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Les Aventures Croustillantes +18 ans

Sensualité

J’étais heureuse de rejoindre Cairns, car je savais que j’allais y retrouver un amant dont la sensualité avait déjà fait ses preuves..

Sensualité, Alexander Krivitskiy on Unsplash

Vous vous rappelez de mon plan à 4 manqué, et de cet amant qui m’avait fait me sentir si bien ? 

Eh bien, à l’arrivée de mon road trip, je comptais bien profiter de ma présence à Cairns pour le voir, le toucher et explorer ensemble d’autres facettes de  nos plaisirs. 

Un début manqué

Après 17 jours de camping, j’avais cette idée stupide que j’allais le retrouver dans son bel appartement avec vue sur mer. Il a un poste important dans un hôtel, j’imaginais un roof top ou une baie vitrée face au bleu de l’océan. Haha quand j’y repense, je m’étais faite un petit fantasme personnel : m’imaginant allongée dans des draps blancs, l’attendant lascive quand il irait travailler. 

Bon, ma petite bulle de rêve dorée s’est vite éclatée. Si deux semaines avant ma venue, il a l’air plus qu’excité de mon détour par Cairns, à deux jours de celle-ci, il fait le mort. Le lendemain de mon arrivée, je lui envoie un petit message… Toujours pas de réponse, à priori l’excitation de me revoir s’est envolée. 

Ça tombe mal, parce qu’après la torture de ces 17 jours, mon mojo est au plus bas. La chasse quand on a un mojo aussi bas, c’est comme courir après une gazelle avec une seule patte valide… Un échec assuré. 

Ça fait un mois que je n’ai pas couché avec un mec, j’ai les hormones en feu mais ma confiance est en berne.  J’étais si heureuse de retrouver un amant attentif, une valeur sûre, où plaisir et estime de moi seraient au rendez-vous. Ça m’a l’air compromis. 

Je suis de méchante humeur, il pourrait répondre tout de même. 

Finalement, un jour après il me fait enfin signe. Trop de travail, désolé. Mais il est dispo le samedi. Enfin, mon rêve d’une nuit sensuelle et jouissive refait surface. 

Oui, non, Oui ? 

Le vendredi, il est censé travailler le soir, mais il me fait signe vers 22h30. Il a fini. Parfait ça, je sens déjà l’excitation poindre, la chaleur envahit mon bassin. 

Mais c’est sans compter sur son hésitation, il m’envoie des petites photos, puis met dix ans à répondre. Je me douche, je m’apprête, espérant le voir plus tard, on ne sait jamais. Il a l’air dans un sacré dilemme, à la fois excité de ma venue, il craint de ne pas pouvoir se réveiller à 6h30 le lendemain pour aller travailler. Roh, aller… 

Nos échanges sont laborieux, il faut qu’il me donne le feu vert. Je retrouve bien l’incapacité masculine à donner une réponse claire, il tourne autour du pot, ne dit pas non, mais ne crie pas un grand oui. 

Je fais quoi avec ça moi ? 

Il est trop hésitant, je continue de lui envoyer des messages, mais je me dirige vers un night club avec deux nouveaux potes de l’hostel. Au fond, je n’ai aucune envie de sortir, aucune envie d’un autre homme. Je le veux lui, ce soir.  Mais plutôt que de tourner en rond à l’hostel, autant faire quelque chose de ma carcasse. 

Enfin, un mot un peu plus convaincant que les autres, je quitte la file et je saute dans un taxi. 

La sensualité retrouvée

Enfin, j’arrive devant son immeuble, je contourne le bâtiment pour le retrouver à l’entrée. Je vois son ombre au loin. Il se dessine dans l’obscurité, je souris déjà et l’excitation redouble dans ma culotte. 

Nos regards se captent enfin, il me regarde de haut en bas et on s’embrasse. J’aime ce baiser d’homme, de mâle assumé. Ses mains se posent sur mes hanches et sur mes fesses, humm le reste de la nuit promet d’être des plus agréables. 

Il me mène à son appartement. Tiens, c’est au rez-de-chaussée. Ah, moi qui rêvais de faire l’amour contre une baie vitrée, on repassera. On arrive dans un petit corridor, on prend à gauche directement dans sa chambre. 

Il est plus de minuit, je comprends qu’il soit pressé. Mais je suis tout de même curieuse de découvrir le reste de son appartement. Je n’en aurais pas le temps. 

Ses mains agrippent ma peau, ses lèvres baisent mon cou, mes seins. Il me bascule sur le lit, remonte ma robe longue et commence à embrasser mes jambes, sa langue remonte vers mon intimité. Je bascule la tête en arrière, il n’a rien perdu de son talent. 

