrer mon désir. Mes lèvres sont voraces, elles s’emparent de sa peau bronzée. Mes yeux se plantent dans les siens, j’essaie d’imprimer le moment dans ma mémoire. 

Ma bouche s’approche du fruit défendu, elle le déguste, elle s’en empare, ne le laisse pas s’échapper. J’aime sentir son désir enfler sur ma langue, le sentir si excité de savoir son membre si profondément enfoncé. 

Lui faire plaisir avec mes lèvres me rend folle d’excitation. D’ailleurs, je sens qu’elle redouble entre mes hanches. On ne va pas avoir besoin de lubrifiant.. 

Délice …

On se retire vers le lit, comme dans un petit cocon. Il m’allonge sur le lit, il s’étend sur moi, et il me possède. C’est si bon, il est là en moi. Il me dévore le cou, et continue ses vas et viens doucement. On change de positions plusieurs fois, il a le don de trouver le bon angle. L’angle qui crée l’étincelle qui relâche ce plaisir, cet orgasme qui peinait tellement à venir avant lui. 

Nos corps s’appellent, s’agrippent, se poussent, c’est si bon, je pourrais continuer encore et encore.  

Il sent qu’il vient, je veux le glaçage, je me détache et je le déguste de mes lèvres. 

On s’allonge, enlacés, il est si brûlant. Je caresse sa peau, je sens que je suis de plus en plus amoureuse. Du bout des doigts, j’effleure son tatouage, puis ses belles taches de rousseurs, témoins d’années passées sous les tropiques… 

On s’endort, ma tête sur son torse, son bras autour de moi. Et si, je le kidnappais ?? 

La sieste est terminée

La sieste est terminée, nous ne sommes qu’en fin d’après-midi, il est temps de bouger un peu. Je n’ai pourtant pas envie de quitter le lit, je le regarde avec mes yeux d’amoureuses, mes yeux de panthère apprivoisée. Il sourit, mais comme tout bon Lui, qu’il est, hop hop, on se bouge. 

D’accord, d’accord. 

On prend un verre sur la terrasse, on discute, et je réalise que j’aime autant son corps, sa bouille, sa sensualité que son esprit et sa voix. Mon cœur se serre quand l’idée de son départ traverse mon esprit. 

Ce soir- là, je lui cuisine mes classiques gougères. Il a l’air de les apprécier. Si je pouvais finir de le séduire par ma cuisine… La soirée est douce et de nouveau sensuelle. C’est si bon de le retrouver. Les mots, les caresses, les baisers, les coups de reins et les câlins, j’aime tout quand ça vient de lui. 

Les jours qui suivent, je ne travaille pas et je m’adapte à ses envies. Je n’ai qu’une chose que je veux lui faire faire : aller à Rottnest Island avec lui. Pour le reste, je profite quand il est là. Je n’ai envie de voir personne d’autre, je ne veux être qu’à lui.

Premier jour… Attente et retrouvailles

Le premier jour, nous sommes levés tôt et je profite de mon ours, le début de la matinée sensuelle. J’aime cette nouvelle intimité qui nous lie. C’est facile, c’est doux et tendre.

Puis il a son adieu à ses anciens collègues à faire, alors je l’accompagne en centre ville pour qu’il prenne son bus, et je l’attends patiente à l’airbnb. La patience, ça me connait maintenant. Quand je le retrouve, je ne le lâche pas. 

Je l’admire quand il me joue de la guitare, avec sa belle voix. Je fixe ses lèvres, ses doigts, et je rêve à ce qu’il en fera plus tard. Oui, je suis folle de lui. 

La soirée est aussi douce et intense que la première. C’est le meilleur gâteau au chocolat que je n’ai jamais mangé, je ne m’en lasse pas.

Deuxième jour : la patience, encore toi…

La journée suivante, il part faire de la plongée toute la matinée. Mon coeur se serre, il m’enlève quelques heures de sa compagnie.

