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Les Aventures Croustillantes +18 ans

Ruelle coquine

162 dans une ruelle, image by midjourney

C’est un peu avec le coeur lourd que j’ai commencé mes vacances d’été. Alors oui, j’étais hyper enthousiaste et très excitée d’aller au festival d’Avignon et d’y jouer avec ma troupe… Mais le contre coup du bûcheron me restait en travers de la gorge.

D’un coté, j’étais fière d’avoir pris les devants, de m’être épargnée des jours, des semaines de torture à attendre quelque chose qui ne viendrait pas. Ouaip, je criais même sur les toits ma fierté d’avoir ouvert mes tripes, mon sentiment d’avoir mûri.

Mais mon ego n’en était pas moins blessé. Mon mojo rasait les paquerettes. Et j’avais cette désagréable impression de revenir 6 mois en arrière, voire plus.

Besoin de câlin

Finalement, mon mojo et tout le reste se portaient mieux avant de rencontrer l’homme à la hache. J’étais heureuse seule, je me sentais bien dans mes baskets, je croquais quand j’avais envie de croquer, je vivais ma vie avec envie sans besoin affectif.

Quand on est privé de chocolat, pendant des mois ou des années, on s’habitue et on vit très bien sans. Jusqu’au moment où on a le droit à plusieurs carrés tous les jours…

Mon chocolat à moi, c’est la tendresse du quotidien, les gestes affectifs au cinéma, les caresses tendres sur un canapé, les bras qui vous serrent et vous rassurent quand vous en avez besoin. Pour certains, tout ça, c’est indispensable à la vie. Pour moi, c’est un plus. Je suis la reine des célibataires, le chocolat, je n’en déguste que quelques pépites de temps en temps.

Et voilà que d’un coup, c’est full in sur le chocolat. Pendant plusieurs semaines, je goûte aux papouilles presque quotidiennes, je retrouve une tendresse dont je ne m’étais pas délectée depuis des années. Et évidemment, j’y prends goût.

Alors quand ça s’est arrêté, outre mon ego blessé, j’étais un peu face à une détresse affective. Il fallait que je surmonte un seuvrage bien trop brusque…

On sort quand ?

Pour surmonter le manque de câlin, j’avais envie de sortir, de faire la fête… de chasser.

Bref à défaut de plusieurs tablettes, je comptais voler les quelques pépites que je trouverais en soirée ça et là. J’avais envie de choper pour choper. Et malheureusement, plus par besoin de compenser un manque affectif que par réelle envie.

Mais voilà, les quelques premiers jours d’Avignon, rien du tout. Nada. Pas une sortie digne de se glisser une petite douceur entre les lèvres.

J’adore vraiment mes potes. Cette troupe, j’en suis fière et je passe de super moments avec eux. Mais ce sont mes vacances, et j’ai une envie terrible de pouvoir chasser, et on reste entre nous, appart, bar, restos. Mes pieds veulent danser, mes lèvres veulent embrasser et tout mon corps être touché.

C’est tellement frustrant pour moi de ne pas sortir. Et en même temps, les journées sont tellement intenses, tellement occupées, la fatigue est déjà telle sans même se mettre la tête à l’envers…

Des pépites en vue

Et puis, des petites pépites à se mettre sous la dent, j’en ai sous les yeux tous les jours.

Nous partageons notre théâtre avec plusieurs troupes, et je repère plusieurs jolis garçons. Il y a le beau brun charmeur, et deux grisonnants vraiment pas mal du tout.

Le beau brun est en couple, mais je n’ai aucune idée de la situation maritale des deux autres. L’un est parisien, l’autre toulousain. On se croise, on se sourit, on plaisante. Mais aucune brèche ne semble se présenter pour tenter plus…

Celui de Paris me plaît un peu moins, mais il a l’air tellement gentil. Celui de Toulouse lui est bourré de charme, il a des yeux bleus magnifiques et il est très séducteur.

Je ne manque aucune occasion de lui sourire et de le taquiner quand on se croise.

Mais toujours pas de sortie en vue, et on chope rarement à 15h à la sortie d’un théâtre…

Enfin une sortie !!

