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Les Aventures Croustillantes +18 ans

La magie des phéromones

Quand les phéromones t’amènent au 157, Photo by charlesdeluvio on Unsplash

Ma petite aventure bucale du mois dernier ne m’a pas laissée indifférente. Elle a réveillée la bête qui sommeillait, et toutes ses amies phéromones.

C’est bien simple, depuis cette soirée là, il ne se passe pas une nuit sans qu’un rêve érotique ne vienne perturber la quiétude de mes songes.

Il suffit d’un regard sur un homme, un élément de son corps qui m’attire et mes phéromones se mettent en branle. Elles s’agitent affamées, et font tourner en boucle des images peu chastes dans mon esprit.

Cela fait presqu’un mois que je suis dans cet état là, quand enfin… enfin je sors. Après les vacances et les weekends en famille, il est temps pour la panthère de planter ses crocs.

Pas besoin de griffes quand on a ses phéromones

J’arrive au bar pour les 31 ans de ma pote. C’est comme si je sentais toutes mes petites hormones flotter autour de moi.

Oui j’ai envie de chasser, mais pour une fois, je n’ai aucun doute sur le fait de ramener quelqu’un. Un homme que j’aurais choisi, pas un amant de seconde zone comme il m’est arrivé d’en ramener par le passé.

Aujourd’hui, j’ai bien plus que le simple mojo, j’ai la nature qui travaille pour moi. Rien de calculé, ce sera animal, chimique, d’une simplicité évidente.

Je discute, je me sens bien, je scrute la foule, en quête de ma victime de ce soir.

Il est là. Pas mon type, mais beau. Un blond, plutôt grand, bien bâti, les cheveux mi longs, raides. Il a un look de surfeur en hiver, de pirate moderne. Ses mains arborent plusieurs bagues en argent. Son sweat shirt noir met en valeur la jolie blondeur de ses cheveux.

Une seule proie.

Pour une fois, je me force à ne me concentrer que sur une proie.

J’ai une confiance qui dépasse l’entendement. Non, je n’ai pas oublié tous mes complexes, je ne me prends pas pour Nathalie Portman, je sais que je ne suis pas la perle la plus brillante du collier.

Mais une chose est sûre, si Monsieur est réceptif à son coté animal, il ne me laissera pas rentrer seule.

Il suffit d’un regard, et d’un sourire. C’est lui qui finit par m’adresser la parole. Je ne le regarde pas, je le dévore des yeux. Une énergie sensuelle se dégage de moi.

Il m’invite à danser avec ses amis et lui, je danse un peu. Je veux l’embrasser. Lui veut prendre son temps. Grrrr moi, je n’ai pas le temps. Ça fait un mois que mes hormones n’attendent que ça. Donne moi tes lèvres mon bichon.

Il me propose de venir au fumoir pour pouvoir discuter. J’ai autre chose en tête pour nos deux langues, mais très bonne idée de s’isoler.

Le flop

Alors que nous commençons à discuter un peu, je sens qu’il commence à sentir toutes les petites hormones qui s’approchent. Bref je le sens de plus en plus réceptif, je m’approche doucement. Et alors que je suis à deux doigts de porter la dernière estocade, un grand gaillard arrive derrière lui. Il se retourne, et tous les deux se jettent dans les bras l’un de l’autre.

Ça rigole, ça se vanne. Et moi, je reste là plantée à regarder la scène. J’ai littéralement disparu. Il a carrément oublié ma présence. Je tente de le ramener un peu à moi, mais je vois que c’est peine perdue.

Il me présente rapidement à son pote, et repart dans une bromance fusionnelle. Ok, j’ai compris.

Je sors du fumoir déçue. Aller, tu le retrouveras plus tard. Vas donc rejoindre tes copines à toi !

Une lueur d’espoir

Je ne mets pas bien longtemps avant de retrouver ma bande de copines. Une petite tournée de shots plus tard, le blondinet est presque oublié.