Mais je suis heureuse pour lui, alors tant pis, je prends un café avec lui, je l’accompagne jusqu’à la porte et je repars me coucher. Le sommeil ne vient pas, mais sentir son odeur dans les draps me met dans un état de nostalgie plutôt agréable.

J’ai envie d’écrire, alors je commence sa lettre d’adieu. Il en mérite une, il a chamboulé mon coeur. C’est si étrange de lui écrire, alors qu’il n’est même pas encore parti. Puis j’enchaîne dans son carnet, je noircis des pages et des pages. Pourquoi ? Pour essayer de le garder auprès de moi un peu plus, pour lui dire tout ce que je ne saurais lui dire en face.

La matinée est lente, j’en profite pour aller faire du shopping, j’achète ses cadeaux de départ, une carte. Puis je pars à la plage seule, le coeur impatient de le revoir. Malheureusement, la solitude ne crée jamais des sentiments très positifs, et je sens la tristesse qui me serre la gorge.

Aller, à l’eau, il n’est pas parti encore, alors hors de question de déprimer ! La baignade me remet un peu d’aplomb, et je rejoins notre point de rendez-vous.

L’attente ne me tuera pas

Il arrivera une heure et demi après moi, la plongée était plus longue que prévue. Je suis saoule quand il me rejoint. Plus détendue, moins consciente des barrières que je dois garder, je le touche, je pose des petits baisers sur ses bras nus, et il se laisse faire.

C’est un moment de détente, et je suis heureuse de déguster son dernier fish and chips avec lui.

La soirée est pareille aux deux autres, mon dieu, c’est si simple et si bon. Pourquoi n’ai-je pas plus de temps ?

Le soir, je lui fais un long massage. Tant que tu seras avec moi, je vais prendre soin de toi mon beau grizzly.

Journée shopping

Le vendredi, il doit faire son test Covid pour prendre son avion le dimanche. Son départ se rapproche et la pression monte dans ma poitrine. Trois jours et deux nuits, voilà ce qu’il me reste.

Petit déjeuner dans mon café préféré, puis je l’attends devant le cabinet médical… Patience, encore…

La journée, je le suis pendant sa journée de shopping, et je dois dire que ça m’amuse. Il est agacé de Perth, du nombre de personnes, de la chaleur qui est étouffante. Je m’en fiche, je suis à ses cotés et il n’y a que ça qui compte.

On enchaîne les magasins, les essayages, et j’aime lui donner des petits conseils, l’aider dans ses choix et l’imaginer avec tout ça plus tard, quand je serais enterrée dans la profondeur de sa mémoire.

La journée est étouffante, on fait des allers et venues, il est agacé de la rigueur administrative australienne, il se plaint un peu (n’aurais-tu pas des origines françaises mon petit Ours ?). Mais rien ne me touche, je savoure sa voix, sa présence, son esprit critique.

Soirée arrosée

Après le shopping, on passe à l’auberge. Et finalement, on y passe toute la soirée. Il est heureux de voir ses copains, et je ne peux pas décemment le priver de ce plaisir. N’étant pas résidents de l’hostel à ce moment là, on est sommés de partir à 21h30.

Il est complètement saoul, et moi aussi un peu pompette. On se chahute, on joue. Puis on fait l’amour sauvagement. Il est plus brut, plus dur, mais c’est excitant et agréable aussi.

Le matin, il ne se rappelle pas. Oups… #metoo #balancetaporcinette.

Une journée à Rottnest Island

Le matin, j’ai peur qu’il ne me fasse faux bond, il a la gueule de bois et je n’ai pas besoin de lunettes pour le voir. Après plusieurs cafés, il me suit. Train, ferry et nous voilà sur l’île.

Après une légère attente pour prendre le vélos, nous voilà sur les routes. Et j’ai deux des choses que je préfère à Perth : Rottnest Island et Ben.

La journée est si paisible, pédaler, s’arrêter, se câliner, lui déposer des baisers tendres sur sa peau qui dore au soleil. Dommage que les minutes ne s’étendent pas à l’infini.