Enfin, mes partenaires de jeu acceptent de sortir au village du Off. Je suis on fire.

Après quelques premiers verres à la maison, on s’y rend et on enchaîne les bouteilles de rosé . 12 euros la bouteille, il a beau ne pas être terrible, ça défie toute concurrence !

On danse un peu, puis on retrouve de façon fortuite les autres troupes de notre théâtre.

Je retrouve le beau toulousain plein de charme. On discute, on plaisante et dans un coin de ma tête, je me dis… Grrrr je te croquerais bien. Puis en une phrase, mes espoirs s’éffritent. Il a, non seulement, quelqu’un, mais il a des enfants avec. Aïe.

Je fais mine de sourir. Tant bien que mal, j’évite son regard coquin et ses pupilles qui rappellent la mer. Et au bout de quelques minutes, je m’éloigne, cherchant du regard mon autre potentielle proie.

Le petit parisien grisonnant n’est pas très loin, et en compagnie de ma petite pote B, je rejoins sa troupe de garçons.

Déception et mojo down

Je sens rapidement que si une de nous deux devait les intéresser, ce serait B. Mais on ne sait jamais.

Alors les verres s’enchaînent et bientôt le village du Off ferme. Mais la nuit est jeune encore, et B et moi laissons notre troupe rentrer, pour continuer la soirée avec nos nouveaux amis.

Nous voguons quelques minutes à travers les ruelles en quête d’une boîte de nuit… Fermée. Dommage.

B et moi leur proposons de venir profiter de la piscine. Et hop, la troupe de garçons nous suivent chez nous. Les verres se vident rapidement autour de la piscine, où les hommes se trempent nus, et nous en maillot.

Mais je vois bien que cette nuit n’est pas la mienne. Je me sens grosse et j’ai l’impression d’avoir l’allure d’un beignet gorgé de gras. Bref je me sens mal dans ma peau.

Et vue toute l’attention que prêtent les garçons à B, je me sens ignorée complètement.

Alors oui, je passe une bonne soirée, mais mon mojo s’enfonce un peu plus dans les limbes.

Deuxième Chance

Aller deux jours plus tard, c’est la fin. Dernière soirée du festival. Il ne nous reste plus qu’un spectacle le lendemain, et Avignon ce sera terminé.

Désolée mais je ne peux pas rentrer de mes vacances passées dans une ville qui fourmille de jeunes comédiens, sans doute très coquins, sans goûter au plaisir de la chair au moins une fois.

Je sais que je suis dans un mood étrange. La pression de choper, je me la mets toute seule. Mais c’est important pour mon rétablissement psychique, ok ? Du coup, je me dis qu’un baiser suffira, ou une danse, oui rien qu’une danse au moins.

Après une brève prise de tête avec un de mes potes, qui se termine par quelques pleurs et une main ensanglantée. Nous sommes enfin sur place.

Soirée classique, ça boit, ça danse, ça discute. On reste globalement entre nous.

Le retour de Toulouse

Un détour aux toilettes m’amène à croiser la troupe des toulousains. Quelques dizaines de minutes, je m’assois avec eux, et je discute. J’ignore un peu le bel éphèbe aux yeux bleus, pour ne pas trop me laisser tenter.

Jusqu’au moment, où nos regards se croisent. Aïe, le désir naît très vite entre mes reins. Non Mymy, pas touche, il est en couple. Pense au Karma… Et on sait tous que Karma is a bitch.

Il me propose de danser plus tard dans la soirée. Voilà, très bien, parfait ça. Juste une danse et c’est déjà pas mal.

Je leur fausse compagnie pour rejoindre ma troupe à moi. Sur le chemin, en un instant, je croise le regard d’un jeune homme, la petite vingtaine. On échange trois mots, puis sans crier gare, nous nous penchons l’un vers l’autre, et nous échangeons un baiser.

Voilà comme ça. Je lui souris, et je pars sans me retourner à la recherche de mes amis. Ils sont là, et la soirée reprend toute aussi sympathique, avec une pression en moins sur les épaules.

