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Les Aventures Croustillantes +18 ans

Marre des Martiens

Pourtant on les aime bien les martiens dans notre lit… Photo by Dainis Graveris on Unsplash

Mais pouuuuuurquoiiii tu m’écriiiis paaaaas ?!!! Voilà à peu près ce qu’il se passe dans mon crâne toutes les fois où je contemple l’écran vide de mon iphone.

En soi, on s’en fout. T’es personne encore pour moi, t’es même pas complètement entré dans ma vie. Alors pourquoi ça me torture autant que tu ne daignes pas m’écrire un maudit texto ?

Çà partait bien…

Le martien à la hâche est entré dans ma vie par la petite porte des applis. On a mis mille ans à se revoir après notre premier rendez-vous, faute d’emplois du temps trop chargés.

C’est donc 24 jours exactement après notre notre première nuit trop arrosée que nous retentons l’essai.

En ces quelques semaines, la température a drastiquement augmentée, et je peux donc sortir les gambettes pour l’amadouer.

On se retrouve à quelques rues de nos appartements respectifs. Je l’aperçois de loin, et je me dépêche de traverser la rue. C’est marrant, il a toujours une sorte d’air surpris. Comme s’il était étonné de me voir. Il finit par sourir quand j’approche.

Et là, sans se concerter, sans gêne, sans hésitation, on s’embrasse. Pas un petit smack timide, non, un vrai baiser. Je suis vraiment agréablement surprise de ce naturel.

De longues conversations, trop d’anecdotes, quelques rires et un peu trop de rosé pour moi, et ses mains caressent mes jambes nues sous la table. Les verres se vident, il règle avec classe l’addition et nous nous embrassons de nouveau.

Deuxième nuit

Les deux petites minutes qui nous séparent de son appart, sont ponctués de baisers torrides. A ce moment là, mon désir suit une courbe exponentielle.

Son immeuble est un peu délabré, mais arrivés dans son appartement, c’est la bonne surprise. Tout est rangé, la déco est chaleureuse et jolie. Il manque quelques cadres, quelques coussins à mon goût, mais pour un appart de mec, c’est vraiment de bon goût.

La curiosité prend presque le pas sur ma libido. Mes doigts quittent son corps pour caresser le plan de travail, mes yeux se détachent des siens pour parcourir avides les recoins de la pièce.

Après m’avoir proposé un verre d’eau, on s’installe sur son canapé. Et bien vite, la sensualité reprend ses droits. Pas une gorgée d’eau ne sera consommée…

C’est exactement comme ça que je m’étais imaginée ces retrouvailles. Je me place à clalifourchon sur lui, et je l’embrasse encore plus fort.

Ma robe vole, suivie de son tshirt et de toutes les remparts à notre nudité. Ses baisers, ses morsures sont si bonnes. J’ai une envie irrépressible de lui.

Nudité et complicité

Son corps massif pousse le mien vers la chambre. Et là commence un ballet de désir et d’envie. Je descends mes lèvres vers son fruit défendu, mais lui se contente une nouvelle fois de ses doigts… Seul mauvais point, ou presque…

Oui, parce que sa hâche aussi est capricieuse, et une fois le préservatif enfilé, elle tire un peu la tronche. Tant pis, ça arrive.

Alors on continue nos caresses sans se préoccuper de ce bout de chair un peu feignant. Nous chahutons, nous nous dévorons et la hâche finit par sortir de sa timidité.

Il se place sur moi et enfin, telle une libération je le sens en moi. C’est bon, c’est intense, ses yeux se plongent dans les miens et j’aimerais à ce moment là que le temps se suspende.

Dans un grognement un peu étrange et en un rictus plutôt rigolo, il s’effondre sur moi. Sa peau ruissèle de sueur et il s’en excuse. Si tu savais comme je m’en fiche, mon cher, parce qu’à cet instant je suis trop bien dans tes bras.

Nos corps se caressent avec tendresse, on se chatouille, on se mordille, on rit et le temps passe à une vitesse déconcertante. On se confie des petites bribes de nos vies, et je m’endors un peu contre lui.

