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Les Aventures Croustillantes +18 ans

Mister Friday

Il est temps pour moi de tester de nouveau un amant français dans toute sa splendeur.Qui de Mister Thursday ou Mister Friday fera l’affaire ?

Friday French, Photo by Charles Deluvio on Unsplash

Si j’avais espéré un retour en France tout en sensualité, je fus bien vite déçue… 

Ok sans chez soi, c’est un peu compliqué. Et puis, refroidie par ma mésaventure sur Tinder à Sydney, je suis devenue un peu frileuse sur les applis.

Me voilà coincée chez mes parents, et pourtant, l’envie de reprendre une petite activité sexuelle me titille… Les sucettes dans les voitures, c’est sympa, mais j’avais définitivement envie de plus. 

Cinq jours seule à la maison, parents partis pour des mini vacances, j’y vois une opportunité à ne pas manquer ! 

Fruitz pour vous servir

Aller, pour faire mon marché, je me rends sur Fruitz. Pas question de chercher l’homme de ma vie, un bel étalon me suffira. 

J’en sélectionne deux trois, je fais quelques smoothies, et hop j’essaie de voir qui mord à l’hameçon… 

Honnêtement, à Bordeaux, je suis un peu déçue de la qualité des profils, ou peut-être que je deviens trop difficile… On ne trouve pas tellement de copie de brownie américain au pays des cannelés… 

Finalement, je finis par sextoter tranquillement avec deux d’entre eux. Je prévois d’en voir un le jeudi et l’autre le vendredi. 

Je me dégonfle… 

Pour être honnête, un matin je m’emmêle un peu les pinceaux. Je n’ai même pas pris la peine d’enregistrer leurs numéros, et je réponds à l’un en pensant à l’autre… Je vous épargne le long et laborieux rattrapage. 

Le jeudi soir arrive à grands pas, et mon envie commence à décroître. C’était marrant les petits sextos de la veille, mais là… Je me rends compte que je n’ai pas envie de ça. 

Non, ce que je veux, ce sont des jeux de séduction, de la chasse, ou alors un amant prêt à tout, un Jeremy australien…

Ou encore mieux un homme que je puisse désirer du fond de mon âme… un gâteau au chocolat. Mais cette dernière envie est bien plus dure à atteindre… Amoureuse tous les six ans, il va me falloir être patiente. 

Je suis censée rejoindre Mister Thursday chez lui, après 21h… quand sa fille sera couchée… Autant dire que la situation est un peu spéciale.

Les minutes qui me séparent du rendez-vous diminuent et ma motivation avec. Je décide de ne pas relancer, s’il le fait, j’irai, sinon tant pis. 

Tant pis. 

Mister Friday

Mister Friday a sans doute senti le vent tourner, contrairement à son compère du jeudi, il m’inonde de textos. Ok, ok, il m’a l’air plus que motivé. 

Je regarde une dernière fois ses photos. Bon, il a l’air plutôt pas mal, mais j’ai un doute. Je lâche mon adresse, rendez-vous à 21h. Ma libido me remerciera. 

Comme la veille, j’ai d’un coup la flemme de rencontrer ce jeune homme que je ne connais pas. Chez moi, en plus, pas d’échappatoire, il est censé rester pour la nuit. 

Il est en avance, à 20h40, il finit par sonner. Mon ventre se serre, et s’il ne me plaisait pas… 

Déception…

J’ouvre la porte et je le découvre. Aïe, mes craintes n’étaient pas vaines. Il n’est pas… Pas dingue. Peut être qu’en plissant les yeux, il a un petit charme ? 

On ne peut pas lui enlever, il est grand et bien bâti. J’imagine aisément un torse musclé et des abdos mi-apparents. C’est déjà ça. 

Argh, je ne sais pas. Il n’est pas moche, mais disons qu’il ne fait pas très mâle, homme, viril… On lui donnerait dix-neuf ans. Son look aussi est post adolescent, je ne savais pas que certains utilisaient encore du gel pour se faire une petite coiffure hérissonne… 

Il me sourit de toutes ses dents (Dieu merci, elles sont blanches et bien rangées). Je prends une bouffée d’air frais, ce n’est que la toute première impression, peut être que le charme agira à retardement. 