Les plages sont toujours aussi belles, mais avec lui dans mon champ de vision, elles en deviennent exceptionnelles. Mince, je crois qu’à cet instant, je …

Après deux petits verres, nous repartons de cette douce île enchantée, où pour la première fois, j’ai eu un rendez-vous avec mon Ours.

Soirée de départ

Le soir, nous n’avons pas le temps de tergiverser. De retour, on se jette sous la douche, apprêtés, on part acheter des bouteilles pour sa soirée de départ.

J’ai mis mon beau body rouge, sous ma petite robe jaune. C’est sa dernière nuit, je veux être parfaite.

La soirée est un peu étrange, je reste avec lui, puis je lui laisse son espace. Trouver le bon équilibre est compliqué, j’ai tant envie de ne manquer aucune seconde à ses cotés. Et puis, pour lui aussi, je vois que c’est étrange. Il ne connait plus grand monde à l’hostel, et la plupart ne savent même pas qui il est.

Le couperet

Puis le couperet tombe, son vol est annulé.

Un sourire inconscient se crée sur mon visage. Je suis vraiment navrée pour lui, je le sens abattu, et je comprends. Mais peut-on lutter contre une joie qui n’est jamais passée par mes neurones ?

La soirée, je le vois qui essaie de jouer le jeu, mais il n’est pas très bon acteur, et je le sens triste. Triste et inquiet. Alors je l’observe du coin de l’oeil, au premier signe de sa part, je suis prête à rentrer. Il tient longtemps. Quand il me regarde dans les yeux, et d’un mouvement de tête m’indique la sortie, je ne me fais pas prier.

Comment gérer ?

Sur le chemin, je ne sais pas comment trouver les mots. Je me sens coupable, coupable d’en être un peu heureuse, et pourtant je n’y suis absolument pour rien.

À notre retour, nos corps en disent plus que nos bouches, et c’est en liant mon corps au sien, en le dévorant, en caressant, léchant, baisant, que j’essaie de lui rendre un peu d’amour et de bonne humeur. Le moment est extrêmement sensuel et intense, et la nuit est câline.

Pourtant le matin, je le sens mal, stressé. Je ne veux pas trop empiéter. Je reste en retrait. Il se lève tôt, tente d’appeler la compagnie, il est stressé, si déçu. Je sens que je suis de trop par moment. J’en viens même à me dire qu’il aurait dû partir, qu’au moins on aurait fini sur une bonne note.

Dimanche matin, essayons de ne pas briser les oeufs.

Être discrète, mais pas bizarre, être là mais pas étouffante. Je marche sur des oeufs toute la matinée. Plusieurs fois, je le prends dans mes bras, je veux lui donner de l’amour et de la force. Je veux qu’il sache que je suis là.

Il a pris un autre billet pour le dimanche suivant. Il reste une semaine de plus, voilà. J’ai une semaine de plus, je n’ose me réjouir.

Il me dit qu’il part chercher un café, je ne sais pas si je suis la bienvenue ou non. Dans le doute, je le laisse seul. Je pars courir, relâcher la tension. C’est dur d’être dans cet état.

Il revient, il a réservé l’hostel pour les quatre derniers jours qu’il lui reste après le Airbnb. Dans un dortoir, pas le choix. Je suis si triste. Nos derniers jours, je ne pourrais pas le toucher. Un road trip, en moins drôle.

Il me propose d’aller au sport. C’est une bonne manière d’évacuer nos tensions, j’en ressors plus détendue, et lui aussi.

Quand la décrépitude de l’humanité te rapproche

L’après-midi, on part pour se faire masser. Mais impossible de trouver un salon de massage de manière spontanée. Mon Ours est grincheux mais en parle avec humour, je ris un peu. On finit au… pire musée qu’il nous ait été donné de visiter ! Ah oui, c’était gratuit, mais pour voir des sachets de noodles et des canards en plastique… Merci.

Finalement, après le musée de Perth, nous enchaînons sur un petit musée d’Art moderne, qui est à peine moins pire ! Nous en rions. Ce qui est un fiasco s’avère une bonne blague, nous en rions et débattons.