Chacun chez soi

« Je me lève à 6h30 demain matin pour aller au sport… » dit-il à demi mots. Devant ma mine étonnée, et mon air endormi, sans doute, il rajoute « Tu peux dormir ici, mais c’est juste pour te prévenir. Tu peux rester, tu claqueras la porte. »

Ok… Pas de demi grasse mat ou de deuxième round demain matin à ce que je comprends… L’amer souvenir de son ronflement et des heures passées à éviter le bruit de tronçonneuse du bûcheron me font y réfléchir à deux fois. J’avais pris des boules quies, mais bon c’est pas 35 décibels qu’il faut couvrir, c’est bien plus…

Et puis, après tout on habite à 3 minutes, alors pourquoi ne pas rentrer. Ça ne changera rien. Nous continuons à discuter, je lui dis que je vais rentrer.

Nos corps se cherchent encore, nos lèvres continuent de se poser sur la peau de l’autre et nous chahutons encore quelques minutes.

Quand je quitte son appartement, il est plus de 2h du matin. Son réveil aux aurores va piquer… Moi je compte bien me délecter de deux heures de plus de sommeil.

Troisième date

Après ce deuxième date, j’ai très envie de le revoir. Il faut vite trouver une date avant que nos deux emplois du temps ne soient remplis. J’ai un seul créneau la semaine à venir, alors je me lance.

Faisant fi de tout ego, ignorant la règle de « Je proposes, donc tu proposes la prochaine fois… », je lui soumets l’idée d’un pique nique le jeudi suivant. Après m’avoir fait poireauter quelques messages, il finit par accepter.

Toute la semaine, nous nous écrivons un peu. Juste ce qu’il faut pour garder un lien, sans trop en faire. Juste ce qu’il faut pour me placer en légère insécurité mais pas plus.

Le jeudi arrive, nous nous retrouvons à Laumière, et nous rejoignons les Buttes Chaumont. J’ai préparé des gougères, et plein de petites choses à grignoter. Trop.

Le pique nique est sympa, mais on met du temps à se détendre, à retrouver notre naturel tendre de la nuit de la semaine passée. Il me fait part de ses soucis de taf, et je compatis, j’essaie d’écouter, de plaisanter et d’être en soutien.

Les gougères sont presque toutes englouties, et il est temps de quitter le parc. Il passe sa main dans le bas de mon dos nu, et je frissonne. Je veux que ses doigts parcourent tout le reste de mon corps.

Un martien sans soucoupe

Naturellement, nous rentrons dans ma tanière. Naturellement, nous nous embrassons sur le chemin, devant ma porte et enfin arrivés chez moi.

J’ai un désir fou pour lui. Ses baisers sont électrisants, et je compte bien ne pas en rester là. Il s’assoit sur mon fauteuil et je me place sur lui. Les pans de mon combishort se détachent, je suis seins nus face à lui… Et face à ma fenêtre… Euh, on va peut être éviter que mes voisins n’en profitent tous… Je tire le rideau.

On en profite pour aller du fauteuil à mon lit. Les vêtements volent, et nous nous retrouvons nus sur mon lit. C’est simple, c’est sensuel, ça mord, ça caresse… Bref c’est le pied.

Ses doigts se mettent à l’oeuvre mais toujours aucune intervention de sa bouche… Et en même temps, ça m’arrange, j’avais encore mes règles ce matin… Alors bon, on ne sait jamais.

Quant à son fruit à lui, il n’arrive pas à se dresser. Il s’excuse, on en plaisante, et on finit par juste se câliner et discuter.

En soi, évidemment, je suis un peu frustrée. Mais je m’en fous, je me doute qu’avec ce qu’il a dans la tête en ce moment, ça ne doit pas être facile. Et puis ses doigts ont carrément fait le taf.

Pour moi, ce qui compte, c’est ces nouveaux moments de complicité que nous vivons nus dans les bras l’un de l’autre. Oui, ce qui importe, c’est ces rires, ces chatouilles, ces sourires, ces baisers…

Gêne

Il finit tout comme moi la semaine précédente par quitter mon lit, et part dans la nuit retrouver le sien.

Je m’endors dans les draps qui portent son odeur de mâle, et je continue nos ébats dans mes songes.

Le lendemain, il s’excuse de la forme douteuse de sa hâche la veille. Je tente de le rassurer, sincérement. Puis les messages sont plus froids.

Il a des potes tout le weekend, je sais donc qu’il y a peu de chance que l’on se croise.

Sauf que ce soir là, alors que je rentre du cours d’impro que je viens de donner. Je passe par les quais du canal, et une idée me traverse l’esprit. Et s’il était là ? Et si je le croisais ? Oh non, ce serait gênant. Alors je bifurque dans une rue à droite, persuadée de l’éviter.