Je l’invite à entrer, il s’avance, et s’apprête à m’embrasser !! Oh tout doux, jeune homme, pas si vite ! Il va me falloir quelques verres avant de pouvoir poser mes lèvres sur les tiennes !

Esquive de la joue, retrait immédiat de mon visage, et de manière un peu brusque, je l’emmène dans la cuisine.

Il a dans les bras une caisse pleine de différentes bières. Comme les restes d’une grosse soirée… d’étudiants. J’imaginais une bouteille de vin, ce sera des Grim et des Leffes… 

Sortez les rames

La déception et le manque d’envie me rendent glaciale. Il me jette des regards suggestifs, je sens ses yeux se poser sur mes jambes, sur la naissance de mon décolleté. C’est presque s’il ne se lèche pas déjà les babines…

Au contraire, son apparence me laisse de marbre. Je suis aussi glaciale que la glace pilée que je place dans les verres de mojito. 

Il tente plusieurs fois des caresses, des mouvements pour me frôler, me toucher, et sans doute basculer dans une ambiance bien plus torride. 

Mais mon garçon, si je peux mettre le feu à un caleçon en quelques secondes, je peux aussi souffler un vent du Nord sur tes ardeurs.

Je l’invite à rejoindre le salon de jardin, mais non, il préfère traîner dans mes pattes. Comme une mouche autour d’un pot de miel, il me tourne autour. Je ne cache pas que je commence à être un brin exaspérée. 

On s’installe enfin, je prends un malin plaisir à me mettre dans un fauteuil séparé, et non sur le canapé. Je vois ses yeux faire l’aller retour entre le canapé et moi, il paraît déçu. 

La discussion est un peu laborieuse au début. Je sens que nous n’avons pas tellement de choses en commun. Je pose des questions, j’essaie de m’intéresser. Quant à lui, je sens bien qu’il aimerait s’exprimer d’une toute autre manière… 

J’attends que son charme opère, mais il va falloir qu’il rame un peu plus. De l’humour ? Rupture de stock, à priori… 

Le rhum, son allié

Je me doutais que pour oublier un peu ma première impression et que je me tiédisse, il fallait que l’alcool fasse son office. 

Alors autant vous dire que les mojitos étaient surchargés ! Moitié Rhum, moitié tout le reste… Après mon deuxième, je me sentais d’un coup plus détendue et tactile. 

C’est comme si les vapeurs de l’alcool réussissaient à flouter ses défauts et à ne faire apparaître que son corps ferme et sportif.

De son côté, il sirotait lentement, me laissant un peu d’avance, et savourant le réchauffement progressif de l’atmosphère…

Dévorés par les moustiques, c’est dans le salon que nous finissons. Ici pas le choix, il faut partager le grand canapé. Il ne laisse aucun doute sur ses intentions et s’assoit au plus proche de mes cuisses. 

J’ai la tête qui tourne un peu, je ris à tout, et je commence à sentir un désir irrépressible naître en moi. 

Finalement, ce n’est pas lui qui fera le premier pas. Ma libido et le rhum ont pris le contrôle de mon corps, je passe ma main derrière sa nuque et je l’attire à moi. 

Que la fête commence

Je pose mes lèvres sur les siennes. Il s’empare de ma bouche comme un affamé. Depuis presque trois heures, il n’attendait que ça. 

Son baiser n’est pas si mal. Il met un peu trop la langue à mon goût, mais il use de la bonne intensité. Il lui faut peu de temps pour venir goûter ma nuque. Je frissonne sous ses baisers, c’est sans doute une des parties les plus sensibles de mon corps… 

Il descend vers ma poitrine, il s’y arrête un long moment. Je penche la tête en arrière, et je ferme les yeux. J’oublie. J’oublie qui, où et comment. Seules les sensations de ma peau et la chaleur qui me traversent ont de l’importance en cet instant. 

Je sens ses mains relever ma jupe, et sa langue descendre tout doucement vers mon fruit défendu. 

J’ai bien fait finalement de ne pas l’éconduire tout de suite. 

Un brave amant…

J’écarte les cuisses et je le laisse à son ouvrage. Il y met du cœur. ça, on ne peut pas lui enlever ! Langue, lèvres, doigts, tout y passe. 


Au début,  je reste concentrée sur mon plaisir. Mon désir couvre un peu son manque d’expérience. Je ne pense pas, je respire au rythme de ses caresses buccales.