Un milkshake de la mort qui tue plus tard, on se rend tranquillement au Airbnb. Il est détendu et je le suis aussi, alors je lui dis. C’est une mauvaise blague le dortoir pour ses 4 dernières nuits. Je peux participer, tu sais. On le réserve pour 3 nuits supplémentaires, et je réserve un hôtel pour le dernier.

Soirée douce autour de la décadence de l’humanité

Finalement, je retrouve mon ours préféré ses câlins, ses débats, son humour et son regard brûlant. On regarde une vidéo sur l’expérience de John B. Calhoun sur les Souris. Si la conversation est globalement un peu pessismiste, elle est plus qu’intéressante, et je le retrouve, et je nous retrouve.

Douce semaine

La semaine qui suit est douce et parfaite. Je rentre du travail, je le retrouve, il est tôt et je profite de lui.

C’est vraiment la semaine parfaite, elle nous rapproche. Je ne doute plus de mes sentiments, il est trop tard pour lutter contre.

Tous les soirs, nous faisons l’amour, nous buvons un verre ou pas, nous dînons, nous refaisons le monde, nous regardons un film, et pas toujours dans le même ordre. Sa présence, son esprit, sa peau, sa tendresse me rendent encore plus douce, encore plus amoureuse.

Oui, je l’aime ce grand barbu aux beaux yeux noisettes, à la voix suave et au joli sourire. J’essaie d’imprimer dans mon esprit chaque petite ride, chaque grain de peau, chaque expression de son visage. C’est ma semaine de bonus, j’en profite avec douceur.

Je sens qu’il se laisse apprivoiser un peu plus, qu’il laisse tombe certaines barrières, et c’est si bon de l’avoir à moi ces quelques jours.

Dernier moment à nous

En public, il me laisse lui montrer mon affection. Et après qu’il m’ait tant barré la route, j’apprécie.

La dernière soirée, on décide de ne pas aller faire le quizz de Noël à l’auberge, on prend la soirée pour nous. Après sa dernière plage, un énorme milkshake, on rejoint l’hôtel.

Douchée, on ne peut s’empêcher de se dévorer. Nos corps ne se lassent pas et veulent encore goûter au plaisir de l’autre. L’ébat est fort, intense, doux. J’aime quand ses lèvres se posent sur mon dos, quand il me fait l’amour. J’aime quand ses dents mordillent mon cou, ma lèvre. Encore une fois, il crée l’orgasme. Mon ours magicien…

Un dernier rendez-vous

Mon grizzly veut voir le coucher du soleil sur Kings Park. Il est beau dans son blazer bleu marine et sa chemise bleu claire. Il reste lui, avec ses affreuses tongs, mais c’est comme ça que je l’aime.

On marche longuement, on discute longuement aussi. Nos conversations sont toujours spéciales, profondes, et pourtant on ne parle de notre avenir que l’un sans l’autre, comme deux amis. C’est comme ça, quand on sait depuis le début que la fin est prévueIl ne reste plus beaucoup de coup de fourchette avant la fin du gâteau.

La soirée est si douce et agréable, on boit un verre dans un bar-restaurant trop chic pour nous, c’est le moment des confidences, des gentillesses. .On prend même un selfie, j’en suis heureuse, un petit souvenir photo de cette douce soirée. Un kebab sur un banc, et plusieurs verres dans un bar, nous rentrons à l’hôtel. Dernière nuit.

La dernière fois

Le matin, nous refaisons l’amour. Ce sera la dernière fois, et il n’entachera pas sa réputation une nouvelle fois. Toujours aussi puissant, souple, il me fait grimper au rideau. Sa peau brûlante recouvre la mienne, je veux rester ainsi pour toujours, lui en moi.

Le dernier ébat est gourmand, nous savons que nous entamons la dernière cuillère, on compte bien en savourer chaque petite miette. Ses lèvres sont douces, les miennes voraces, ses dents gourmandes, mes doigts agrippent, les siens caressent et claquent… Oh cher amant, tu vas tellement me manquer.

