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Les Aventures Croustillantes +18 ans

La cerise sur le gâteau

La cerise sur le gâteau de mon festival, Photo by Muhil Mohan on Unsplash

On s’est quittés sur les coups de 3h, avant que le jour ne se lève, avant que mes amis ne s’inquiètent.

Je repars avec la chaleur douce de ses lèvres sur mon fruit défendu. À cet instant, le temps est comme suspendu. Mes pieds suivent docilement le chemin vers le maison, sans un bruit. Pour une fois, mes yeux ne cherchent pas un agresseur potentiel, une ombre prête à surgir. Non, en ce petit matin, je me sens invincible.

Toutes mes pensées sont tournées vers ce moment interdit et délicieux. Je ne rêve que d’une chose : recommencer, ne pas m’arrêter à ses lèvres et le faire pénétrer bien plus loin dans mon intimité.

C’est sur ses doux songes que mes yeux se ferment.

Complices

Le lendemain, c’est la dernière. Dernière journée à tracter, dernier spectacle. Et ce soir, ce sera la dernière soirée.

Je sais que je devrais me concentrer sur cette dernière représentation. Mes pensées devraient se focaliser sur les derniers spectateurs, sur mes partenaires de jeu et saisir cette dernière opportunité pour briller.

Mais mon esprit lui ne s’intéresse qu’à une chose : la soirée de ce soir. D’une manière ou d’une autre, il faut que je réussisse à le ramener à notre Pool Party. Ce soir, il sera mien. Mais pour ça, faut-il encore qu’il vienne.

Pendant une bonne heure et demi, mes mains tendent fébriles des flyers aux passants. J’ai envie de le croiser, de le toucher, et de l’embrasser.

Les flyers sont presques tous distribués, on rentre au théâtre. On se poste devant en attendant qu’il ouvre ses portes. Quelques minutes plus tard, le voilà qui approche avec un membre de sa troupe.

Il sourit, ses grands yeux bleus me scrutent d’un air coquin. On se regarde. Son sourire fait apparaître de belles fossettes et ses yeux rieurs réveillent un peu plus mon désir.

Il me frôle, puis quand les autres ont le dos tourné, il me fait un clin d’oeil.

Comme deux complices, on se regarde à la dérobée. Et comme la promesse d’une nuit à venir, il accepte mon invitation.

L’attente

La journée se passe. Quand on se croise, la complicité est toujours là, nos peaux cherchent à se frôler, nos yeux à s’attraper.

Le dernier spectacle est loin d’être le meilleur, et le fait qu’il soit dans la salle témoin de notre semi échec, est un petit revers de médaille.

Voilà, tu n’avais qu’à être plus concentrée Miss Mymy, tu l’auras un peu cherché.

Souriant, il me fait un petit feedback qui pique, en insistant tout de même sur le fait, que j’ai très bien joué. Je ne sais pas si c’est vrai, mais de sa part à lui, c’est très bien joué… À ce soir, bel éphèbe.

La journée passe rapidement, et la soirée démarre… elle, lentement. Nous sommes en petit comité pendant quelques heures, et les verres de rosé oscillent entre mes mains et mes lèvres, jusqu’à ce que l’ivresse pointe enfin le bout de son nez.

21h30, il n’est toujours pas là. Les invités commencent à arriver et aucune trace de ses beaux yeux bleus. Je commence à tourner en rond. il ne va tout de même pas me faire ça ? Je ne vais quand même pas rester sur ma faim ?

Jeu du chat et de la souris

Les invités sont déjà presque tous présents quand il arrive enfin. Accompagné du pianiste et d’une comédienne de sa troupe, il s’engouffre dans notre garage avec son vélo et son sourire.

Aussi charmeur et beau que la veille, j’ai du mal à cacher mon trouble et mon envie. Les verres de vin qui s’aglutinent maintenant dans mon foie n’y sont d’ailleurs pas étrangers.

Une bise chaleureuse à la nana, la même au petit pianiste, et enfin, je peux m’attarder sur sa joue.

Je glisse ma main sur son épaule et je sens la sienne frôler ma hanche. Mes lèvres se posent au milieu de sa joue, et se contrôlent pour ne pas déraper et s’emparer des siennes…

Non, Mymy, tout doux. L’homme est presque marié, il va nous falloir rester discrets.