Quelques mètres plus loin à l’angle, je l’aperçois, assis à coté de la porte d’un bar. Ses amis sont à coté et semblent animés par une conversation intense. Sans réfléchir, je lui fais un signe de la main. Puis je m’approche.

J’ai bu à peine deux bières mais je me sens saoule. Mon estomac est vide et mes mains tremblent d’hypoglycémie. Il me regarde encore une fois avec cet air étonné.

Mymy l’adoucie

Il rompt le silence pour me parler de ses problèmes de taf. Sa boîte est en mauvaise passe et on essaie de lui faire avaler un licenciement déguisé en rupture. Je comprends que ça le taraude.

On parle quelques minutes, et tout le long, je me sens étrange, bizarre. J’ai l’impression d’être de trop, je ne me suis pas présentée à ses potes, je n’ai pas osé. Il faut que je parte, je sue, je tremble de plus en plus, et j’ai aussi un désir de plus en plus fort de l’embrasser.

« Tu rentrais chez toi ? » Je prends ça pour une invitation à partir. Alors je prends la balle au vol. « Oui, d’ailleurs, je vais y aller… ». Et pourtant, je reste là plantée devant lui. J’ai envie de l’embrasser.

Et sans que je ne le prémédites, sans que mon cerveau n’ait le temps d’intervenir, les mots se bousculent sur mes lèvres : « Je peux t’embrasser ? ». Il hoche la tête et répond « Oui » surpris.

Je me penche vers lui, mes lèvres baisent les siennes. Et j’ai envie de bien plus, mais je me retire, gênée, pantoise, et je fuis rapidement.

Arrivée chez moi, je me sens dans un état second, il faut que je mange quelque chose. Pourtant la première chose que je fais, c’est envoyer un vocal à mes copines pour partager ma gêne, ma joie cachée et mon sentiment d’en avoir trop fait.

Pas de malaise

Il ne me rassure que le lendemain sur mon comportement de la veille.

 » C’était drôle tkt »… Super drôle oui… J’ai envie de le revoir vite, mes lèvres ont envie de plus, elles sont restées sur leur faim. Mais il est occupé tout le weekend et moi aussi.

Le dimanche, je suis en gueule de bois terrible. J’ai dormi sur le carrelage de ma salle de bain, par peur de vomir une nouvelle fois. Oui, j’ai 33 ans et j’ai encore trop bu. La soirée était dingue, et je ne me souviens que de la moitié, mais ce matin je la regrette un peu.

Mon corps se meut du lit vers le canapé, du canapé vers le lit, du lit vers le carrelage, et mon esprit lui n’est nourrit que par la douleur de mon crâne.

Bref, c’est une belle journée inutile de gueule de bois.

Le bûcheron finit par donner un signe de vie à 16h30, ses copains sont partis. Je prends ça pour un signe. La gueule de bois décuple mon envie de câlin, je veux le voir.

Je lui propose une balade. Il doit ranger. Alors je force un peu, je peux passer après mon ciné ? Pas de souci. Ahhh je sens que tu vas me soigner ma gueule de bois…

« Je peux venir ? « 

Oui c’est encore moi qui ait fait le premier pas, et j’avoue qu’au fond, ça me saoule. Mais bon, on n’est jamais mieux servi que par soi même.

Après être retombée en enfance devant la Petite Sirène, je brave les quelques gouttes de pluie pour aller sonner à sa porte.

Il m’accueille souriant mais l’air fatigué. Son appart est comme il m’avait prévenu bien en bordel, et lui est en train d’étendre son linge. C’est étrange d’arriver dans un moment du quotidien, je suis là, je discute, mais je ne sais pas quoi faire de mon corps.

Confuse, je me dirige vers sa machine et j’attrape un tas de vêtement. Je commence à l’aider. Mais en mettant son boxer sur l’étendoire, je réalise combien la situation est gênante… Ok euh… On en plaisante et j’arrête de faire n’importe quoi et je me dirige vers la fenêtre.

Des trombes d’eau s’abattent dans la rue, et c’est l’inondation sur la chaussée. Une bonne raison de rester…

Il finit par me rejoindre dans le canapé et il me raconte ses misères, pendant que nous nous câlinons doucement. C’est exactement de ça dont j’avais besoin pour combattre ma gueule de bois.

Dernière nuit

Les discussions se suivent, et les câlins sont comme un doliprane géant pour mon crâne. La gueule de bois s’est envolée.