D’autant plus, qu’un beau brun commence à me taquiner. Ah oui, là c’est vraiment mon genre. Un bon mètre quatre-vingt-dix, des yeux en amandes rieurs, un joli sourire et de beaux cheveux bruns un peu bouclés.

Je n’aurais pas pu rêver mieux. Mes copines sont reparties danser, et je suis restée à plaisanter avec lui et ses amis. C’est simple, c’est complice.

En plus, d’être hyper beau, il est hyper sympa et drôle. Ce n’est pas dans mon lit que je vais le mettre, mais dans mon livret de famille, si ça continue.

J’ai terriblement envie de l’embrasser. Je me penche vers lui, et je lui glisse à l’oreille que j’aimerais poser mes lèvres sur les siennes. Un rire franc sort alors de sa gorge.

Euh, j’ai manqué un épisode, non ? Il rit de plus belle en voyant ma tête, et me répond avec un grand sourire, que ça aurait été avec plaisir… Mais il aime les hommes, et il est pris.

Aïe c’était trop beau pour être vrai. Après un dernier câlin collectif, je repars sur la piste de danse.

Le blond qui répondait aux phéromones

Et me revoilà à danser et à chercher des yeux une cible potentielle. Pour le bien de tous, il faut vraiment que je mette fin à mon mois sans sexe.

Alors que je danse, je croise de nouveau le regard du beau petit blond. Il me sourit, et je m’approche. On danse un peu, et il me propose de nouveau d’aller dans le fumoir.

Aller va mon petit. Mais tu n’as pas intérêt à me laisser le bec dans l’eau. C’est moi qui te le dit.

On discute un peu, mais ses paroles ne semblent pas faire le chemin jusqu’à mon cerveau. Mes pupilles fixent le mouvement de ses lèvres. je n’ai qu’une idée en tête les goûter.

Il me propose de partir, de rentrer chez moi. Mes hormones ont fini par l’ensorceler. Ttttt un baiser d’abord, on ne sait jamais.

Je me penche, et enfin je sens ses douces lèvres sur le miennes. Son haleine sent le tabac, mais le baiser est sensuel, ni trop ni pas assez.

Of course, rien à voir avec l’alchimie du mois dernier, mais ce n’est pas mal non plus.

Le taxi de trop

Après cinq grosses minutes, collés à se bécoter comme deux ados, nous quittons le bar, des idées bien peu chastes en tête. Il commande un taxi, et nous nous y engouffrons, plus que gourmands.

Le conducteur nous vanne un peu, et le petit pirate s’échauffe un peu, ses mains se font de plus en plus baladeuses et ce n’est pas pour me déplaire.

Malheureusement, impossible de profiter pleinement du moment… J’ai la tête qui tourne affreusement. La nausée arrive rapidement, je ne sais vraiment pas comment je vais faire pour tenir.

Je lui souris, il repart dans ses baisers dans le cou. J’essaie une petite respiration rotative. Respire, ne pense pas, ça va aller. Plus que quelques rues.

Bon sang, je vais vomir, c’est sûr. Il m’embrasse. Le goût de tabac n’aide pas mon affaire. Sois forte, ma fille.

Enfin le taxi se gare devant chez moi. Alléluia.

Classique

La nausée est toujours là, mais j’ai tellement envie d’en découdre, que je n’en ai plus grand chose à faire.

Nous montons les escaliers quatre à quatre, mes doigts attrapent avec vivacité mes clés et je tente d’ouvrir le plus vite possible alors que ses lèvres s’attaquent à ma nuque.

Il arrive dans mon appartement. Ses yeux en font le tour rapidement. Je sens un brin de jugement sur la taille, mais je ne le laisse pas trop y réfléchir.

Les manteaux sont balancés sur les fauteuils et je le tire vers mon lit. Viens par là beau surfeur…

On n’a pas le temps, nos gestes sont précipités. Les vêtements volent beaucoup trop vite. C’est à peine s’il remarque le superbe body sexy que j’avais enfilé. (C’est bien la peine d’avoir eu des boutons pressions qui me rentraient dans le coquillage toute la soirée !! ).

