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Les Aventures Croustillantes +18 ans

Simple… ou Pas

159, parfois c’est simple… Photo by Dainis Graveris on Unsplash

Une dizaine de jours après ma petite aventure, je ressors avec une de mes très bonne amie et sa pote P., que je connais peu.

Nous nous retrouvons dans un petit bar du 11ème, un peu serré, mais très cool.

Trois nanas trentenaires, libres et célibataires, on connecte rapidement ! Alors, oui, on est toutes les trois très différentes, mais pour autant, on se comprend.

Les bouteilles de vin s’enchaînent, notre alcoolémie augmente, et je sens que ce soir encore, je suis d’humeur joueuse…

On quitte le bar où nous sommes pour rejoindre un bar dansant, le café Chéri.

Simple pacte

Sur le chemin, on se défie. Il faut que chacune de nous ramène au moins un baiser.

C’est à double tranchant, avec moi… d’un coté, j’ai rarement besoin d’un pacte pour aller chercher des baisers, et d’un autre, ce soir, peut être que j’avais besoin de ça.

Il faut dire que mes deux partenaires de crime sont toutes les deux très jolies. Oh, ça va, j’ai plus que l’habitude de sortir avec des potes plus jolies que moi. Mais mes petites déceptions récentes rendent mon mojo un brin fragile en présence d’aussi belles plantes.

C’est comme si dans mon cerveau, deux voix s’affrontaient : « Humm, regarde celui là, là bas… Tu vas le manger tout cru ! Oh tiens, il nous regarde, lance ton regard… » « Euh, n’importe quoi, il vient de sourire à ta pote, ce n’est pas toi qu’il regardait, t’es pas aussi belle. Rabats toi donc sur celui là… ».

Nous arrivons donc au bar pour se commander 3 Gin Tos et à peine arrivées, un mec tombe sous le charme de ma pote Queen M ! C’est loin d’être étonnant. D’ailleurs, tout leur groupe de mecs a l’air d’être au taquet sur la belle rousse. Bon bon…

La roussette part avec l’un d’eux sur la piste de danse, et P. et moi nous suivons pour aller danser.

Proie repérée

À peine quelques pas sur le dance floor et le chevalier servant de queen M se met à l’attaque et lui vole un baiser. Vue la tête qu’elle affiche après, on comprend rapidement que si chevalier il y a, il n’est pas pour autant le roi des galoches.

Aller une sur trois ! La roussette a gagné son défi, à notre tour maintenant. Bizarrement, ça me met la pression. Comme si je n’avais jamais fait ça de ma vie… Alors que bon…

Mes yeux parcourent la salle du regard. Un brun plutôt mignon croise mon regard. Nos pupilles ne se lâchent pas.

Et les deux voix dans ma tête reprennent…

« Il est mignon, lui ? – Ouais, pas mal, mais il est tout seul ? – Roh, il doit bien avoir un ou deux copains pas loin, non. Et puis, il a l’air intéressé. – Ouais ouais… Mais il a l’air d’être en chasse – Oh ça va, tu peux être une demi proie pour une fois ! « 

Alors que mon dialogue intérieur se poursuit, je perds toute trace du brun. Tant pis.

Nous continuons de faire onduler nos corps au rythme de la musique. Mes pupilles sont toujours à la recherche d’une proie, quand je croise de nouveau le regard du brun. Dans ses yeux, l’intention est claire. Et alors qu’il est à l’autre bout du dancefloor, il s’avance à travers la foule pour me retrouver.

Attaque imminente

Il vient se poster dans mon dos, et suit de ses mouvements le mouvement de mes hanches. Une musique un peu latino démarre, et je me retourne face à lui.

Il est pas mal, il a les yeux noirs, la peau un peu mat, et un nez plutôt fin. Mais il y a un truc qui me dérange un peu dans son visage… Je ne sais quoi. Est-ce que ça m’arrête ? Pas du tout, et je continue de danser un brin plus lascive pour le provoquer.

Ça ne manque pas, et en un rien de temps ses doigts viennent attraper ma nuque et ses lèvres viennent caresser les miennes. Et là… C’est le drame, trop de langue, trop de bave, le baiser n’est vraiment pas dingue.