Nous restons longtemps à nous papouiller dans le lit, on se rendort même. J’observe son dos, ce dos qui sent si bon, je pose un baiser à mon endroit préféré sur son tatouage entre ses deux omoplates. La peau a une mémoire, alors j’imprime la sienne dans le creux de ma paume, sur le bout de mes doigts, dans le creux de mes reins, et sur toutes les surfaces que je peux.

Une journée d’Adieu

Nous partons tard de l’hôtel pour rejoindre l’hostel. Barbecue au programme. Ben dépose ses affaires, les pèse, j’essaie de ne pas être trop dans ses pattes, mais c’est dur. Il ne me reste plus beaucoup d’heures, plus beaucoup de minutes, je veux en profiter jusqu’au bout.

Une dernière frayeur sur sa possibilité d’entrer en Géorgie, et nous rejoignons le Barbecue. Il est marrant, il est volubile, je le laisse parler de son coté, non sans parfois revenir à lui. Une fois encore, mes gestes d’affection ne sont pas rejetés, je peux le prendre dans les bras encore quelques dernières fois.

Dernière pizza pour lui, et on part marcher, serrés l’un contre l’autre. Les langues se délient un peu, ça va être dur de se dire adieu ou au revoir… L’après -midi passe trop vite. C’est l’attente avant l’exécution, je sais que la souffrance est au bout.

Après s’être une dernière fois câlinés sur un banc, on repart à l’auberge. Il est bientôt l’heure.

Deux derniers cafés, une cigarette, et il commande son uber. Finalement à 2 minutes, Baby Face décide de l’accompagner.

Les adieux

Contre la voiture de Baby Face, on s’embrasse avec passion. Je l’agrippe une dernière fois, mes lèvres veulent encore goûter aux siennes. Mon cerveau lui crie « Ne pars pas ! » et mes lèvres tentent de le retenir dans un dernier baiser.

Baby Face me propose de venir. Non, ça ne rendrait pas les choses moins douloureuses. Je ne sais pas comment je réagirais. Alors je les laisse partir ensemble, parler de Bitcoin sur le chemin.

« Au revoir, mon chéri », me sussure-t-il. Et je défaillis. Il monte dans la voiture, on s’embrasse à travers la vitre baissée.

Et la voiture s’éloigne, et toutes les larmes qui s’étaient accumulée dans ma gorge sortent en un sanglot. Les larmes coulent sur mes joues, je ne peux les arrêter…

Épilogue

Depuis nos au-revoirs, j’ai eu des bas, et des très bas, et quelques hauts. J’ai pleuré en tondant la pelouse, j’ai couru paniquée après un billet de un dollar emporté par le vent. J’ai eu des moments de joies avec mes amis, et des moments de tritesse aussi.

Je ne sais pas, si un jour, je reverrai mon bel ours aux yeux noisettes. Dans combien de temps mon coeur s’ouvrira à un autre animal, je ne sais pas. Je n’en sais rien.

Si je sais une chose, je n’ai pas envie de manger de biscuit ! Je n’ai pas faim d’autre chose. Oui, je suis rassasiée pour un temps. Combien de temps, ça je ne sais pas.

J’aimerais trouver la recette de ce délicieux gâteau, la préparer, la faire cuire, attendre et de nouveau le déguster.

Mon Ours m’aura appris une chose, parfois la patience vaut la peine. Et peut être, qu’aujourd’hui je suis prête à attendre, à ne pas me jeter sur la boîte de biscuits, pour pouvoir déguster le moment venu une belle pâtisserie.

4 réponses sur « La dernière part du Gâteau ? »

[…] M’a-t-il déréglée ? J’en ai eu des amants, et des bons ! J’ai aimé aussi…  Mais je ne peux pas comparer, j’étais jeune, mes sentiments étaient fous, mais je tentais de les taire par le sexe avec d’autres…  Et puis, avec Amar, je suis allée au bout de mon amour, au bout de tout ce que je pouvais donner. J’étais vidée, vidée de toute énergie, de toute possibilité aussi.  Quand ça s’est terminé, j’en étais presque soulagée.  […]

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