J’ai quand même un peu l’impression de squatter, il est déjà plus de 22h30. Alors je lui dis que je vais y aller, que je vais le laisser se reposer… Parce que oui, je sais que Monsieur a sport demain aux aurores (comme moi, ceci dit… Mais moi je ne suis pas fragile 😛).

Je me penche pour un dernier baiser et… ça part en sucette, les baisers mignons deviennent très vite plus sensuels et ça dérape.

Oh oh… je crois que je ne vais pas partir tout de suite.

Et là, c’est juste fluide et cool. Et on se mange, et on s’embrasse et ses doigts me rendent folle. Je me tortille dans tous les sens.

Ma bouche s’attaque à son fruit, mais c’est dur de ne pas le mordre de plaisir. Ses phalanges me font monter plusieurs orgasmes. Je suis ruisselante de sueur et de plaisir.

Nous sommes toujours sur le canapé, mais il devient trop étroit pour nos désirs respectifs, alors lentement nous nous déplaçons vers la chambre.

Frustration

Sur le chemin, il ouvre le placard en quête d’un petit bout de latex… Et… La boîte est vide, désespérément vide. Aïe aïe… ça sent la frustration à plein nez.

Tant pis, on se jette sur le lit, et la danse du plaisir continue, nos corps se cherchent, se frottent, nos mains, nos bouches s’attrapent. Nos regards ne se lâchent pas, et le désir continuent de monter encore et encore.

A califourchon sur lui, je ne cesse de l’embrasser et c’est tellement dur de ne pas résister, de ne pas mettre son membre tendu en moi.

Mais nous tenons. La frustration et le plaisir sont à leur paroxysme, mais nous tenons. Aucun appendice autre que ses doigts ne rentrera en moi ce soir là.

Suants, gonflés de volupté, nous nous séparons doucement, pour laisser place à des baisers plus doux, plus légers. Il me fait sa tête de castor enragé, et je ris alors qu’il essaie de me mordiller.

Oui, cette nuit allie tous les ingrédients pour que j’ai envie de recommencer : des câlins, du désir, du plaisir, de la frustration et de la complicité.

Sauf que…

Là vous vous dites, bah ça vaaaaaa. Pourquoi elle se plaint la Mymy là ? Ben oui, parce que ça partait bien… Sauf que Monsieur ne daigne pas écrire.

D’ailleurs, si on y regarde de plus près, Monsieur n’a pas proposé grand chose jusqu’à présent. Il a suivi bienheureux le mouvement. « Je peux passer chez toi après mon ciné. » « Oui, pas de problème. ». Et hop, me voilà à soigner ma gueule de bois avec des papouilles et des caresses.

Alors, non, je ne regrette pas du tout, parce que c’était exactement ce dont j’avais envie et besoin… Mais s’il te plaît, fais le premier pas la prochaine fois.

Après un moment aussi sympa et doux, j’ai envie de deux, trois petits textos qui suivent la tendance, pas d’un silence radio… Mais à priori c’est trop demander !

Donc la semaine qui suit, ses textos sont brefs, inutiles et ne laissent pas entrevoir la prochaine fois où l’on se verra. Je me fiche que tu ne m’écrives pas un texto inutile par jour. Tu pourrais m’écrire tous les trois jours… Si par ailleurs, tu me proposais de te revoir.

Mais rien nada. Zéro message en ce sens. J’ai cette maudite impression que cette nuit là était notre dernière.

Whatsapp Gate

Pourtant, des perches, je t’en tend. Je te pose des questions, tu réponds… Ah et moi comment je vais ? Non, ça ne semble pas t’intéresser outre mesure…

« Que fais-tu cette semaine ? » Alors là j’ai le droit aux détails complets de tes soirées… Ok t’es pas dispo, moi non plus d’ailleurs. Mais on habite à deux pas… Deux pas, on pourrait se retrouver en deuxième partie de soirée.

C’était à toi de proposer, à toi ! Mais je finis par craquer. Dimanche, je te propose qu’on se retrouve dans la journée.

Et là, incompréhension totale… Ah pour me dire que tu m’as croisée, pas de probème, mais juste me répondre pour dimanche, rien. Tu peux ne pas être dispo, mais diiiiiiis le !!

Punaise, je ne comprendrais jamais les hommes. T’as pas envie de me revoir, mais diiiiiiis le ! Ne fuis pas comme ça !