Je m’extirpe un peu, et je reprends notre danse endiablée. Les baisers d’après sont un peu mieux et j’essaie d’imprimer mon rythme à moi. C’est de mieux en mieux, mais il y a un quelque chose qui me dérange.

La nuit est trop jeune pour oublier toutes les autres proies potentielles. Il est trop collant, et mes yeux repèrent déjà la prochaine proie.

Trop tôt ?

Je prétends devoir rejoindre un peu mes amies. « Je reviens ! ». P. est toujours en train de se trémousser sur la piste de danse, elle est à coté du groupe de pote du premier prétendant de queen M. Pas de trace d’ailleurs de la belle rousse…

Je rejoins le petit groupe. Rapidement, je parle à un brun vraiment canon, mais je sens d’emblée que je n’ai pas une once de chance. En revanche, son pote blond aux très beaux yeux bleus a l’air lui beaucoup plus corruptible.

P. et moi repartons sur la piste de danse. Le brun est là et il n’attend pas une seconde pour m’embrasser dans le cou, me baver sur la joue et tenter de reprendre nos baisers d’adolescents.

La vilaine

Mais je ne l’entends pas de cette oreille, ma nouvelle proie est toute trouvée, et je compte bien me séparer de celle-ci.

Nous continuons de danser, je cherche dans mon esprit des stratagèmes pour éloigner le brun et pouvoir m’attaquer au blond.

Alléluia, comme si le destin m’avait entendu, le brun a une envie pressante et me fausse compagnie pendant plusieurs minutes. Je ne me fais pas prier et je quitte rapidement la piste de danse. Le blond est là, adossé à un mur, le regard dans le vide.

Je m’approche doucement, et une fois en face de lui, je plante mon regard dans le sien et je lui souris. Il n’est pas insensible à mon attaque. À son tour, il me sourit et me propose d’aller fumer.

Nouvelle proie

Il a un grand nez fin, de grand yeux bleus et une machoire bien carrée. J’aime bien. Il doit faire un petit mètre quatre vingt. Ce que j’aime le plus, ce sont ses cheveux mi-longs qui ne sont pas sans me rappeler le pirate du mois de janvier.

Nous discutons un peu, mais il est hyper saoul. Alors je l’attrape par sa veste en velours et je le tire vers moi. Il comprend immédiatement l’intention et nous nous embrassons.

Ah voilà une bonne symbiose buccale… Le baiser est comme je les aime, il me mordille gentillement les lèvres, m’embrasse avec puissance et envie. Puis il s’attaque à ma nuque… J’en frissonne.

C’est décidé je l’emmène chez moi !

Le brun sort, et il croise mon regard alors que je me détache tout juste des baisers du blondinet. Son regard est dur. Son ego vient d’en prendre un coup, et ses yeux crient « Salope. » Oups.

Tant pis, je repars à l’assaut de la bouche du blond. Et très vite, je lui propose de rentrer chez moi.

Le pire trajet du retour

J’habite à 25-30 minutes à pieds du bar, et je compte bien marcher avec lui à mes cotés. Mais quel enfer…

D’abord, il ne marche pas très droit… Ensuite, il n’arrête pas de se plaindre. Les pauses à se bécoter chaudement contre les façades d’immeuble ne nous aident pas non plus à avancer, mais elles me permettent de confirmer mon choix. Aussi pénible que soit la route, je le veux dans mon lit.

Le trajet est chaotique, il vocifère, il se jette sur moi pour m’embrasser, interpelle des passants. J’ai l’impression d’avoir un boulet à traîner.

Mais à chaque fois que ses lèvres se posent sur moi, un désir électrisant me parcoure. Alors j’avance, je ne perds pas espoir.

Nous arrivons à quelques mètres de chez moi. Enfin.

« J’ai envie de pisser. » « On est bientôt arrivés, aller… ». Mais le bonhomme ne l’entend pas de cette oreille, et il s’éloigne, s’arrête devant une devanture de magasin fermé, et commence à uriner.

Super… Comme si ça ne suffisait pas, un grand black sort du magasin d’à coté et commence à l’engueuler. Les deux hommes ne sont pas loin de se battre. Mais j’essaie de temporiser les choses, et je tire le blond jusqu’à ma tanière.

Punaise, heureusement qu’il embrasse bien, parce que bourré, il est con.