Ses lèvres, puis ses dents parcourent mon corps, je me laisse faire, je fixe le plafond en frissonnant. Il est un peu brusque, mais arrivé sur mon fruit défendu, il montre tous ces talents.

A ton tour

Moi aussi, je veux lui faire plaisir, et surtout j’ai une envie irrépréssible de l’avoir en moi. Je tire sa tête vers la mienne, il se laisse faire et regoûte une nouvelle fois à mes lèvres.

Je reprends le dessus, et c’est à mon tour de parcourir son corps avec mes baisers. Il ne dit rien, on ne dit rien. Je m’occupe doucement de lui.

Honnêtement, mes phéromones me contrôlent complètement, et à ce moment là, son plaisir est secondaire. Je ne pense qu’au mien, et bien vite, j’attrape un préservatif et je lui enfile.

Et bim… le morceau de latex a un petit effet contreproductif sur son désir. Oh non, allllleeerr, vraiment ? Je donne tout, mes lèvres, mes doigts et mes hanches le ramènent dans le droit chemin.

Il a un bel instrument que je compte bien user et abuser toute la nuit. Quand enfin il est en moi, je sens toutes ses semaines de tension sexuelle disparaître peu à peu, je laisse mon intimité exprimer sa reconnaisance. Et bien vite, vient un bel orgasme.

De son coté, ce n’est pas aussi simple, et après plusieurs minutes, plusieurs positions, il finit par enfin faire entendre sa voix.

« J’ai trop bu, pas sûr que ça fonctionne. ».

Après une douce pause dans ses bras, nous recommençons une dernière tentative pour le libérer de ses tensions… Mission accomplie.

Un repos bien mérité ou pas…

Il est temps de se câliner pour s’endormir… Je suis bien au chaud au creux de ses bras quand… La nausée me reprend de plus belle. Ma tête tourne affreusement. Les Teq pafs étaient de trop.

J’essaie de me lever discrètement, il me demande si ça va. Je grommèle un oui peu convaincant.

Et bim, premier petit vomi de 2023. Petit lavage de dents et je reviens au chaud. Cette petite danse de l’enfer durera une petite heure.

Quand je reviens enfin au chaud sous les draps, il est tourné vers le mur, et au son de ses ronflements, il est sans nul doute endormi. Tant pis, j’avais bien envie d’un second round.

Matin câlin

Ses ronflements m’ont un peu empêchée de dormir, pourtant, je n’ai pas envie de le mettre tout de suite dehors.

Il est encore endormi quand mes doigts commencent à parcourir son dos. Il a un gros tatouage sur le bras, mes phalanges s’amusent à en redessiner le motif. Sa bouche laisse échapper quelques petits gémissements de contentement.

Je continue mes papouilles avec application, alors que mes phéromones se réveillent voraces. Mes caresses deviennent de plus en plus coquines, et je tente une exploration sous la couette pour voir ce qu’il en est du bonhomme.

Tiens tiens, il est loin d’être insensible. Si ses yeux sont toujours fermés, je connais une partie de son corps qui est, elle, bien réveillée.

Et quelle meilleure manière de commencer la matinée, après tout. Je l’enjambe et je m’occupe de tout. Mes lèvres se posent dans sa nuque et mon bassin ondule doucement.

C’est presque comme si je m’autodonnais un orgasme. Il grogne, lui aussi a terminé. On s’écroule dans les bras l’un de l’autre.

Et comme si de rien n’était, je continue mes papouilles. On tente une discussion, mais ça ne prend pas. Je sais que je ne le reverrai plus jamais après cette nuit.

C’est comme ça, comme un accord tacite, on sait tous deux que nous n’avons rien en commun. Alors quand un peu avant midi, il quitte le lit, enfile ses fringues et se dirige vers la porte, je ne lui demande même pas son numéro. Un dernier baiser sur les lèvres et adieu.

Ce fut une belle nuit (enfin sans le vomi, ça aurait été mieux…), mais ne le fut-elle pas justement parce qu’elle était unique ?