Et moi, toute mignonne qui te pose encore des questions sur ta situation de taf. Bah oui, parce que moi, je t’aime bien gros bêta va. Et tu réponds, et puis tu finis sur un « je te raconterais », toujours sans réponse pour le dimanche.

Tu as dû te blesser les pouces ce weekend d’ailleurs, puisqu’ils n’ont pas réussi à pianoter, ne serait-ce qu’un « Désolé, pas dispo dimanche. »

Insécurité

Le problème dans tout ça, c’est que moi, ce weekend, j’en ai chié. J’étais là à attendre un signe, un emoji, un mini message, et que rien n’est venu.

Oui ce weekend j’en ai chié, parce que ça m’a rappelé toutes les insécurités qui me traversent.

« Tu n’es pas assez bien. » « Haha, tu croyais que tu comptais un minimum ?  » « Tu ne mérites même pas un petit peu de respect… ». Mon esprit tourne en boucle. Et c’est l’incompréhension qui prime.

Parce que non, je ne comprends pas que ce soit si compliqué d’envoyer un sms pour dire que t’es méga occupé et que tu me recontactes la semaine pro. Non, je n’imprime pas pourquoi, si vraiment tu n’as plus envie de me voir, tu ne le dis pas.

C’est pas compliqué, la vérité fonctionne « Je ne me vois pas avec toi. » « Tu ne me plais pas tant que ça. » « Je ne le sens pas. » « Trop de choses en ce moment dans ma vie pour m’impliquer dans quoique ce soit. ». Ou si tu n’es pas à l’aise, va pour les mythos !! Mais ghoster… C’est le comble de l’irrespect et de la lâcheté.

Weekend entâché

Parce qu’à cause de tout ça, mon weekend a été gravement entâché.

J’ai marché pour oublier, je me suis saoulée, mais la déception m’a rattrapée.

Entourée de ma bande de merveilleuses, je forçais mes sourires. Je vivais amère ce barbecue de retrouvailles avec leurs mecs et leurs histoires d’amour étincelantes.

C’est comme si j’étais là sans être là, je regardais tout ça de loin. Je feignais la joie pour qu’elle finisse par m’envahir… Mais non.

Alors j’ai craqué. Je me suis isolée, et mes larmes ont fini par couler. Ce n’est pas toi qui les a fait couler, c’est ton irrespect, c’est ton manque de considération, c’est cet avenir amoureux qui n’en a pas d’avenir. Ces larmes, tu ne les mérites pas, elles sont trop importantes pour quelqu’un de passage comme toi, mais elles ont existées.

Les joues essuyées, le sourire de façade re-scotché de travers sur le visage, et je suis repartie danser. Danser pour panser les blessures, danser et chanter. J’observais le visage ravi de mes amies, leurs cris de joie, leur liesse, et je me sentais encore plus vide et dégoupillée de l’intérieur.

Alors je suis partie, et j’ai préféré m’éloigner du bonheur des autres, qui me rappelait tant l’absence du mien.

Epilogue

J’ai vécu des trucs cools ce weekend, comme la dernière de Bio des Eux. La rage a remplacé ensuite la tristesse, et j’ai trouvé dans le sport un bon éxutoire à ma colère.

Quatre jours sans nouvelles, je n’y croyais plus. J’étais prête à t’envoyer le lien de mon blog tout azimut, sans préambule aucun.

Mais c’était sans compter qu’on habite à coté… Eh bah, oui mon cher… On va se croiser, rien n’est moins sûr… pas pratique pour ghoster quelqu’un hein ?

Alors ce matin, quand je suis passée comme tous les matins devant chez toi, oui j’ai remarqué que tu ouvrais tes fenêtres pile au moment où mes pas résonnaient dans la rue en contrebas.

Oui, pas folle, j’ai détourné la tête. Et je me suis demandée, m’a-t-il aperçue ? Et s’il m’a aperçue, va-t-il m’écrire ?

Eh bien oui !

Mais alors ton message, je ne m’attendais pas à ça, « Oh désolé, je t’ai pas raconté… Et bla bla bla sur ta situation de taf… ». Alors oui, vendredi ça m’aurait intéressé, même samedi. Mais là… après quatre jours sans news… Euh super. Génial. Merci.

Moi comment je vais, ah bah tu t’en fous à priori…

Aller on verra si tu vas répondre à mon « Tu t’es rappelé de moi en ouvrant ta fenêtre ce matin ? »…

Sinon bonne lecture Monsiuer le bûcheron…