Expert…

Le plaisir est presque tout de suite au rendez-vous. Ses doigts sont experts, sa langue est gourmande et il est à la fois extrêmement attentif à mon plaisir, et plein d’autorité et de poigne. Ma vulve est brûlante, et je n’aurais pu être plus mouillée en sautant dans l’océan… 

Son corps est plus sexy que dans mon souvenir. Ses épaules larges, son dos musclé, et ses bras dessinés me donnent envie de croquer dedans, de coller mon corps contre le sien. J’avais en mémoire la petite brioche du quarantenaire, mais pas du tout, il a un corps athlétique et large… bref très sensuel.

Le feu entre mes jambes ne fait qu’augmenter, je le veux sur moi et en moi. Mais il ne veut pas abandonner, et il n’a qu’un objectif : me mener à l’orgasme, le vrai. 

On improvise un 69 coquin, c’est dingue comme son plaisir est lié au mien. à chaque fois que je sursaute de plaisir, je sens son membre se raidir entre mes lèvres. Mes caresses et ma langue curieuse ne le laissent pas insensible non plus. 

Mais il est temps, je le veux. Je veux sentir son désir gonflé entre mes reins. 

L’ébat est tellement sensuel, les bouches se retrouvent, se séparent, dévorent la peau salée de l’autre. Nous changeons plusieurs fois de position. Il en profite pour dévorer mon fruit encore et encore.

J’en ai rencontré des gourmands d’abricot, mais Jeremy est sans aucun doute le plus gourmand. 

Je n’ai aucune idée du temps qui passe, de l’heure qu’il est. Si je n’ai pas d’orgasme, je frissonne cependant sous ses caresses, je me délecte de sa gourmandise, je m’accroche à son corps, je le dévore encore et encore. 

C’est détendus et enlacés que nous nous endormons. 

Une matinée tout en sensualité… 

Son réveil sonne à 6h00. Je me sens toute endormie, je n’ai aucune envie de me lever. D’un mouvement doux, il passe son bras au-dessus de moi, et attrape l’appareil. Instantanément, le calme revient, il pianote sur l’écran, et le repose de son côté. 

Dis moi, on peut encore dormir ? Il vient se lover dans mon dos, mais je sens entre mes fesses qu’il est bien réveillé. Ses mains commencent à parcourir mon corps, puis ses lèvres, et sa langue. Mon corps chaud de sommeil, se laisse faire lascif. Le plaisir monte, mes muscles se réveillent, et mon envie de lui devient de plus en plus forte. 

Il m’embrasse, je dois avoir la pire mauvaise haleine du monde, mais il s’en fiche. Son baiser est empreint de désir et de tant de sensualité qu’il me fait frissonner. Et ses doigts agiles continuent de danser sur mon bouton de plaisir.

Il y est, ses phalanges sont exactement au bon endroit, elles s’activent encore et encore. Je ne réponds plus, mon corps est comme électrisé par un superbe orgasme matinal. Je l’embrasse plus fort, je l’agrippe pour que cet instant tant attendu dure encore et encore… 

C’est à mon tour de lui faire plaisir, mais très vite il a envie d’être en moi et ce n’est pas pour me déplaire. Encore une fois, l’ébat est sensuel et gourmand. 

Après plus de deux heures de caresses et de plaisir, nos corps se séparent. Il ne peut pas repousser plus longtemps ses devoirs professionnels… Dommage, il me susurre qu’il aurait aimé passer sa journée à me lécher… ça me paraissait un bon programme. 

Moment gênant…

Alors qu’il finit de se raser, je décide de parcourir l’appartement. Je suis curieuse, c’est comme ça. 

La deuxième raison de mon intrusion est que j’ai terriblement besoin d’aller aux toilettes, mais il squatte la salle de bain. Qui sait, peut-être y a-t-il d’autres toilettes ailleurs ? 

Je m’engage dans le couloir, je tourne la poignée de l’autre porte. Je m’avance dans ce qui paraît la cuisine ouverte. De la vaisselle sale jonche l’évier et le plan de travail, je m’imaginais un lieu plus luxueux. Mes yeux cherchent désespérément une porte pouvant donner sur des toilettes éventuelles, j’avance dans la pièce, et je me retrouve dans le salon… 

Une femme blonde est assise dans le canapé, elle me regarde avec surprise. Je suis stupéfaite, mince, je ne m’attendais pas à ça. Je bafouille  quelques excuses, et je me tourne pour faire demi tour, quand j’émets un pet impromptu. La honte est double, je me précipite vers la chambre. Oh mince, mince, mince. 

