Fremantle, Photo by Harry Cunningham on Unsplash
Le samedi matin, je me réveille assez tôt. J’ai envie de me bouger, je pars donc pour Fremantle. Fremantle est le port de Perth, c’est une petite ville mignonne, très animée. Le samedi, c’est le marché sous les halles couvertes, marché de produits frais, de petites gargotes et de petites boutiques de souvenirs.
Fremantle, le centre ville
Je fais rapidement le tour de Fremantle, c’est une petite bourgade sympa. Mais le soleil tape déjà fort, j’ai chaud, soif et très envie de me baigner…
Et pourtant, il me faudra presque une heure pour répondre à cette envie.
Au départ, le chemin n’est pas très agréable. Les bâtiments et entrepôts m’empêchent de longer la côte, et je suis obligée de longer la voie ferrée, sous un soleil de plomb et une ombre toute relative. Les coups de soleil de la veille rendent difficile le port de mon sac sur mes épaules. Je continue ma route, guettant l’océan.
Longer la plage
J’arrive enfin à une première plage bordée de pelouse, puis d’une petite dune, elle est plutôt vide et peuplée surtout de familles.
La plage est jolie, l’eau est claire, je décide de la longer les pieds dans l’eau, pour voir ce que me réserve la prochaine plage.
Pourquoi ne pas me poser sur celle ci, pourquoi ne pas m’épargner les longues heures de marche qui s’imposeront en fin de journée ? Je ne sais pas, je cherchais peut être une plage avec une population plus… Intéressante dirons nous…
Le bonheur de la baignade
Bref, je longe cette plage, puis une autre où les maîtres et leurs chiens s’amusent gaiement (la dog Cogee beach ! Ça ne s’invente pas !), je m’arrête finalement sur une plage quasi vide.
J’en profite pour me baigner, pour lire un peu, et essayer de refaire mon CV. Eh oui, parce que le but d’être seule en cette journée, c’était de refaire mon CV. Mais je trouve toutes les excuses du monde pour ne pas m’y mettre. Je crois que j’ai encore besoin d’un peu de vacances. Entre envie de liberté et culpabilité, je suis un brin tiraillée.
Dans le doute, je vais me baigner.
Cogee Beach
Après presque une heure sur cette plage, je décide de rejoindre Cogee Beach, toujours les pieds dans l’eau. Si elle paraît assez proche sur la carte, il me faut un peu plus d’une heure pour m’y rendre. C’est une jolie plage, on peut aisément y nager et les filets anti vilaines bêtes sous marines nous protègent… De tout sauf des méduses !
Il était moins une avant que je me face de nouveau piquer. A 17h passées, je décide de rentrer… Mais quel périple ! J’étais si éloignée de la gare d’arrivée, que l’itinéraire préconisé devenait bien bien différent. Pendant 20 minutes j’ai marché dans des quartiers résidentiels, très huppés, traversant une nationale, longeant de grandes avenues désertes, perdant toute la fraîcheur accumulée dans l’océan.
L’enfer pour rentrer
J’arrive enfin à mon arrêt de bus, je n’ai pas croisé âme qui vive sur le trottoir, mais des voitures j’en ai vu passer.
Les australiens doivent me prendre pour une rôdeuse, déambulant dans leur quartier.
Enfin le bus, puis le train, et je suis enfin à l’auberge. J’y suis accueillie par les italiens et une charmante anglaise. Je les rejoins après ma douche.
Sortie…
Ils veulent sortir, je décline gentiment.
Mais quelques verres et une bonne ambiance me rattrapent dans les résolutions et nous quittons auberge pour le même pub que la veille. Billard, danse et hop il est déjà temps de rentrer. Eh oui les bars ferment tous à 2h, et seules quelques boîtes sont ouvertes jusque 5h. Oh j’allais oublié, mais l’état des toilettes est à l’image de l’état des australiennes ! Piteux…
L’alcool les met dans des états d’ébriété très avancé. Je ne suis pas la mieux placée pour juger, mais j’ai croisé plus d’une dizaine de filles allongées sur le sol, décrépites et à peine conscientes.
Retour à l’auberge, nous nous retrouvons les italiens, l’anglaise et moi, et discutons, nous en oublions l’heure. A 6h, on part se coucher. L’instant était parfait, une nouvelle amitié, un moment simple, sans se préoccuper du regard des autres, du passé ou du futur, un moment dans l’instant, partageant histoires et rires.