La discrétion n’est pas vraiment mon fort, vous le savez. Alors, je tente de l’éviter, puis de l’approcher, et de l’éviter encore.

Je décide d’aller me baigner, pour lui laisser le temps de s’accomoder aux lieux, et puis surtout pour ne pas paraître accrochée telle une moule (c’est le cas de le dire) à son rocher. Même si au fond, ils pourraient tous partir, si lui reste, la soirée n’en sera que plus délicieuse.

Discrétion relative

Toute mouillée (dans tous les sens du terme), j’enroule ma serviette autour de mes hanches, laissant apparaître le décolleté plongeant de mon maillot de bain.

Ça va… Vue la taille de ma poitrine, rien d’indécent là dedans. Mais si petits soient mes seins, la naissance de leur rondeur peut tout de même réveiller quelques ardeurs. Il ne faut négliger aucune arme, si petite soit-elle, quand on est une chasseuse de mon espèce.

Il est sur le canapé, il me regarde arriver. Mes yeux plongent dans les siens, le reste de la pièce disparaît. Seul au milieu du canapé, il discute brièvement avec le reste de ma troupe, et notre ancien directeur.

Nulle trace de sa co-équipière, et son pianiste est lui installé devant le piano et déjà entouré d’une horde de chanteurs improvisés. Parfait, la voie est libre.

Je m’approche lentement, et naturellement il se décale un peu pour me faire une place à ses cotés. Le canapé est grand et nous n’aurions pas besoin de nous y serrer. Pourtant c’est ma cuisse contre la sienne que je m’installe.

Nos peaux se touchent et je sens le désir entre mes cuisses augmenter, le sien aussi d’ailleurs. Ses yeux me scrutent coquins. Je flirte, je minaude, nous rions, et notre position est sans équivoque sur nos intentions.

Patience, patience… petite cerise.

Au milieu de tous, on se mange du regard, personne n’est dupe, et pourtant, on est là coincés dans ce canapé, à se frôler discrétement, alors que nos lèvres rêvent de se dévorer.

Comme pour sauver les apparences, il me somme de s’éloigner. Il me glisse au creux de l’oreille son envie de moi, mais l’impossibilité pour lui de le montrer surtout face à la comédienne de sa troupe.

« Plus tard, il faut qu’on s’éloigne un peu là, elle a des doutes. ». Tu m’étonnes qu’elle a des doutes…

Alors je m’éloigne contre mon gré, je rejoins l’attroupement près du piano, et comme les autres, je commence à chantonner sur des classiques de Disney. Si j’essaie d’y mettre du coeur, mes yeux eux le cherchent du regard constamment. Parfois nos iris finissent par se croiser et on peut y lire un désir puissant et réciproque.

La dite demoiselle qui nous surveillait du coin de l’oeil finit par s’eclipser. Elle est trop fatiguée, elle propose à H et au petit pianiste de rentrer avec elle.

Non mais sérieux ? Il ne va quand même pas partir maintenant ?!!

Je prie pour qu’il refuse.

Alléluia, je le vois secouer la tête de droite à gauche. And the winner is … Mymy !!

Il lui somme d’être prudente, la reconduit à la porte, lui ordonne de lui écrire en arrivant au camping, et revient un sourire satisfait sur le visage.

Enfin débarassés ! Quant au pianiste, il est toujours entouré d’une horde de chanteuses enthousiastes, et il ne nous voit pas nous éloigner. La voie est libre.

Aller petite cerise, c’est ton moment.

Tu veux « visiter » ?

La soirée bat son plein dans la dépendance de la maison. Un long jardin en gravier la sépare de la grande demeure où nous avons nos chambres.

Comment s’y rendre discrètement sans trop éveiller les soupçons ?

Le prétexte arrive rapidement.

Alors que j’accompagne un autre invité à la maison pour qu’il aille aux toilettes, j’en profite pour proposer à mon beau quarantenaire de visiter la maison principale. Une lueur coquine se met immédiatement à briller dans ses yeux.

Il me suit. Très vite, on laisse le grand gaillard dont la vessie tend à exploser. On commence alors à grimper les marches. A mesure que les étages avancent, ses mains se baladent de plus en plus coquinement sur mon corps. 