Jeremy est toujours en train de se préparer. Je suis gênée, est-ce sa femme, sa maîtresse, sa fille ? 

Il me sourit dans le miroir. Alors je lui raconte ma rencontre dans le salon, bien sûr j’omets la partie sonore de ma visite du salon. Il rit, c’est sa colocataire. Mais enfin, quand on dirige un hôtel, a-t-on vraiment besoin d’une colocataire ? Je commence à douter de sa sincérité. 

Il déménage dans un mois, il a changé d’appartement, ses affaires sont à Brisbane. Ok, ok… J’irais vérifier tout ça. Ses baisers dans mon cou font envoler mes pensées négatives, et puis après tout, s’il a une femme, des enfants et j’en passe, ce n’est pas mon problème. 

Enfin il quitte la salle de bain, libération ! 

Il me raccompagne à mon hostel, m’embrasse en me promettant une petite sortie dans un bar le soir, avant de nous remettre en selle… 

Adieu Sensualité

Après qu’il m’ait déposée, je me sens légère, vivante et belle. Il y a de ces hommes qui font autant de bien à votre corps qu’à votre esprit. Sa façon de me regarder, de me toucher, mais aussi ses mots si flatteurs et gratuits, tout ça me regonfle de confiance, caresse mon âme et me donne en cette matinée, la sensation d’être une femme superbe, confiante et unique ! 

Puis les heures passent, la sensation laisse place à l’impatience. Après une sieste au soleil, (c’est qu’il m’a épuisée cette nuit), je lui envoie un petit message pour confirmer l’heure de rendez-vous. Encore une fois le message tarde à venir. Et la sensation de légèreté de la matinée est remplacée par une pointe d’agacement : Les vieux et la technologie ! 

Il finit par répondre enjoué, une sieste, une douche et il m’appelle pour venir me chercher. C’était trop beau pour être vrai. 

Après 5 heures à tourner en rond, cinq messages sans réponse, un message sur sa boite vocale, et deux photos coquines, je capitule, et je pars me coucher, déçue et amère. Quelle est son excuse ? Est-il avec femme et enfants, a-t-il une autre maîtresse ? Peu importe la raison, annuler aurait été le moindre des respects. 

Le matin, l’amertume est devenue colère, aucun message pendant la nuit. Il est 7h, je n’arrive plus à dormir, je me sens idiote, et la douce sensation d’être une femme spéciale s’est envolée. 

Je pars courir, je longe l’esplanade, je passe devant son hôtel, puis devant son appartement. Une partie de moi voudrait le croiser et le confronter, l’autre partie essaie juste d’oublier l’affront qu’il m’a fait. 

Alors que j’interromps mon footng, mon portable affiche enfin le nom de Jeremy. Son message est spontané. Il vient de se réveiller de sa sieste. Il a dormi tout du long. Vérité ou mensonge ? 

Dernière chance

Il promet de se faire pardonner, il part pour Port Douglas en cette matinée, pour la fête des mères, mais revient plus tard dans la journée. Il a l’air sincère et s’iinquiète de mon programme du jour. 

Aller, une dernière chance de rebooster mon ego, une dernière partie de jambe en l’air à Cairns ? Un dernier soir de sensualité avant de partir ? 

La journée passe, et ma gorge est serrée, je sens que je vais repartir frustrée. Je déteste attendre et être dans cette acide incertitude? J’aurais presque préfèré qu’il lève le doute et ne me laisse pas l’espoir de le revoir une dernière fois. 

En fin d’après midi, il me confirme qu’il n’est pas rentré. Qu’il ne rentrera pas avant quelques heures, je tente d’abandonner l’idée, de me trouver un amant de remplacement, j’en ai 3 sous le coude, trois prêts à prendre la relève. Mais c’est lui que je veux. Je veux une sensualité que je connais, je veux des mains expertes, des caresses qui font mouche. Je n’ai pas le courage d’affronter la déception d’un amant moins talentueux, plus exigeant ou tout simplement moins sexy. 

Finalement, je passe une soirée agréable et en très bonne compagnie de mes amis de l’hostel. Je n’aurais pas tout perdu. S’il revient ce soir, je le verrais, sinon tant pis. A 23h, il confirme mes craintes, il reste à Port Douglas. L’amertume est partie avec les blagues et les éclats de rire. Il a une vie, une vraie, ici, quand je ne suis ici que de passage. 

Saoule, je lui envoie un gentil message d’adieu. Après tout, il restera dans ma mémoire cet amant attentf et sensuel, qui par son regard et ses caresses, m’a fait me sentir plus belle. Cette fois-ci, il répond rapidement, et me complimente une dernière fois. 

Adieu. 

2 réponses sur « Sensualité »

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