Oui, je sais, quelle pression ?!? Moi aussi, je me fatigue parfois !

La danse de trop

De temps en temps, je quitte le groupe pour aller danser. Je propose à un beau jeune homme de danser avec moi. Le moment est chouette, même si franchement, je suis plutôt maladroite.

Nous nous quittons sans plus qu’un sourire. Et j’avoue, je suis un peu déçue. Mais quand je me retourne, je vois le beau toulousain aux yeux bleus.

Ses yeux sont rieurs et son sourire est communicatif. « Tu me fais danser ? » « Avec plaisir. »

Et nous voilà à danser, nos mains s’agrippent, nos bassins commencent à se frôler en rythme. Dans ses iris, je vois la même étincelle de désir que je ressens un peu plus bas.

Trop de désir

Aïe, on n’avait pas dit, non ?

Il jette un coup d’oeil par dessus son épaule, et aperçoit un mec de sa troupe. Alors il me tire plus loin de la foule, à l’abri de cet espion malgré lui.

Nos corps se trémoussent, et milimètres pas milimètres se rapprochent. Quant à nos visages, eux aussi, commencent à s’approcher. Nos regards ne se quittent plus. Sa main vient se poser dans ma nuque, et nos lèvres se jettent les unes sur les autres.

Le baiser est plutôt très chouette, jusqu’à ce qu’il décide d’introduire sa langue pointue toute droite dans ma bouche. Je ne sais alors pas trop quoi faire de cette langue surgainée entre mes lèvres.

Euh mais tu fais quoi ? Après plusieurs tentatives, il finit par suivre mon rythme de baisers. Les gens bougent autour de nous, la soirée est terminée, le village ferme. Mais pour nous impossible de se détacher.

Alors il me tire pas la main, on quitte l’enceinte du festival, pour se perdre dans une ruelle attenante.

La ruelle pour terrain de jeu

Il me plaque contre le mur, et nos baisers redoublent d’intensité. On s’agrippe, on se dévore. Ses lèvres viennent se perdre dans mon cou, et ses mains viennent braver ma pudeur en se glissant sous les pans de mon combishort.

Ses phalanges caressent mes fesses avec envie, et très vite ses doigts viennent se faufiler sous ma culotte. J’ai tellement envie de lui, là maintenant. Ruelle ou non, je n’en ai rien à faire.

Alors que sa langue part à l’assaut de mon décolleté, laissant entrevoir au public un bout de mon téton, un groupe vient se poster à quelques mètres face à nous.

La ruelle n’est pas assez sombre pour que nos jeux restent sans spectateurs. Et alors que nos baisers redoublent, d’un regard, on décide de changer d’endroit.

C’est quelques dizaines de mètres plus loin, dans le recoin d’une ruelle bien sombre que nous recommençons nos bêtises.

Cuni ruelle

La ruelle est sombre et anonyme. Nos baisers ne s’arrêtent plus, le haut de ma combishort a été écarté et mes seins sont maintenant à la merci de sa langue.

D’ailleurs, cette langue, si gainée quelques dizaine de minutes plus tôt, semble vouloir continuer l’entraînement. Ses lèvres descendent de ma nuque jusqu’à mon entrejambe.

Il écarte de ses doigts tout ce qui pourrait le gêner et vient goûter à mon fruit défendu. Sans nul doute, il y prend énormément de plaisir, et le mien aussi commence à monter.

Le voilà, mon premier cuni dans une ruelle. Sans doute le dernier aussi… quoique…

Je me cambre de plaisir, il continue, je gémis, il continue. Il y met tout son coeur, et je me mords les lèvres pour rester discrète.

Moi aussi, je veux lui faire plaisir. Mais trop d’alcool, et la bête n’est pas aussi gainée que sa langue.

Il m’embrasse encore, s’excuse de ne pas être au top de sa forme en bas et ajoute « Je pourrais te lécher toute la nuit. J’adore te faire plaisir. »

Il est tard, il est temps de rentrer. On échange un dernier baiser passionné avant de se quitter…

« A demain … «