Malheureusement, ses doigts sont peu adroits et sa langue n’est pas assez précise. Je suis trop saoule pour lui indiquer la marche à suivre. J’essaie de revenir sur mon plaisir, mais je sais d’avance que c’est peine perdue… 

Mes pensées s’envolent ailleurs, c’est mauvais signe pour lui. 

Je ne sais pas, si c’est mes gémissements désormais absents, ou mon corps qui devient plus mou, mais il finit par relever la tête. 

Il sera peut être meilleur ailleurs, il se relève. Je m’occupe un peu de lui, il a un plutôt joli membre, d’une taille plus importante que la moyenne. Rapidement, je remarque que si je continue je ne pourrais pas attendre beaucoup plus de lui. 

Je me redresse, je tangue un peu et je le tire vers ma chambre. On sera mieux installés. A peine arrivés, il me jette sur le lit. Tiens, il est plus sauvage que je ne le pensais… pas mal. 

Si les débuts sont plutôt sensuels, il ne maîtrise pas les bons angles. Je sens l’ivresse et la fatigue gagner du terrain. Je sais que je ne prendrais pas plus de plaisir ce soir. 

Prétextant une envie pressante, je mets fin à tout ça. Tant pis pour lui. Je file sous les draps. “On finira demain !”. Il acquiesce un peu déçu et vient se lover contre moi. 

Mon dieu, de l’air, laisse moi respirer, chacun son côté. 

Réveillée de bon matin. 

J’ai à peine l’impression de m’être endormie, que je le sens dans mon dos. Il souffle son haleine fétide dans mon cou. L’engin qui se colle à mes fesses ne laisse aucun doute sur son désir grandissant. 

Oh, mais quelle heure est-il ? On ne peut pas dormir un peu plus ? Un horrible mal de crâne me barre le front. 

Si mon esprit est fainéant le matin, mon corps est plus sensible aux caresses. Je me laisse faire en oubliant qui partage ma couche. J’opte pour une position où ma tête peut rester sur l’oreiller. 

En cuillère, un doigt sur mon bouton magique, je commence à prendre mon pied peu à peu. Mais Monsieur en a décidé autrement et il me veut sur lui. 

Tant pis pour toi. Ma tête me semble peser une tonne. Je n’ai qu’une envie de m’endormir de nouveau. La gueule de bois surpasse largement mon désir à cet instant. 

Si c’est moi qui suis au dessus, j’imprime le rythme. Pas question d’y passer des heures, je joue de mon bassin. 

Son visage se crispe, il tente de lutter. Mais j’ai déjà gagné. Il s’excuse. Je lui souris, au contraire, ça me fait plaisir. Il part jeter le préservatif, je me retourne et je tente de me rendormir. 

Une dernière tentative

Après quelques heures de mauvais sommeil, je me réveille doucement. Il me sent bouger et m’enlace. 

Je n’ai aucune envie de l’étreindre. Me donner du plaisir oui, pourquoi pas, mais je n’ai absolument pas envie d’un câlin. Enfin, pas de lui. 

Mon esprit est encombré de souvenirs charnels heureux, d’instants volés, de tendresse profonde et cachée. 

Mister Friday ne sent rien de tout ça, il est comme sourd aux signes que je lui lance. Il reste là à effleurer mon bras, à me susurrer des paroles que je n’entends même pas. 

Puis comme un fou, il tente de me faire jouir, il veut y arriver par tous les moyens. “Et là, tu jouis ?”. Non, et ce n’est pas en me demandant que ça viendra. 

Gentiment, je le pousse. J’ai des choses à faire. Je me rhabille, je rejoins la cuisine sans me retourner. 

Il me rejoint après de longues minutes, il semble déçu, il croyait rester une journée et une soirée de plus. 

Je n’ai rien de prévu, mais je prétends le contraire. On n’est pas des bêtes, il a le droit à un petit thé et quelques tartines, avant d’être congédié. 

Adieu. 

Conclusion

Je crois que je vais arrêter un temps ces rencontres par appli pour des coups d’un soir. 

J’avais pourtant appris la patience, alors pour une fois, je vais tenter de privilégier la qualité à la quantité ! 

On en reparle au 147 ;). 

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