Arrivée à mon étage, on s’engouffre dans la chambre, il active la poignée et ferme délicatement la porte. 

Ses paupières ne cillent pas, il a le regard franc. Ses pupilles crient leur désir, et les miennes sans doute aussi.

Alors que je bavassais gaiement tout le reste de la soirée, je suis désormais sans voix, c’est à mon corps maintenant de s’exprimer. 

Enfin… Dégustons la cerise

Il s’approche de moi, je reste droite face à lui, je cambre légèrement mes hanches. Enfin il arrive à ma hauteur, il passe sa main sur ma nuque et commence à m’embrasser.

Enfin… c’est si bon… je me laisse aller à son baiser. Nos corps se réveillent, nos lèvres se dégustent, nos mains palpent, caressent et cherchent déjà le plaisir de l’autre.

Ses doigts ont quitté ma nuque et parcourent désormais mon dos, ses phalanges pressent ma peau moite. Enfin ses mains viennent à la rencontre de mes fesses, elles les empoignent. Sa bouche vient attaquer le creux de mon cou, gourmande. 

Le plaisir irradie mon bassin, j’ai une envie de lui complètement dingue. Chaque parcelle de ma peau veut être touchée par la sienne.

Il attrape les pans de ma robe et la fait glisser sur mon corps avant de la jeter sur un des lits. Puis il s’éloigne un peu, ses yeux détaillent mon corps, son regard est gourmand, je me sens belle.

Il enlève son t-shirt, et revient à moi. Ses doigts glissent sur mes seins, s’attardent sur mes tétons. Il me regarde toujours intensément. Puis il me pousse doucement vers le lit, il m’allonge avec précaution et ses lèvres commencent à tout goûter. Il embrasse de mon cou à la naissance de mes reins. Ses doigts se faufilent sous mon tanga. Je frissonne. 

Il fait glisser la dentelle le long de mes jambes et remonte mes jambes avec des baisers gourmands. Enfin il arrive sur mon fruit défendu.

Sa langue, ses doigts me font tordre de plaisir. J’en tremble, j’en gémis. Le temps se suspend avec cette sensualité délicieuse.

Une très belle cerise

Moi aussi je veux le goûter. Alors on improvise (c’est notre fort après tout) un 69, impossible pour lui de se laisser faire complètement, il n’a qu’une envie, me donner du plaisir.

Vient un moment, où je le supplie presque de venir en moi. Alors enfin il s’éxécute. L’ébat dure longtemps, nous nous dévorons, les positions changent au gré de nos envies, elles suivent le mouvement de nos corps gourmands.

C’est fluide, c’est bon, c’est sensuel. Oui c’est tout à fait, ce que j’attendais. Combien de minutes se sont écoulées, je n’en ai aucune idée, et lui non plus.

De concert, on se tord de plaisir, on halète et on s’écrase contre le matelas, essouflés, ruisselants et heureux.

Il me caresse la joue, attrape mon menton pour me donner un baiser. Je pose ma tête contre son torse et nous restons un moment là, silencieux, à observer le plafond, en écoutant nos respirations se calmer.

Ses doigts caressent mes cheveux, et les miens papouillent son torse.

Adieu

Je sais que tout ça va se finir, que c’est sans doute la première et la dernière fois. Alors je le regarde, je me nourris de sa douceur, de son beau regard azur, et je capture tout çà dans ma mémoire.

Il finit par attraper son portable. « Ouhlala, il va peut être falloir qu’on rejoigne la soirée. ».

Ça fait plus d’une heure que nous sommes là, à se déguster l’un l’autre…

Adieu moment suspendu, petit retour à la réalité.

Entre la maison et la dépendance, nous nous embrassons encore, nous goûtons une dernière fois à nos peaux salés, et à ce désir mutuel.

Arrivés dans la dépendance, tout le monde est parti. Tous sortis en boîte, nous sommes seuls. J’aimerais recommencer, là maintenant, de nouveau. Mais je sens que pour lui c’est terminé.

Je le raccompagne jusqu’à son vélo, on s’embrasse encore. Il repart rejoindre sa troupe, ses enfants et sans doute, la mère de ses enfants.

Espérons que mes points de karma n’en prendront pas trop un coup… Mais bon, après tout le jeu en valait la chandelle…