Image du Bassin de Lumières, du Site
Je n’aurais pas pensé que la première exposition que je verrais à mon retour allait être : de l’initiative de mes parents et à Bordeaux.
Pourtant, j’ai découvert cette superbe exposition au Bassin de Lumières et j’ai eu envie de la partager.
Une ancienne Base sous-marine qui reprend vie
Le Bassin de Lumières est à la base une ancienne base Sous-Marine. Je me rappelle vaguement l’avoir visitée quand j’avais une dizaine d’années.
Je n’avais pas été très « marquée » par l’expérience, mon intérêt pour les sous-marins étant assez limité…
C’est un bâtiment en béton, à moitié immergé, il n’a rien de beau, il y fait humide et sombre.
Et pourtant, ce que j’y ai vu m’a transcendée, m’a fait sourire. L’art y a pris tout son sens. Je suis entrée sceptique, et ressortie convaincue.
Relier passé et présent
J’avais manqué à Paris les expositions de l’Atelier des Lumières. Ici, c’est le même principe.
Culturespaces créent dans plusieurs villes du monde ce type d’expositions.
« Le rôle d’un centre d’art est de décloisonner, et c’est pourquoi le numérique doit prendre sa place dans les expositions du XXIe siècle. Mis au service de la création, il devient un formidable vecteur de diffusion, capable de créer des passerelles entre les époques, de faire vibrer les pratiques artistiques entre elles, d’amplifier les émotions, de toucher le plus grand nombre. »
Bruno Monnier, Président de Culturespaces
Le numérique est au service de l’art, et en utilisant musiques classiques ou plus contemporraines, et projections lumineuses, l’art reprend vie. Et finalement, en utilisant des chefs d’oeuvres passés, les artistes du XXIème créent une nouvelle oeuvre d’art à part entière.
Une immersion totale
Parfois les expositions deviennent longues, on pense à son déjeuner, aux courses que l’on devra faire après, ou à ce beau brun qui observe un tableau deux mètres plus loin.
J’aime l’art, et pourtant, j’ai toujours dénigré ces expositions d’un temps révolus. Les tableaux se suivent, il faut y lire les minuscules explications, ou écouter la voix monocorde de l’audio-guide.
Il m’est arrivé d’avoir l’impression d’être dans un cimetière de l’art, en visitant un musée.
Ici, il n’en est rien. Déjà, impossible de voir le beau brun, on est plongé dans le noir. La seule lumière danse sur les murs. Ici, on ne court pas après le temps, pour voir le plus d’oeuvres possibles. On se laisse porter, par les images et par la musique.
La musique nous transporte, elle imprime dans nos celulles le rythme de la peinture, l’atmosphère, l’identité intrinsèque de l’artiste.
Les tableaux eux dansent sur les murs, se découpent, nous immergent dans un ailleurs, dans l’univers d’un courant artistique ou d’un peintre.
L’art prend tout son sens
Un programme long alterne avec un programme court. Finalement, pour tout voir, il faut un peu plus d’une heure. Pourtant, on a envie d’y rester, de revoir les images danser encore sur les murs de béton.
Le jour où j’y suis allée, « Monet, Renoir… Chagall, Voyages en Méditerranée. » était le programme long et le programme court « Yves Klein : L’infiniment Bleu. ».
Ici, pas besoin d’explications, les images et le choix des compositions n’a pas besoin de mots. La musique mais aussi le choix des différentes oeuvres, les découpes, les associations mettent en lumière la volonté des artistes, leur histoire, leur envie.
Nous étions comme hypnotisés. Plus concentrés qu’au cinéma, suspendus aux couleurs qui défilaient sur les murs et se reflètaient dans l’eau.
Finalement, la base sous-marine devient un bijou, l’eau des bassins sert de miroir vivant aux oeuvres, et l’ensemble du bâtiment prend vie au rythme de la musique classique.
C’est poétique, extrêmement beau, inspirant et brillant. Amateurs d’art ou simple promeneur, c’est une expérience unique et magique.
Une exposition qu’on peine à quitter
Hapés par les images, on découvre plus tard les différents espaces, les gradins, et la seconde partie du bâtiment. On a presque envie de se faire une deuxième, ou une troisième session.
C’est presques émus que nous ressortons tous. Mon père, qui éprouve parfois le même intérêt pour l’art que moi pour les sous-marins, est presque sans voix. Il a aimé, il a même adoré.
Les heures qui suivent, nous nous remémorons les moments que nous avons préfèrés, nous ne tarissons pas d’éloge pour le travail spectaculaire de mise en scène.
Car oui, les oeuvres sont celles de Monet, de Chagall, de Renoir et d’autres impressionnistes, mais la mise en lumière et la mise en scène représentent sans doute des heures de travail. Sans un vrai regard et une âme d’artiste, le montage ne serait pas d’une telle beauté.
Alors merci aux artistes peintres et musiciens, d’hier et d’aujourd’hui.
Le Bassin de Lumières, et Culturespaces a une nouvelle adepte.
2 réponses sur « Le Bassin de Lumières »
Une description narrative digne d’un guide touristique
Tu donnes envie d’y aller !