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L'Australie

3 mois en Australie déjà…

Voilà déjà 3 mois en Australie, à l’autre bout du monde. Est-ce que j’avais imaginé les choses ainsi, non, pas vraiment. Est-ce que je regrette ma décision ? Pas du tout.

3 mois en Australie (Photo by Nathan Hurst on Unsplash)

Voilà déjà 3 mois en Australie, à l’autre bout du monde. Est-ce que j’avais imaginé les choses ainsi, non, pas vraiment. Est-ce que je regrette ma décision ? Pas du tout. Est-ce que j’ai eu des moments de doutes ? Bien sûr. Est-ce que j’aime ma vie ici ? Oui elle est douce et plus rythmée maintenant.


J’ai manqué le bilan des 2 mois, car l’ennui a laissé place à une course quotidienne, à un enchaînement de petits boulots, de petites tâches qui chaque jour remplissent tout mon emploi du temps.


Mon compte Uber a fini par se débloquer, et j’ai pu m’autofinancer, je parlerai de ce « boulot » hors du commun dans un autre post. Je commençais à être à cours d’économie, je stressais de ne pas pouvoir payer les prochaines semaines d’auberge. Le rêve d’acheter une voiture s’éloignait à grands pas, laissant l’amertume tenir compagnie à l’ennui qui grandissait.

Heureusement que les petits boulots comme Uber existent parfois, certes précaires, mais si pratiques en temps de crise…

Désormais Uber me permets de couvrir largement mes dépenses, pas de sorties, pas de courses, les dépenses ne sont pas nombreuses. Et le rêve n’a pas encore disparu, il faudra que je sois plus patiente mais j’arrive à mettre de coté chaque semaine, je garde donc espoir…


Attends attends, j’ai bien lu pas de courses, comment ça ? Les galères rendent créative et ayant gardé ma bonne humeur, je suis restée dans les bonnes grâces de pas mal de gens de l’hostel. J’ai noué des liens forts avec certains. Et quand Chris, qui commandait tous les soirs Uber eat m’a proposé de cuisiner pour lui, j’ai sauté sur l’occasion.

J’ai donc commencé par cuisiner pour un de mes amis, et depuis cette semaine pour deux. Chacun me donne 50 dollars et ils se partagent les courses. Tous les soirs, enfin généralement je prépare en avance l’après midi, je cuisine pour eux et pour moi. Je m’amuse à créer de nouvelles recettes, à trouver les bonnes combinaisons, je me creuse la tête pour ne pas refaire la même chose toutes les semaines. Je m’adapte à leurs goûts, à leurs envies aussi. Et on mange bien ! Poisson, viande et beaucoup de légumes, je me fais plaisir sur le menu et sur les courses.

C’est une bonne manière d’économiser… Et c’est aussi un moment de plaisir, u moment où mes pensées s’envolent, ou je me raccroche aux souvenirs des repas de mon enfance, je m’en inspire, je les réadapte. J’ai toujours vu ma mère improviser en cuisine, laisser faire son instinct, et je marche sur ses pas, ça rends le cuisine tellement plus créative et jouissive…

Bien sûr, il y a des jours, où je suis en panne d’inspiration, où j’ai la flemme, où je me force. Parfois j’ai l’impression d’être une mère de famille, avec sur ses épaules le menu de la semaine. Je m’entraîne…


Ça me soulage d’un poids, d’avoir enfin une entrée d’argent, de pouvoir enfin utiliser mon compte australien, de dépenser en dollars et d’économiser plusieurs centaines de dollars chaque semaine. Je me sens plus libre, plus saine, et moins reliée à la France désormais.

Depuis deux semaines et demi, je me suis mise aussi à faire des petits jobs en Freelance. Je me suis inscrite sur trois sites dédiés, et je postule à des traductions Anglais – Français, à des transferts de données de PDF à Word ou Excel, ou encore à des rédactions de contenus pour des entreprises françaises. Pour le moment, je n’ai que deux clients, mais j’espère en avoir d’autres rapidement. Un de mes premiers jobs a été de créer des descriptifs d’hôtels… Hôtels fictifs, je m’amuse à les inventer complètement, à les décrire dans les détails, à créer un ton.

Ce n’est pas très bien payé, mais ça me permet d’être plus libre hors Uber (Oui parce que Uber, ce n’est pas rose tous les jours…).

Et puis ça active ma créativité, mon envie d’écrire. Jamais je n’avait autant ressenti l’envie d’écrire, de coucher mes idées sur le papier. Je n’écris pas beaucoup sur ce blog, mais le blog non officiel est davantage témoin de mon inspiration. C’est le moment, Je le sens, le moment de me lancer, d’écrire le roman que j’ai toujours voulu écrire. J’ai le temps, j’ai l’envie, et maintenant la discipline…


Je suis peut être bloquée ici pour une raison, et cette raison c’est arrêter de fuir et de vraiment écrire ?


Pour pouvoir tout faire rentrer dans mon emploi du temps, je me lève tôt, je reprends un rythme hebdomadaire. Je pensais lutter contre la routine et je m’en crée une nouvelle. Lever 6h si je cours, 7h si je ne cours pas, petit déjeuner avec Chris (eh oui je lui prépare même le petit déjeuner), puis écriture, jusque 11h30, départ pour Uber, retour 14h30, cuisine, écriture de 15h30 à 17h30, Uber encore, cuisine une peu, et hop leisure time avant de refaire la même journée. Les semaines passent plus vite. On est déja fin Mai, je n’y crois pas… Evidemment ce n’est pas tous les jours aussi carré que ça, mais c’est un rythme assez intense que j’aime et que je cultive.


Cette semaine, j’ai moins pédalé, j’ai eu par le propriétaire de l’auberge un contact pour un petit job. J’ai sauté sur l’occasion. 4h30 à remplir 8 sacs de boxe avec des vêtements de seconde main. C’est original comme job, je vous le concède, c’est dur pour les mains et les bras aussi, mais c’était marrant, et l’homme obèse qui tient la boutique m’a rappelé pour d’autres sacs en fin de semaine. 180 dollars, pas mal, c’est suffisant pour payer mes dépenses de la semaine. Uber et mes jobs freelance peuvent être mis de coté désormais.

Vous aussi, vous êtes sûrement surpris que l’on mette des vêtements dans des sacs de box, je pensais que ce serait du sable ou un autre type de matériau… Et parfois quand je vois des vêtements d’enfants presque neufs finir dans un punching ball, je me demande où va le monde, mais au moins c’est recyclé ?


Je suis partie pour rester ici jusque mi Juillet, peut être fin Juillet. Il me faudra en effet du temps pour économiser assez d’argent pour acheter une voiture et voyager ensuite. Je prends mon mal en patience et je compte bien user de ce temps pour mon projet et pour me lancer en Freelance. Chris m’aide sur mon WordPress et bientôt j’aurais une vitrine… En espérant que je ne me trompe pas !


Pour le reste, ici je suis heureuse, la vie de l’auberge est celle d’une grande Sharehouse. Ils m’appellent tous « Mama », je suis la mama de 6 des 30 personnes. Je fais partie des meubles, et c’est chouette. J’ai developpé des amitiés fusionnelles, je ris, j’ai des câlins, je passe des bons moments tous les jours ! Bref ce ne sera pas le bagne de rester deux mois de plus !


Et avec tout ça, ma santé aussi va mieux, je ne bois que le vendredi et le samedi soir, plus d’alcool en semaine. Vous n’y croyez pas, mais si !! J’ai maigri, avec tout le vélo, et la course le matin, ce qui me donne une confiance en moi supplémentaire.
Bref je ne regrette pas.

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