Enfin… ou pas

Arrivés chez moi, il me saute dessus, il est en feu, il me veut là tout de suite. J’ai à peine le temps de passer à la salle de bain, qu’il est déjà à l’enlever mon chemisier.

Ses dents mordillent chaque parcelle de ma peau, et s’arrêtent longuement sur mes tétons. Il me déshabille vite, et je n’ai même pas le temps de lui rendre l’appareil.

Le moment est sauvage et hyper excitant. Il me jette sur le lit, descend ses lèvres de ma bouche jusqu’à mon intimité. Sa langue part à l’attaque de mon clitoris. Je me cambre un peu plus, et je savoure le moment.

Ses doigts remplacent un peu ses lèvres, et il y mets un coeur fou. J’ai terriblement envie de le sentir en moi, je l’amène à moi. Et…

Pom pom pom… Trop d’alcool n’est jamais sans conséquence…On a affaire à une belle mi-molle des familles… Voilà voilà.

Aller, on va essayer de durcir tout ça, à mon tour de m’occuper de lui. Je donne tout, je reprends espoir. Mais ça ne durcit que pour mieux se ramollir quand j’attrape le préservatif… Classique.

Tant pis, je suis fatiguée, on fera ça demain matin.

L’homme qui n’abandonne jamais

Et alors que je m’apprête à m’endormir, et à laisser nos désirs pour le lendemain matin. Monsieur en a décidé autrement. Du plaisir, il veut m’en donner, alors il active ses doigts en moi et sur moi comme un fou.

C’est bon, le plaisir monte, mais il n’atteint jamais son apothéose. Je commence à fatiguer, je veux dormir, et lui s’acharne comme un forcené. Après plusieurs tentatives physiques pour lui montrer ma fatigue, je finis par lui dire de vive voix.

Il est presque vexé, mais tant pis.

Durant la nuit, il me réveille plusieurs fois pour toucher à mon fruit défendu, mais à chaque fois, son fruit à lui n’arrive pas à se réveiller et nous finissons par nous rendormir.

Doux matin

Voilà quelques heures qu’il dort et qu’il m’a laissé dormir par la même occasion. Je suis excitée, et j’ai envie de lui. J’observe son corps sous la couette. Il est plutôt trapu, il a une petite brioche de trentenaire, un beau torse et plein de tatouages. Je me mets à caresser ses tatouages du bout des doigts.

Il grogne un peu, se retourne et me serre dans ses bras. Ses mains se mettent elles aussi à caresser mon corps, et ses papouilles me donnent cette impression d’être une belle panthère entre les draps.

Les caresses se font de moins en moins tendres et de plus en plus sensuelles. Nos bouches se retrouvent. Je ne suis pas fan d’habitude des baisers matinaux… mais là ça passe.

L’excitation est à son maximum, il reprend ses petits doigtés, et je sens que son désir à lui augmente aussi. Malheureusement… Toujours pas assez vaillant pour une attaque en bonne et due forme. Nous abandonnons et on recommence à se papouiller en discutant.

C’est doux, et tellement contrasté avec la sauvagerie de nos baisers de la veille. Nous restons là plusieurs dizaines de minutes. On discute à peine, seuls nos corps se parlent vraiment.

Puis comme lassés de tant de tendresse, nos doigts commencent à s’agiter et le désir reprend une nouvelle fois le dessus. Et cette fois-ci c’est la bonne, Monsieur est au rendez-vous. On ne se fait pas prier ! Un petit bout de latex, et hop !!

On s’aggrippe, on se mange et il me pénètre comme une libération de cette nuit d’attente. Ça ne dure pas bien longtemps, mais c’est très bon. Presque salvateur.

Il s’écroule sur le coté, se lève pour se nettoyer et revient me papouiller en me serrant dans ses bras.

Adieu

Voilà, la matinée touche à sa fin. Nous discutons un peu, en nous papouillant.

Mais je sais que je ne le reverrai pas. Son attitude de la veille ne m’a pas plu. Et puis, sans même que l’on se connaisse tant que ça, nous sentons l’un et l’autre que nous n’avons pas grand chose en commun.

Il finit par se rhabiller, il se dirige vers la porte. Pas de numéro, un dernier baiser sur les lèvres et… Au suivant.